Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
5 Mai 2023 | Observatoire
 

Il y a deux ans à peine, s’implantaient dans l’Hexagone une douzaine de start-up de toutes nationalités, promettant aux consommateurs une livraison de courses à domicile en moins de 15 minutes (voir 15 et 8 septembre, 7 mai 2022). 

Sur la quinzaine de start-up sur la ligne de départ en 2021, il n’en reste que deux, qui ont avalé leurs concurrents : l’allemand Flink et le turc Getir, propriétaire de Gorillas et de Frichti.

Getir a demandé le 20 avril son placement en redressement judiciaire. Décryptage du Figaro.

•• Publicités géantes dans le métro, recrutement de salariés à prix d’or, remises généreuses pour conquérir les clients : les start-up n’ont pas lésiné sur les moyens pour développer le marché de la livraison de courses express en France. L’argent ? Il coule à flots des poches des investisseurs, séduits par les perspectives de développement du commerce en ligne post-Covid. Rien qu’en 2021, quelque 6 milliards d’euros …

Mais, le marché s’est contracté après cette période faste post-Covid. Le quick commerce représentait 12 % des ventes de la livraison à domicile en 2022 selon NielsenIQ, et même 25 % en Île-de-France. C’est aujourd’hui 8 %, en incluant les courses livrées par Uber Eats ou Deliveroo.

« Les ventes baissent fortement depuis six mois » constate Daniel Ducrocq, directeur du service distribution chez NielsenIQ.« Les quick commerçants avaient une stratégie d’acquisition de clients très agressive. Ils pouvaient proposer 10 euros de bon d’achat pour une commande », poursuit-il. De telles dépenses plombent encore aujourd’hui les comptes de Gorillas alors même que la faiblesse du panier moyen rend leur activité difficilement rentable.

•• En 2021, les quick commerçants venus d’Allemagne, de Turquie ou des États-Unis balayaient par ailleurs d’un revers de la main les spécificités du marché français. À tort.  Lire la suite »

15 Nov 2022 | Observatoire
 

Travel Retail poursuit la transformation de son offre de commerces et de services sur le réseau du métro et du RER parisien en attribuant à Lagardère Travel Retail France (voir 25 juillet) un premier lot des boutiques du quotidien, un « convenience store » taillé sur mesure pour répondre aux attentes des voyageurs.

C’est ce qu’annonce un communiqué commun dont nous reprenons l’essentiel.

Avec une offre alimentaire pour toutes les envies de la journée et une offre de dépannage accessible, la boutique du quotidien – développée avec les enseignes de proximité Relay, monop’ et monop’Daily – permet de faciliter la vie des voyageurs et citadins pressés en quête d’un peu (plus) de sérénité.

•• Les boutiques du quotidien : un commerce qui sadapte au tempo des urbains

Ce concept a été créé spécifiquement pour les transports en commun franciliens afin de proposer un commerce malin et inventif qui sait adapter son offre de produits et services au tempo des urbains. Il privilégie des achats plus spontanés et transforme la routine du quotidien en un rituel plaisir.

Un concept testé par RATP Travel Retail et validé auprès de plus de 1 000 voyageurs et qui répond à la fois :
. à des besoins fonctionnels : le croissant chaud du matin, que l’on déguste sur le quai du RER ou les courses du dîner pour sauver la soirée ;
. à une dimension émotionnelle avec des achats spontanés pour faire ou se faire plaisir : fleurs, beauté, cadeaux, etc.
. sans oublier une dimension plus servicielle : recharger son téléphone, récupérer ses courses ou ses colis dans des consignes Click N’Collect, etc.

•• L’implantation sur le parcours quotidien

Face à la fragmentation des parcours d’achat, le métro représente une nouvelle opportunité pour les enseignes de proximité : celle d’être au plus près des voyageurs, de leurs envies et de leurs besoins, en s’insérant sur leurs parcours quotidiens. Autant d’occasions de susciter des achats spontanés. Lire la suite »

8 Sep 2022 | Observatoire
 

À l’issue d’une dernière journée de concertation avec les associations d’élus et les représentants des métropoles, ce mardi 6 septembre – au ministère chargé de la Ville et du Logement – la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire, et le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein, ont mis les points sur les « i ». 

Les dark stores sont considérés comme des entrepôts, et « il n’y a plus de sauf » a précisé Olivia Grégoire, selon L’Usine digitale.

•• Dans le cadre des consultations menées depuis le 6 juillet pour réglementer l’implantation de ces dark stores dans les villes et éviter les nuisances qu’ils causent aux riverains et aux commerces, il avait été envisagé un temps de créer une exception à la « sous-destination » de ces locaux utilisés par les entreprises du quick commerce en centre-ville …

En créant une nouvelle catégorie ou en les assimilant à des commerces dans la mesure où ils disposeraient d’un point de collecte accessible au public (voir 25 août). Eh bien, cette option n’a pas été retenue.

•• Les dark stores ne peuvent donc être que des entrepôts. Un texte réglementaire l’écrira noir sur blanc dans les prochaines semaines, ce qui devrait, espèrent les élus, mettre fin aux ambiguïtés sur lesquelles surfaient Gorillas (voir 7 mai 2022, 8 novembre 2021), Getir ou Flink (voir 4 novembre 2021).

Ce texte sera « un outil mis à disposition des maires pour réguler » l’activité de ces opérateurs, explique le Gouvernement, qui estime qu’un « entrepôt n’a rien à faire en ville ».

••« Aujourd’hui, le gouvernement confirme l’illégalité de dizaines de dark stores, et donc la nécessité de fermeture administrative ou judiciaire » » se félicite Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. « Notre interprétation va être traduite en droit ».  Lire la suite »

25 Août 2022 | Observatoire
 

Les choses vont-elles se clarifier enfin ? Les ministères de l’Économie et du Logement veulent déterminer une fois pour toutes le statut juridique des « darkstores », ces magasins fermés au public qui servent d’entrepôt aux acteurs de la livraison ultrarapide (voir 11 mars et 15 février). 

Une concertation a été ouverte entre les parties prenantes. En attendant, le Gouvernement les considèrerait comme des entrepôts, selon Les Échos.

•• À Paris comme à Nantes ou Bordeaux – le sujet se limite aux métropoles – les élus souhaitent la fermeture des « darkstores ». Ils sont réputés abîmer l’animation des centres-villes. Ces locaux sans public et souvent sans vitrine constituent des trous noirs dans les rues commerçantes.

Les commerçants voisins ne bénéficient pas du trafic de la clientèle. Les livreurs quand ils utilisent des deux roues motorisées, créent des nuisances, d’autant que le pic d’activité se situe entre 19 heures et 23 heures.

Selon l’Atelier parisien d’urbanisme, en février 2022, la capitale compterait 60 « darkstores » dont la moitié était installée dans d’anciens commerces et l’autre dans d’anciens bureaux et parkings ou d’entrepôts. On en dénombrerait officiellement 10 à Lyon, 2 à Nice et un à Nantes.

•• « Nous découvrons avec beaucoup d’inquiétude un projet d’arrêté qui légalise de fait les darkstores » s’est exclamé ce 17 août sur Twitter Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la Ville de Paris.

Le texte prévoit que si les entrepôts sont équipés d’un point de retrait des commandes accessibles au public, ils seraient considérés comme des commerces. Le Gouvernement a précisé ce 18 août que ce texte n’était qu’un document de travail et qu’il fallait attendre la fin de la consultation en cours. Lire la suite »

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18 Juin 2022 | Observatoire
 

Il y a dix ans, ces cantines ambulantes avaient envahi les espaces publics des grandes villes, notamment à Paris. Aujourd’hui, ils sont beaucoup moins nombreux et se sont repliés sur les sites privés, l’événementiel ou l’activité traiteur. Le concept de food truck à l’anglo-saxonne, au coin de la rue, n’a pas pris en France.

Pourquoi ? Une enquête des Échos.

« C’est un échec cuisant. En 2014, on était monté à 750 food trucks en France, pour tomber aujourd’hui à une soixantaine » recense Bernard Boutboul, à la tête de Gira Conseil, cabinet spécialisé dans la consommation alimentaire.

Ce n’est pas la faute des clients. Pour le spécialiste, trois éléments les ont plombés : les restaurants qui ont brandi l’argument de la concurrence déloyale, les municipalités qui ne veulent pas de camions dans les villes … et une réglementation très contraignante.

•• Au fur et à mesure des appels à projets tous les deux ans de la Ville de Paris pour occuper les 20 emplacements dédiés, le nombre de candidatures a chuté. En 2015, 158 créateurs avaient postulé (et 56 retenus), contre 53 candidats en 2017.

« En réalité, à Paris, ils se sont déplacés du centre-ville pour aller en banlieue francilienne, où les règles sont moins compliquées ; on les retrouve dans les festivals ou sur les sites privés » décrypte Olivier Lignon, à la tête de Street food en mouvement, association qui rassemble 120 food trucks.

« La sauce n’a pas pris dans la capitale, ni sur les parvis des gares, car les gens sont trop pressés, et le télétravail n’a pas arrangé les choses dans les quartiers de bureaux », décrit-il, lui-même se repliant dans le Val-de-Marne avec ses deux camions Mobile Burger.

Pour sa part, Lyon n’a jamais sauté sur le phénomène. Les food trucks se limitent à huit camions pizzas historiques et à une poignée de camions cantine. Mais la nouvelle municipalité écologiste a l’intention de faire le ménage. Les places sont désormais attribuées pour six ans, à 41 euros la journée, et 453 euros le mois. Lire la suite »

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28 Mai 2022 | Observatoire
 

La réouverture des restaurants n’a pas détourné les Français de la livraison de repas tout faits à domicile.

Au premier trimestre, le phénomène a atteint de nouveaux sommets, avec des commandes en progression de 35 % par rapport au premier trimestre 2021, période au cours de laquelle les restaurants étaient pourtant fermés, souligne une étude du cabinet spécialisé NPD, reprise dans Le Figaro (voir 7 mai 2022 et 18 mars 2020). Lire la suite »

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7 Mai 2022 | Observatoire
 

En une petite année, Gorillas et ses concurrents ont converti les consommateurs urbains à la livraison de courses express … en moins d’un quart d’heure. En Île-de-France, une livraison à domicile sur dix, selon NielsenIQ, est opérée par l’une des start-up (Gorillas, Getir, Flink, Cajoo…) qui ont pris d’assaut la capitale au printemps 2021.

Le marché pèse 200 millions d’euros selon IRI, et n’a pas fini de croître, estime Le Figaro. « Les habitudes changent » se réjouit Pierre Guionin, le directeur général de Gorillas en France, « les clients consomment de plus en plus à la demande et fragmentent leurs achats. Nous en bénéficions. » Lire la suite »

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30 Avr 2022 | Observatoire
 

C’est déjà l’une des enseignes préférées des Français. Mais, pour relancer une croissance atone, Picard propose désormais une offre non-alimentaire et une panoplie de nouveaux services. Visite à Chaville (Hauts-de-Seine) avec Le Parisien, dans un des trois magasins pilotes (voir 10 novembre 2018). 

•• Place au « serviciel », tout d’abord.

Près de l’entrée, à côté d’une nouvelle zone dédiée à la restauration sur place, un îlot central baptisé « Bienvenue en cuisine », tout de carrelage et de bois, avec caisse enregistreuse et mini-frigo, accueille notamment les clients venant chercher les articles en « click and collect », commandés en ligne et récupérés en boutique.

Cet îlot central accueille aussi un espace dégustation, où l’on peut goûter des macarons avant de les acheter dans la foulée. Autre nouveau service proposé, grâce à un partenariat avec « Le Petit Ballon » cette fois : scannez un produit, on conseille le bon petit vin, vendu sur place bien sûr, qui se mariera idéalement avec.

L’offre Picard s’étoffe en produits aussi. Chaque magasin rénové proposera désormais de nouveaux articles alimentaires (épices, café, ketchup, mais aussi graines en vrac) comme une offre non alimentaire : à côté des maniques ( gants de protection ) stars du moment, à 3,99 euros, trônent roulettes à pizzas, sacs de courses, thermos et autres tasses à café.

•• « Les magasins Picard étaient jugés efficaces mais un peu froids. Nous allons les rendre plus chaleureux et renforcer notre lien avec les clients », ambitionne Cathy Collart Geiger, la nouvelle PDG de Picard depuis juin 2020.

L’objectif est celui d’une reconquête, avec un cap assumé : passer de 1,5 à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici fin 2026. Il faut dire que, ces dernières années, la croissance avoisinait 0,6 % par an, rien de flamboyant donc. Et l’enseigne avait clairement loupé le virage de la digitalisation.

La reconquête sera tout d’abord physique. Certains consommateurs n’allaient pas chez Picard, car leur magasin se trouvait à plus de 20 minutes de chez eux, et ils redoutaient un dégel des produits sur le chemin du retour … 200 nouvelles implantations ont été programmées, notamment dans des villes de 10 000 habitants d’où Picard était absent. L’enseigne, qui compte aujourd’hui 1 062 magasins, en ouvrira une quarantaine supplémentaire par an d’ici à 2026. Lire la suite »

22 Mar 2022 | Observatoire
 

À l’heure où les préoccupations sur le pouvoir d’achat sont fortes, l’enseigne du groupe Casino a revu de fonds en comble l’offre de l’un de ses magasins, à Normanville (Eure), désormais baptisé « LP ». Visite avec Le Parisien.

Alors que fin 2020, 545 magasins Leader Price ont été cédés à Aldi France, le groupe Casino en a depuis conservé une cinquantaine, dont ce « prototype », sobrement rebaptisé « LP », d’une superficie de 650 mètres carrés environ. « Il y a une place à prendre dans le hard-discount en France » avance Thibault Zitoun, responsable de projets au sein du groupe Casino.

De fait, les trois projets d’implantation du russe Mere dans l’Hexagone n’ont aucune chance de voir le jour. Quant aux deux allemands Lidl et Aldi, qui ne cessent de grignoter des parts de marché mois après mois, leur conquête passe par une montée en gamme.

•• Le pari de « LP » repose sur « des prix bas tous les jours, au même tarif, voire moins chers encore que ceux de la concurrence », promet Thibault Zitoun.

Ici, pas de promotions chocs coûteuses à organiser (impression de prospectus, etc.). Juste la promesse, récurrente, que les 2 000 références proposées pour tous les besoins du quotidien offriront des tarifs inégalables. L’essentiel de l’assortiment est composé de produits de la marque distributeur Leader Price. Devant chaque produit, une étiquette stipule de quand date le dernier changement de prix.

À l’entrée du magasin, l’enseigne propose par ailleurs un « coin des bonnes affaires », où l’on peut trouver cette fois des articles de marque à prix cassés.

•• Mais la vraie nouveauté est ailleurs : chaque produit peut être acheté soit à l’unité, soit par « colis » (carton), soit même par palette entière, avec des prix dégressifs. Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Observatoire du commerce : Leader Price (groupe Casino) teste un concept complètement nouveau de hard discount  ,
18 Mar 2022 | Observatoire
 

Résultats décevants pour Casino … En 2021, ses ventes ont baissé dans de plus fortes proportions que la concurrence , la rentabilité a diminué et l’importante dette du groupe a recommencé à progresser. Reste que le groupe se donne les moyens de rebondir.

•• Le distributeur explique que «  la crise sanitaire a particulièrement touché les géographies clés du groupe, telles que Paris et le sud-est de la France  ». L’Île-de-France pèse ainsi pour 30 % des ventes de Casino dans l’Hexagone. Là, elles sont grevées par la baisse du nombre de touristes et l’essor du télétravail.

En témoigne les résultats de Franprix, dont les ventes ont chuté de 7,3  %. Mais toutes les enseignes ont vu leurs ventes baisser, de Monoprix (- 3,7  %) à Géant (-  8,9 %). Au ­total, les ventes ont baissé de – 5,4  % en France, contre - 2,2  % pour l’ensemble du marché, selon Kantar.

•• Malgré ces vents contraires, Casino reste confiant pour 2022 et s’estime sur la bonne trajectoire. «  Casinofinalisé son repositionnement sur les formats durablement porteurs, avec un niveau de rentabilité très satisfaisant », explique le groupe.

Depuis la cession de Leader Price et de certains de ses Géants, les actifs de Casino dans la distribution sont composés à 76 % de magasins de proximité, de supermarchés, de magasins premium ainsi que d’activité e-commerce (Cdiscount).

Casino a ouvert 730 magasins de proximité en 2021 et compte en ouvrir 800 autres en 2022 dans des géographies porteuses. Casino compte aussi pousser son avantage dans l’e-commerce – dont il ne donne pas le poids dans ses ventes.

•• La baisse de la consommation à Paris n’inquiète pas Casino. « Pendant la pandémie, notre exposition au marché parisien a joué contre nous » explique David Lubek, le directeur financier du groupe. « Les touristes sont 33 % moins nombreux. Mais c’est un réservoir de croissance, car ils reviendront. Nous sommes à un point bas en Île-de-France et avons par ailleurs des perspectives de développement en franchises dans les zones porteuses en Île-de-France ou dans des régions où nous sommes encore peu présents, comme la façade atlantique. »