Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
4 Nov 2025 | Profession
 

Le Journal du Dimanche du 2 novembre revient sur une nouvelle recrudescence des braquages et des cambriolages dans le monde de la haute comme de la basse délinquance. Extraits.

Des cambriolages de plus en plus violents

Avec un taux d’élucidation inférieur à 15 %, les cambriolages, de plus en plus violents, risquent de poursuivre leur multiplication.

Une logique du crime organisé contemporain

D’après Xavier Raufer – criminologue de renom et professeur à l’université Panthéon-Assas –, le braquage s’inscrit dans une « logique pluridisciplinaire » du crime organisé contemporain. « Comme le proxénitisme, souvent lié à des réseaux de narcotrafiquants, le braquage s’inscrit dans de nombreux cas comme une activité connexe à la drogue.
Quand vous avez besoin de cash, vous allez “faire” un bureau de tabac ou un magasin de téléphones. »

Des commerces fragilisés

Toujours d’après Xavier Raufer, « quand, dans une petite ville de 8 000 habitants, la même épicerie ou le même bureau de tabac sont braqués trois fois en un an, le commerçant ferme. Et quand les commerces ferment, les gens s’en vont.
Il arrive fréquemment que des villages entiers meurent à cause des braquages à répétition. »

 

3 Nov 2025 | Profession
 

À l’heure où le gouvernement français pense sérieusement à instaurer une taxe, mais également une obligation d’agrément pour les vape-shops, en plus d’une interdiction de vente en ligne (voir le 16 octobre), beaucoup de doutes légitimes envahissent le secteur de la vape indépendante. Dont la plus grande : celle d’être assimilée encore plus qu’elle ne l’est déjà, dans les esprits, à l’industrie du tabac.

Pour mieux comprendre ce qui pourrait nous attendre, mais aussi ce qui pèse toujours dans la balance et rend le secteur de la vape aussi unique, nous sommes allés à la rencontre de Jean-Philippe Perot, buraliste tabac et vape depuis 13 ans maintenant, qui jongle avec les droits d’accise, les interdictions et les contraintes inhérentes à sa licence.

Il nous raconte son quotidien et nous livre son point de vue sur l’article 23.

C’est ainsi que débute une interview de One Shot Media que nous reprenons.


One Shot Media : Bonjour Jean-Philippe Perot, vous êtes buraliste sur Cholet depuis 2012 et proposez également des produits du vapotage. Quand avez-vous commencé à distribuer ces produits et pourquoi ?

Jean-Philippe Perot : Effectivement, je suis arrivé avec mon épouse dans cette profession il y a 13 ans et j’ai tout de suite proposé à ma clientèle cette alternative à la combustion. Aidé en cela parce que pleinement convaincu par ce produit qui nous a permis à tous deux de lâcher nos cigarettes. J’y voyais certes une opportunité commerciale, je ne vais pas le nier, mais j’y voyais surtout l’avenir de ma profession. J’avais à cœur de suivre mes clients dans leur démarche d’arrêt du tabac, en leur proposant une alternative crédible. Et par ce biais, cela m’a permis au fil du temps de fidéliser des centaines de clients.

J’ai tenté tout au long de ces années, et dès le début, de convaincre mes collègues proches, puis au niveau départemental, de les inciter à s’inscrire pleinement dans l’appropriation de ce produit. En se formant déjà, c’est la base, tout en proposant une offre structurée. Avec des réticences assez fortes au départ, on ne va pas se le cacher, mais également avec de belles réussites chez certains de mes confrères au fil des années.

Treize ans après, à titre personnel, c’est la vape qui est le moteur de mon commerce. Lire la suite »

2 Nov 2025 | Profession
 

Serdar Kaya

Serdar Kaya, le président de la Confédération des buralistes de France, a dénoncé sur RMC, ce 31 octobre, une « fiscalité punitive » alors qu’un amendement écologiste – retoqué – prévoyait une hausse de 10 % par an des produits du tabac, soit un paquet à 25 euros en 2032.
Extraits.

L’amendement a finalement été retoqué, mais la tension reste vive à l’approche de la reprise des débats budgétaires à l’Assemblée nationale, prévue le 4 novembre.

Pour Serdar Kaya, la situation devient intenable : « Il y a une inconscience, là c’est urgent de se poser les bonnes questions. On parle de fiscalité comportementale, mais le comportement des consommateurs a changé. Beaucoup s’approvisionnent autrement, parfois sur un marché illégal, de contrebande ou de contrefaçon », a-t-il déclaré dans Estelle Midi.

Selon lui, cette politique « pénalise les buralistes qui subissent une fiscalité punitive ».
Il plaide pour « avancer dans le bon sens, proposer des alternatives » : la vape, des formations adaptées, la diversification des activités.
« Nos collègues sont attaqués par une politique fiscale punitive. Il faut réduire les écarts de prix, travailler sur les seuils européens. »

« Dans le Nord-Pas-de-Calais, les consommateurs reviennent acheter en France car le paquet est désormais plus cher en Belgique, à 11,50 euros », explique-t-il.
La motivation première d’un achat de tabac à l’étranger demeure le prix.

31 Oct 2025 | International, Profession
 

Présentation de la Mesa del Tabaco

Ce 29 octobre, la Mesa del Tabaco (la plate-forme du tabac réunissant tous les protagonistes de la filière tabac / voir 7 février 2025 et 6 novembre 2023) a présenté aux médias un rapport complet sur « l’importance socio-économique de la chaîne de valeur du tabac en Espagne ». Une étude complète réalisée avec le cabinet d’audit AFI et dont les résultats ont été commentés en présence des représentants du secteur.

C’est ainsi que sont intervenus Agueda Garcia-Agullo, directrice générale de la Mesa del Tabaco, Miguel Angel Martinez, président de la Union de Estanqueros (les buralistes espagnols), et Jorge Segura, directeur du tabac chez Logista.

L’occasion de mettre en valeur la singulière consistance de la « chaîne de valeur » que représente l’ensemble des activités liées au tabac sur le sol espagnol.

/ Les entreprises en question ont contribué en 2024 pour une valeur totale de 1 milliard 825 millions d’euros à l’économie espagnole (+ 9 % que l’année précédente), sachant que l’activité de livraisons et de ventes de tabac représente 80 % de cette contribution.

/ Autre donnée spectaculaire : le secteur contribue à 61 500 emplois sur toute l’Espagne, dont 31 200 sont des emplois directs.

/ La contribution fiscale due à l’activité de l’ensemble de la filière est estimée à 10 milliards 100 millions d’euros.

/ Les intervenants ont insisté aussi sur le développement d’un marché parallèle du tabac sur le sol espagnol. Selon eux, celui-ci représenterait une perte de 879 millions d’euros pour le budget du pays.

/ À cette occasion, Miguel Angel Martinez est revenu sur le rôle joué par les estancos / buralistes dans l’économie espagnole : « L’estanco est plus qu’un simple commerce. Qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve, 13 000 entrepreneurs individuels se lèvent pour que leur commerce anime leur quartier. »

/ Quant à Agueda Garcia-Agullo, elle a insisté sur le fait que « le rapport confirme aussi la capacité de transformation du secteur, qui continue d’être un moteur économique et social-clé pour l’Espagne. »

31 Oct 2025 | Profession
 

Christian Croquelois à gauche et José Oliva à droite

Élu président du syndicat des buralistes corses le 5 octobre dernier à Aléria, Christian Croquelois (à gauche sur la photo) prend la suite de José Oliva (à droite), après neuf années de mandat. Fort de trente ans de métier, il entend poursuivre les transformations engagées tout en défendant un réseau fragilisé par la hausse des prix, la concurrence transfrontalière et la désertification des zones rurales.
C’est ainsi que débute un article de Corse Net Infos du 27 octobre, signé Léana Serve, que nous reprenons.

Vous avez été élu président du syndicat des buralistes corses le 5 octobre. Quelles seront vos priorités à la tête du syndicat ?

Ma priorité, c’est d’abord de poursuivre ce qui a déjà été engagé par le passé sur le plan fiscal, car on peut encore aller plus loin là-dessus.
Mais un autre enjeu essentiel, c’est de préserver la relation que nous entretenons avec nos partenaires commerciaux, comme la Française des Jeux ou le PMU. Nous devons veiller à limiter l’impact de la création de nouveaux points de vente, qui pourrait fragiliser les établissements déjà en place. En Corse, on a la chance d’avoir des interlocuteurs à l’écoute, avec qui le dialogue est constructif, et l’important, c’est de ne pas mettre encore plus en difficulté les entreprises existantes.

Le paquet de cigarettes coûte 12,40 euros depuis le 1er janvier, avec l’idée d’un alignement complet avec le continent d’ici 2026. Quel regard portez-vous sur cette trajectoire ?

Depuis 2018, nous avons connu un rattrapage progressif avec le continent, à raison d’environ 5 % par an. Aujourd’hui, cet écart reste stable, autour de 5 %, et notre priorité absolue est de pouvoir le conserver. Nous avions eu des accords verbaux avec la dernière ministre de l’Économie, que mon prédécesseur avait pu rencontrer l’été dernier, avec le soutien de la Confédération nationale des buralistes. Malheureusement, avec la « stabilité » actuelle du gouvernement, nous ne savons pas si ces promesses seront tenues. C’est sur ça que je dois me battre avant la fin de l’année pour éviter une nouvelle forme de double peine comme par le passé, avec le rattrapage de l’écart avec le continent et l’augmentation des prix, qui représente un rattrapage important, également pour notre clientèle. Lire la suite »

31 Oct 2025 | Associations
 

Selon un rapport de l’organisme d’investigation Profundo, commandé par l’Alliance contre le tabac (ACT) et rendu public par France Inter, les grandes banques françaises continuent d’investir dans l’industrie du tabac.

Malgré l’arrêt des crédits accordés aux cigarettiers depuis 2025, près de 2,8 milliards de dollars d’actifs sont désormais détenus par le Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale et le groupe BPCE.

Cela représente une augmentation de 280 % par rapport à novembre 2023, malgré l’adoption, en 2018, d’une charte internationale, le Tobacco-Free Finance Pledge, visant à mettre fin à tout soutien à ce secteur (voir 28 septembre 2018).

De larges montants investis dans le tabac en dépit d’accords internationaux

Entre novembre 2023 et mai 2025, près de 2,8 milliards de dollars (environ 2,38 milliards d’euros) auraient été investis par le Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale et le groupe BPCE en actions et en obligations dans des groupes tels que Philip Morris International, British American Tobacco, Imperial Brands ou Japan Tobacco Inc.

Le rapport souligne une progression marquée des participations : le Crédit Agricole détiendrait plus d’un milliard de dollars (852 millions d’euros) d’actifs liés au tabac, en hausse de 587 % depuis novembre 2023 ; BNP Paribas aurait multiplié ses prises de participation par six en un an et demi, pour atteindre 597 millions de dollars (508 millions d’euros) ; la Société Générale posséderait 437 millions de dollars (372 millions d’euros) d’actions, contre un niveau quasi nul fin 2023 ; le groupe BPCE détiendrait environ 430 millions de dollars (366 millions d’euros), soit une hausse de 41 % en un an et demi.

Selon l’ACT, ces évolutions traduisent une augmentation volontaire des placements dans le secteur, alors que les banques avaient pris des engagements publics de désengagement.

En effet, les banques concernées ont toutes signé une charte internationale visant à mettre fin au financement de l’industrie du tabac, lancée le 26 septembre 2018 par l’ONG australienne Tobacco Free Portfolios et soutenue par les Nations Unies. Certaines avaient même adopté des politiques internes plus restrictives. Par exemple, dans un document publié en avril 2025, la Société Générale affirmait vouloir exclure les producteurs de tabac de son univers d’investissement.

L’Alliance contre le tabac demande d’agir fermement contre ces investissements

Les banques concernées contestent ces accusations et expliquent que les investissements signalés correspondent en partie à des transactions réalisées pour le compte de leurs clients, sur des produits financiers diversifiés et complexes, incluant encore des entreprises du tabac. Lire la suite »

31 Oct 2025 | Profession
 

enseigne tabacLa maire de Denain dénonce une violente agression

Sur le réseau social Facebook, Anne-Lise Dufour-Tonini indique qu’un vol à main armée et une agression se sont produits en début de soirée, ce 22 octobre, au Longchamp de Denain (Nord).

Le patron du bar-tabac a été « victime d’un braquage et d’une grave agression », écrit l’élue.
« J’ai pu m’entretenir avec sa fille, ainsi qu’avec l’équipe médicale qui l’a pris en charge ; son état est rassurant mais il reste hospitalisé », précise-t-elle.

Vol sous menace à Poitiers

Une enquête de police a été ouverte après un vol sous la menace survenu le 28 octobre, en début de soirée, dans le quartier des Castors, à Buxerolles, près de Poitiers. Nous reprenons l’information de Angers Info.

Vers 19 h 30, deux individus se sont introduits dans le tabac-presse, alors que le magasin s’apprêtait à fermer.
« Les auteurs ont menacé les employées et se sont fait remettre de l’argent liquide », explique Gérald Blanchard, maire de Buxerolles, présent sur place peu après les faits.

Selon les premiers éléments, les agresseurs étaient armés et ont volé une partie de la caisse avant de prendre la fuite.
Le commissariat de Poitiers a confirmé l’ouverture d’une enquête de flagrance, tout en restant prudent sur les circonstances exactes de l’agression.
Aucune effraction n’a été constatée, la porte du commerce étant encore ouverte au moment des faits.

28 Oct 2025 | Profession
 

Serdar Kaya

Une étude des Douanes (voir les 23 et 22 octobre) dévoile qu’un paquet de tabac sur cinq n’est pas acheté dans le circuit officiel. Le manque à gagner est estimé à plus de 4 milliards d’euros. Comment y faire face ?
On en parle avec Serdar Kaya, le président de la Confédération nationale des buralistes, installé à Compiègne.
C’est ainsi que débute une séquence de Ici Picardie, ce 27 octobre, que nous reprenons.

Les pertes sont colossales pour l’État. Selon une étude des Douanes publiée ces derniers jours, le manque à gagner lié au tabac de contrebande est de 4,3 milliards d’euros. Serdar Kaya, président de la Confédération nationale des buralistes, était l’invité d’ICI Picardie ce lundi.

Pour que les consommateurs ne se tournent pas vers le tabac de contrebande, Serdar Kaya propose un moratoire sur le prix des paquets.

« On ne demande pas d’avoir un prix spécifique, explique-t-il. Ce qu’on demande, c’est un moratoire.
Car vous savez, le Nord et le Pas-de-Calais sont les deux seuls départements à avoir de retour des anciens clients qui fumaient à l’époque des cigarettes belges et qui reviennent désormais en France.
Pourquoi ? Parce que la Belgique a des prix maintenant aux alentours de 11,50 euros.

Donc dès que les réductions des écarts de prix sont visibles, on retrouve certains consommateurs sur le territoire français. »

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26 Oct 2025 | Profession
 

« Des résultats alarmants pour notre réseau et les finances publiques »

Serdar Kaya (président de la Confédération des buralistes) à propos de l’étude TAFE sur le marché parallèle du tabac, publiée par la Douane et la Mildeca (voir 24 octobre).

24 Oct 2025 | Profession
 

Serdar Kaya

La Confédération des buralistes prend acte avec gravité des résultats publiés par l’étude TAFE (Tabac échappant à la fiscalité nationale) conduite par la Direction générale des Douanes et la Mildeca (voir les 23 et 22 octobre 2025) et qui fait état d’une perte fiscale pour l’État de l’ordre de 4,3 à 4,5 milliards d’euros.

C’est ainsi que débute un communiqué de la Confédération des buralistes que nous reprenons.

Ces chiffres confirment et aggravent les constats déjà formulés antérieurement — notamment par la mission d’information présidée par Éric Woerth et Zivka Park en 2021 (voir le 29 septembre 2021) — selon lesquels la hausse importante du prix du tabac n’a pas diminué la consommation mais, au contraire, favorisé son contournement : achats frontaliers, contrefaçon, trafics…

Cette étude doit permettre le renforcement de la lutte contre les trafics en soutenant massivement la Douane dans son travail du quotidien remarquable, aux frontières comme dans les zones de trafics, de concert avec les forces de l’ordre.

L’étude TAFE est, pour la Confédération, une nouvelle preuve que la consommation cumulée n’est pas « résorbée » par la hausse des prix : elle est déplacée vers des circuits illégaux.

Ce transfert pèse lourdement sur les recettes fiscales, fragilise le tissu commercial local et met en danger la crédibilité des politiques publiques. Il apparaît prioritaire que l’État conjugue mesures de répression, politique fiscale intelligente et stratégie d’accompagnement des fumeurs adultes vers des alternatives de réduction des risques.

« Ces résultats sont alarmants pour notre réseau et pour les finances publiques », déclare Serdar Kaya, Président national de la Confédération. « Quand le prix légal du paquet devient si élevé que de nombreux fumeurs adultes basculent vers le marché parallèle, ce n’est ni la santé publique ni les recettes de l’État qui gagnent — c’est l’économie souterraine et la criminalité organisée. »

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