L’opérateur de paris hippiques a enregistré, en 2024, une baisse des enjeux de 2 % en France, ces derniers atteignant 9,8 milliards d’euros. Une contreperformance qui peut s’expliquer, selon sa direction, par une tension sur le pouvoir d’achat, et des joueurs qui effectuent donc des arbitrages, rapporte en exclusivité Les Échos (version numérique du 14 février).
… Mais aussi par une augmentation des défaillances de bars-restaurants qui proposaient les services du PMU, alors que les nouveaux points de vente connaissaient parallèlement une montée en charge progressive. Enfin, la tenue des Jeux Olympiques l’été dernier n’a pas aidé, avec un détournement de l’attention vers l’événement au détriment des courses.
•• L’année écoulée charrie tout de même son lot de bonnes nouvelles. D’abord, le Pari Mutuel Urbain a recruté près de 200 000 nouveaux joueurs, affichant un solde positif pour la deuxième année consécutive. Sur internet, ses performances sont également satisfaisantes, avec « un gain de 2 points de part de marché », indique sa directrice générale, Emmanuelle Malecaze-Doublet.
Surtout, son activité à l’international (essentiellement des partenariats avec des opérateurs étrangers), a bondi de 10 %. Au bilan, donc, le résultat net du PMU progresse légèrement, de deux millions d’euros, pour atteindre 837 millions. « On tient la barre », souffle la dirigeante, qui nourrit de grandes ambitions pour les années à venir.
Plusieurs dizaines de millions d’euros vont être mobilisés dès 2025, un niveau d’investissement « jamais vu depuis dix ans ». Une grande part concernera les points de vente, avec la mise en place de nouveaux équipements pour la prise de paris.
Sur internet, un virage stratégique va également s’opérer, puisque le PMU souhaite accélérer sur les paris sportifs et le poker en ligne, qu’elle avait délaissés il y a quelques années. L’objectif étant de conserver les joueurs dans son écosystème, en proposant tous types de jeux. Une manière, aussi, de rester dans la course dans le cas où l’ouverture du casino en ligne à la concurrence intervenait.
•• L’entreprise pourrait enfin bénéficier de leviers de croissance supplémentaires, en cas d’évolution du cadre réglementaire. Le Projet de Loi de Finances pour 2025 prévoit en effet d’autoriser la filière hippique (France Galop et Le Trot) à développer les paris « sur les courses passées ». Concrètement, il serait possible de miser sur un cheval dans une course ayant déjà eu lieu, mais sans la possibilité de le choisir. Lire la suite »