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18 Mar 2020 | Observatoire
 

Avec des demandes bouleversées et des restaurants fermés, le secteur de la livraison à domicile se réorganise rapidement dans le contexte Coronavirus. 

Les acteurs ayant des cuisines intégrées ou des enseignes virtuelles sont les mieux armés. Mais ils restent prudents. Analyse dans Les Échos.

L’UMIH ( Union des Métiers de l’Industrie hôtelière) incite, pour sa part, les établissements à miser sur la livraison, faute de pouvoir poursuivre leur activité traditionnelle. Alors que Burger King et Quick ont annoncé, ce lundi, avoir choisi de fermer complètement leurs restaurants sans passer à la livraison.

Uber Eats facilite l’inscription des nouveaux restaurants sur son application. Deliveroo va vu certains des restaurants classiques développer de façon transitoire la livraison pour écouler les stocks des ingrédients qu’ils avaient dans leurs établissements, samedi soir.

•• Côté volumes, la situation est contrastée … pour le moment. Dark Kitchen (lancé par celui qui a introduit Uber Eats en France) a constaté un fort accroissement des commandes. Mais, au global, il n’y a pas vraiment d’explosion. D’autant que le lundi est traditionnellement un jour plus faible.

En fait, les demandes ont commencé à évoluer dans leur nature.  Chez Frichti, le nombre de commandes a baissé mais chacune est nettement plus importante et les clients y ajoutent davantage de produits pour cuisiner eux-mêmes. La venue du livreur n’est plus promise en 20 minutes mais en une heure voire plus, notamment pour respecter les nouvelles mesures d’hygiène.

•• Le marché s’adapte aussi. Frichti vient de mettre en place une équipe susceptible de répondre au téléphone pour aider les personnes âgées de plus de 70 ans ou handicapée à passer commande si besoin, avec une livraison gratuite.

De son côté, Uber Eats n’appliquera pas de frais de livraison le midi, en semaine, jusqu’au 31 mars pour faciliter le télétravail.

•• Vis-à-vis des clients, la livraison sans contact est devenue la norme. Chez Deliveroo, le livreur dépose le sac, appelle ou sonne et s’éloigne de deux mètres. En amont, des zones sans contact ont été mises en place dans les restaurants. Chez Frichti , le livreur annonce sa venue, laisse son colis à la porte, sonne et part.

Si les opérateurs se mettent dans un nouvel ordre de bataille, ils attendent aussi de voir quelles nouvelles mesures seront annoncées. Et s’il sera toujours possible de livrer à tout moment.

•• En France, le marché de la livraison de repas à domicile est estimé à 3,3 milliards d’euros soit un peu plus de 5 % de la restauration commerciale : en progression de 20 % par an (avant le Coronavirus …).