L’hiver dernier, la nouvelle avait retenti comme un tir de fusil pendant la chasse : les bureaux de tabac allaient vendre des cartouches (voir 25 novembre et 7 décembre 2023). Mais le coup était parti un peu vite, reconnaît Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. Seule une poignée d’entre eux a saisi l’opportunité.
C’est ainsi que débute un article des Échos (daté du 4 septembre) dont nous reprenons des extraits.
•• La Confédération des Buralistes et celle de la chasse se renvoient la balle sur la paternité de cette initiative, rendue possible par un assouplissement de la procédure d’agrément pour vendre des balles et cartouches à gibier.
Depuis le 1er janvier 2024, plus besoin d’un Certificat de Qualification professionnelle (CQP) d’armurier, un diplôme qui permet de vendre aussi des armes et qui avait été imposé aux commerçants en 2012. Il suffit d’un simple « certificat munitions » allégé, créé après dix ans de lobbying de la Fédération professionnelle des Métiers de l’Arme et de la Munition (Fepam).
•• En pratique, la Fepam, qui a formé 150 commerçants depuis le début de l’année, compte moins de 10 % de buralistes : la plupart en Corse, dans le Sud-Ouest et en Bretagne. La Fepam les encourage à s’y intéresser malgré les 800 euros de la formation (deux jours en distanciel) et le coût des livraisons,
La Confédération des buralistes, elle, veut relancer le sujet auprès de ses adhérents, faisant valoir le million de chasseurs et les 470 millions de cartouches et balles tirées à la campagne, où sont situés 42 % des bureaux de tabac. Contrairement aux armureries concentrées en périphérie des grandes villes. (Voir aussi 7 janvier).