Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
4 Nov 2025 | Profession
 

Les récentes propositions du projet de loi de finances concernant les produits à fumer, incluant les e-liquides et les produits à base de CBD, font naturellement parler (voir 16 octobre / Budget).
C’est ainsi que débute un message LinkedIn de Cyrille Geiger (formateur et ancien buraliste toujours innovant) que nous reprenons.

En tant que professionnel du réseau des Buralistes, je vois plutôt une opportunité : ces mesures renforcent notre rôle comme distributeurs agréés, sécurisant notre activité et clarifiant le cadre réglementaire.

Bien sûr, toute hausse de taxe peut avoir un impact, mais je crois qu’un équilibre intelligent est possible : protéger la santé publique tout en soutenant l’économie locale.

De plus, le Centre national de Formation des Buralistes est prêt à relever le défi et à assurer la formation de modules réglementaires si ceux-ci devenaient nécessaires, garantissant que notre réseau reste formé, professionnel et opérationnel.

Dans un secteur en pleine mutation, l’enjeu n’est pas de stigmatiser, mais de trouver des solutions qui servent à la fois le consommateur et l’entrepreneur, en nous adaptant aux nouvelles réglementations, même si elles n’ont fait l’objet d’aucune concertation.

 Commentaires fermés sur Budget : « Une opportunité de réguler le cadre réglementaire »  ,
2 Nov 2025 | International
 

« Je crains que les Européens ne ferment les yeux sur le marché illégal. C’est exactement ce qui s’est passé en Australie. Ils regardent le marché légitime et disent : nous l’avons contrôlé, mais ils ne s’occupent pas des opérateurs criminels et des cigarettes électroniques non conformes. »

Kingsley Wheaton (directeur de la Stratégie et de la Croissance de BAT / British American Tobacco) à propos des projets de directives européennes (voir 29 octobre).

29 Oct 2025 | International
 

« L’Australie est le pire exemple au monde, puisque 80 % du marché du tabac et de la nicotine est illicite. Si je me souviens bien, la perte pour les contribuables depuis 2019 s’élève à environ huit à neuf milliards de dollars australiens », explique Kingsley Wheaton, directeur de la stratégie et de la croissance de BAT.

Il a ajouté que ces chiffres s’expliquaient par « des taxes d’accise exceptionnellement élevées et des réglementations extrêmes ».

C’est ainsi que débute un article du 13 octobre d’Euractiv, signé Sarantis Michalopoulos, que nous reprenons.

Les décideurs politiques de l’UE et l’industrie du tabac sont en conflit depuis juin, lorsque la Commission européenne a proposé une révision de la directive sur les accises, qui prévoit une augmentation de 139 % des taxes sur les cigarettes, ainsi que des hausses importantes pour les produits alternatifs tels que les cigarettes électroniques, le tabac chauffé et les sachets de nicotine (voir les 24 juin et 21 juillet).

Bruxelles ambitionne une Union « sans tabac » d’ici 2040, avec pour objectif de réduire la consommation de tabac et de nicotine à moins de 5 %. Bruxelles et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) insistent toutes deux sur le fait que la taxation, associée à une réglementation stricte, est essentielle pour atteindre cet objectif.

Selon les données de la Commission européenne, le tabagisme est lié à près de 700 000 décès par an dans l’UE, ce qui en fait le plus grand risque sanitaire évitable dans l’Union.

Le contre-exemple australien

Le prix moyen des cigarettes en Australie est d’environ 35 euros. Le pays n’est pas seulement strict en matière de fiscalité, il est également l’un des leaders mondiaux en matière de réglementation du tabac et du vapotage, ayant introduit des emballages neutres et des interdictions d’affichage. Par ailleurs, les cigarettes électroniques ne peuvent être vendues que dans les pharmacies.

Selon les données du gouvernement, le tabagisme a considérablement diminué, le taux quotidien tombant à 8,3 %.

Les chiffres officiels sur le commerce illicite du tabac diffèrent des estimations de l’industrie, qui l’évaluent à 33,1 %.

« Je crains que les Européens ne ferment les yeux sur le marché illégal. C’est exactement ce qui s’est passé en Australie. Ils regardent le marché légitime et disent : nous l’avons contrôlé, mais ils ne s’occupent pas des opérateurs criminels et des cigarettes électroniques non conformes », avertit Kingsley Wheaton.

Selon lui, les commerçants illicites peuvent encore réaliser des profits même si 24 conteneurs sur 25 sont saisis, car il suffit qu’un seul arrive à destination en Australie pour qu’ils en tirent un bénéfice. Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Directives tabac : débats déjà difficiles à Bruxelles…  , ,
24 Oct 2025 | Vapotage
 

Ce mercredi 22 octobre, les députés de la Commission des Finances ont rejeté la surfiscalisation des produits du vapotage prévue dans le Projet de loi de Finances (voir le 23 octobre).

France Vapotage appelle les parlementaires à aller au bout de leur logique, à rejeter en séance publique toute confusion entre le vapotage et le tabagisme, et à protéger ainsi l’outil reconnu scientifiquement comme le plus utilisé et le plus efficace pour arrêter de fumer.

Nous reprenons le communiqué de France Vapotage.

Les députés de la Commission des Finances ont pris hier deux positions fortes :

En distinguant les différentes catégories de produits – « fumés », « chauffés », « inhalés ». C’est un soulagement pour les consommateurs : classer les produits du vapotage, sans combustion de tabac qui produit goudrons et monoxyde de carbone, parmi les « produits à fumer », c’est confondre un fléau et une solution éprouvée.

En réduisant à zéro le taux prévu dans le texte initial. C’est un soulagement pour la filière française du vapotage, composée majoritairement de commerces de proximité et de TPE/PME innovantes, qui produit plus de 70 % des e-liquides consommés dans notre pays et représente plus de 20 000 emplois directs et indirects au cœur des territoires.

Les 4 millions de vapoteurs, inquiets, peuvent se féliciter des prises de position claires formulées par des députés issus de la quasi-totalité des groupes politiques de l’Assemblée nationale.

Oui, la cigarette électronique est « bien moins nocive pour la santé que le tabac » (Aurélien Le Coq), et son moindre coût est une « incitation très forte » à quitter le tabagisme pour le vapotage (Pierre Cazeneuve, Guillaume Kasbarian).

France Vapotage appelle maintenant les députés à rejeter l’intégralité du dispositif prévu à l’article 23 :

  • Non à l’interdiction de vente en ligne, qui provoquera instantanément la fermeture de tous les sites e-commerces, détruira 3 000 emplois et restreindra l’accès aux produits du vapotage.
  • Non au principe même des accises, qui assimile les produits du vapotage à ceux du tabac, et dont la seule mise en place aurait des coûts administratifs élevés pour l’État comme pour les entreprises. Il serait par ailleurs stupéfiant de la justifier par le processus de révision des directives européennes, à peine engagé et dont l’aboutissement n’est pas envisageable avant 2028.
23 Oct 2025 | Associations
 

Dans son projet de loi de finances, le gouvernement envisage de taxer les flacons de vapotage, mais aussi d’interdire la vente à distance aux particuliers, qui représente un quart des ventes dans la filière (voir le 16 octobre).

C’est une mesure qui fait craindre le pire aux professionnels de la vape. Nous reprenons l’article du Figaro.

Les sites de vente de liquide pour cigarettes électroniques comme Le Petit Vapoteur, qui est l’un des principaux en Europe, craignent de mettre la clé sous la porte si la mesure d’interdiction de vente en ligne prévue par le gouvernement français est adoptée dans le budget 2026. « S’il décide de nous priver de 70 % de nos ventes, c’est la cessation de notre activité et 600 emplois pourraient disparaître », redoute Morgan Laisné du site Le Petit Vapoteur, basé en Normandie et qui a réalisé en France 95 % des 154 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2024.

Le projet de budget du gouvernement prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (mL), vendu généralement entre 5 et 7 euros. Cette taxe hérisse les professionnels, mais beaucoup moins que les mesures qui l’accompagnent.

Car dans son projet de budget, le gouvernement envisage également de soumettre les boutiques de vapotage à l’obtention d’un agrément similaire à celui des buralistes, interdisant par exemple la proximité avec des écoles.

Surtout, la vente à distance aux particuliers, à l’origine d’un bon quart des ventes dans la filière selon les professionnels, sera entièrement interdite. « On avait vu venir la taxe », déjà envisagée par l’ex-Premier ministre François Bayrou, mais « ces autres mesures, ça a été un choc », rapporte à l’AFP Morgan Laisné.

Pour Le Petit Vapoteur, même ses 111 magasins physiques ouverts en France, où ont lieu un tiers des ventes de la société, sont menacés, car ils sont « très dépendants de l’activité en ligne », selon Morgan Laisné.

Tout comme la ligne de production de liquides de vapotage installée à Cherbourg par l’entreprise, « qui sera surdimensionnée sans la vente en ligne ».

La Fivape, fédération du secteur, estime auprès de l’AFP que 3 000 emplois dans la vente en ligne « disparaîtraient instantanément ». Elle a lancé une pétition auprès des usagers, qui a déjà récolté 120 000 signataires – dont l’unicité n’est vérifiée que par le biais de leur adresse e-mail. Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Vapotage : « Des mesures de santé publique qui convergent avec les règles applicables au tabac » (Bercy / Le Figaro)  ,
21 Oct 2025 | Profession
 

Paneau contre la loi finances 2025 contre la taxation des e-liquides

Alors que le Projet de Loi de Finances 2026 est arrivé ce 20 octobre en Commission des Finances à l’Assemblée nationale, il contient un certain nombre de nouvelles taxes, dont une sur les liquides pour vapoteuses (voir les 16 et 20 octobre).
Des professionnels s’insurgent, y compris à Valence, dans la Drôme.
Nous reprenons ici un sujet de ICI France Bleu Drôme.

Les vapoteuses sont déjà taxées. La piste envisagée dans le projet de loi de finances 2026 est de rajouter des taxes en fonction de la quantité de nicotine contenue dans les liquides. Au moins 10 %, voire plus selon les produits. Le flacon de 10 millilitres pour vapoteuse pourrait ainsi augmenter jusqu’à 50 centimes d’euro.

Évidemment, les vendeurs de cigarettes électroniques sont vent debout. Une pétition circule depuis la semaine passée, notamment dans la boutique de Max, à Valence : « Ça nous fout un peu en rogne. La hausse va faire mal. Pour un liquide de 50 ml vendu aujourd’hui 20 euros, on passe à 21 euros 50 ; pour un liquide de 100 ml à 24,90 euros, on passe à 27. Et pour des liquides de 200 ml, ça peut facilement monter jusqu’à une trentaine d’euros à peu près. »

Pour les vapoteurs croisés à Valence, cette future taxe ne peut pas être considérée comme une mesure de santé publique : « Quand c’est pour limiter les abus, je peux comprendre. Quand c’est pour faire de la prévention auprès de la jeunesse, c’est bien aussi. Mais il y a d’autres solutions que les taxes pour faire de la prévention. »

« C’est difficile d’être toujours plus taxés et de voir les produits augmenter au fil du temps » nous glisse un autre adepte de la cigarette électronique.

D’après le Projet de Loi de Finances 2026, il sera également interdit pour les boutiques de vape de vendre en ligne.

18 Oct 2025 | Vapotage
 

Dans son projet budgétaire, le Gouvernement a proposé d’instaurer une taxe qui irait de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres selon le taux de nicotine contenu (voir le 16 octobre).
Une mesure qui agite les consommateurs et divise les professionnels de santé.
C’est ainsi que débute un article du Figaro, du 16 octobre, signé Paul de Bréteuil, que nous reprenons.


« Ras-le-bol de la taxe », s’exclame sans ambages un vendeur de cigarettes électroniques. Il raccroche abruptement…
« Parce qu’elle est efficace et facilement accessible, la vape est devenue l’outil d’aide le plus populaire pour arrêter de fumer et se sevrer de la nicotine ». Ces quelques mots figurent en page principale du site de la Filière française de la Vape (Fivape), un syndicat qui rassemble des centaines de commerçants indépendants et de PME de la cigarette électronique.

Ces mots reflètent aussi l’état d’esprit de Kaïs, 25 ans. Longtemps, il s’est défini comme un « gros fumeur ».

Grâce au passage à la cigarette électronique, il dit avoir remplacé presque exclusivement sa consommation de tabac. Ce projet de taxe l’irrite au plus haut point : « C’est une grosse connerie, dans le panel de choses qu’il est possible de taxer dans ce pays, pourquoi taxer le seul substitut sérieux à la cigarette ? Dans un pays où c’est une cause forte de mortalité ? »


« Mesures farfelues »

Au vu de sa consommation personnelle — trois recharges de 10 ml par mois — la taxe ne lui coûtera pas plus d’un euro cinquante. Il s’agace davantage du symbole, et pointe « Lecornu, comme Bayrou avec les jours fériés », qui « essaie de sortir du chapeau toutes les mesures farfelues pour faire croire qu’il pondra un bon budget ».
Si cette taxe voyait le jour, Kaïs envisage des alternatives interlopes : « j’irai acheter mes cigarettes électroniques aux puces de Clignancourt ! »

Côté vendeur, le son de cloche varie. Romain Raby est le gérant du Clopa Cabana, un petit établissement qui vend des cigarettes électroniques à Nice.
« Parmi toutes les idées qu’on a vues passer depuis quelques années, (cette taxe) est la plus sensée. Il avait quand même été question d’interdire la vente de toutes les saveurs du vapotage ». Il est principalement inquiet de la désinformation qui entoure cette taxe : « on a peur du quiproquo, que des gens n’aillent plus en magasin parce qu’ils se disent que la cigarette électronique est plus chère que le tabac ».


La cigarette électronique, un recours au tabac ?

Si la comparaison entre le tabac et la cigarette électronique revient sans cesse, c’est que la seconde se veut le moindre mal de l’autre. Et d’aucuns, jusqu’au sein du personnel soignant, craignent qu’une taxation de la cigarette électronique donne un mauvais signal aux fumeurs qui se reconvertiraient vapoteurs.

Interrogé par 20 Minutes, Christophe Cutarella est addictologue, psychiatre et tabacologue. Selon lui, ce nouveau prélèvement va à « l’encontre de la lutte contre le tabac » et l’appliquer serait se « tromper de cible ». Au jeu des comparaisons toxicologiques, les résultats ne lui donnent pas tort.

Publiée en 2024 dans la revue Food and Chemical Toxicology, une synthèse rappelle que les cigarettes électroniques sont nettement moins nocives que les cigarettes traditionnelles, réduisant significativement l’exposition aux toxines cancérigènes et les impacts sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, grâce à l’absence de combustion. Cependant, des risques subsistent, notamment des irritations respiratoires et un potentiel d’initiation à la nicotine chez les jeunes non-fumeurs.


Prudence de mise

Est-ce à dire pour autant que taxer les produits du vapotage irait à l’encontre de la lutte contre le tabac ? Il faudrait déjà montrer que l’usage de la cigarette électronique est un facteur associé à l’arrêt du tabac. Ce qui n’est pas si clair. Selon une étude parue sur le site de Santé publique France en mai 2025, « l’efficacité de la cigarette électronique comme aide à l’arrêt du tabac est toujours débattue à ce jour ».

Les auteurs de l’étude justifient cette incertitude par un nombre d’évaluations encore « limité ». Ils citent néanmoins de récents résultats positifs, observés dans la dernière revue de Cochrane, une ONG britannique qui analyse l’efficacité des interventions en santé. Celle-ci conclut que les cigarettes électroniques nicotinées peuvent aider les fumeurs à arrêter le tabac, et « probablement » plus efficacement que ne le feraient les cigarettes électroniques sans nicotine.

Néanmoins, la prudence reste de mise. Alice Denoize a travaillé dans l’industrie du tabac. Elle s’est depuis reconvertie dans la tabacologie et a fondé le site « Le Déclic Anti Clope » pour aider les fumeurs à décrocher. « Je ne recommande jamais la vape seule, toujours en complément de patchs », confie-t-elle. « Et je la recommande de plus en plus rarement. Uniquement quand les personnes ont beaucoup d’obstacles qui les empêchent d’avancer vers l’arrêt. »


« Des vapes très chargées en sels de nicotine »

L’évolution de la cigarette électronique l’inquiète. « Depuis quelques années, l’arrivée de l’industrie du tabac sur le marché a tout chamboulé. Sous couvert d’être un bon soldat en intégrant le comité de pilotage de la norme AFNOR (Association française de normalisation – NDLR), qui doit garantir la propreté des e-liquides, elle a sorti des puffs et des vapes très chargées en sels de nicotine qui ont effrayé les autorités de santé. » Une inquiétude « justifiée », qui mérite un « encadrement ». Elle indique toutefois ne pas être certaine que la taxation soit la solution : « elle va pénaliser les vapoteurs les plus précaires et surtout les petits industriels qui font du bon boulot. »

Parmi les médecins, certains se montrent bien plus catégoriques. C’est le cas d’Yves Martinet, pneumologue et professeur émérite de pneumologie à la faculté de médecine de Nancy (et président du CNCT / NDLR). « Je suis pour la taxation des produits du vapotage contenant de la nicotine », assume-t-il sans détour.

Il pointe les dangers de la nicotine, « une drogue dure, plus addictive que l’héroïne ».

Certes, la cigarette électronique peut aider « les fumeurs qui veulent arrêter », mais ceux-ci représentent un bien modeste échantillon comparé à tous les jeunes pour qui la vapote est « une porte d’entrée vers le tabac ». Et de conclure, analogiquement : « Ce n’est pas parce qu’il faut prendre de l’insuline quand on a le diabète que tout le monde doit en consommer. »

17 Oct 2025 | Associations
 

Sans aucune concertation, ni avec les consommateurs, ni avec les professionnels, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 prévoit, d’une part, la création d’une taxe qui pèsera sur les TPE/PME françaises du secteur et sur quatre millions de consommateurs et, d’autre part, l’interdiction de la vente en ligne (voir le 16 octobre).
France Vapotage, fédération des professionnels du secteur (fabricants, grossistes et distributeurs en ligne), demande aux parlementaires de procéder au retrait de ces dispositions aux conséquences délétères.

C’est ainsi que débute un communiqué de France Vapotage (voir le 26 septembre) que nous reprenons.


Une faute sanitaire

Le vapotage est reconnu par les études indépendantes comme l’outil le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs pour sortir du tabagisme.
Le fragiliser, c’est fragiliser la lutte contre le tabagisme. Classer les produits du vapotage, sans combustion de tabac, parmi les « produits à fumer », c’est entretenir une terrible confusion entre un fléau avéré — le tabagisme et ses 75 000 morts annuels en France — et une solution éprouvée proposée aux fumeurs.


Une faute économique

La filière française est composée majoritairement de commerces de proximité et de TPE/PME innovantes qui produisent plus de 70 % des e-liquides consommés dans notre pays.
Elle représente plus de 20 000 emplois directs et indirects au cœur des territoires.
Les mesures envisagées la fragiliseraient considérablement et nourriraient le développement du marché parallèle illégal, y compris de contrefaçons potentiellement dangereuses pour la santé des consommateurs, déjà observé par les autorités françaises comme par la Commission européenne.
L’absence d’évaluation des recettes attendues laisse craindre une nouvelle taxe à faible rendement, susceptible de générer des pertes fiscales et sociales supérieures aux gains attendus, une erreur pointée par la Cour des comptes.


Une faute sociale

Le vapotage en France, c’est quatre millions de consommateurs qui pourraient se tourner vers le tabac.
L’écart de prix entre les produits du vapotage et ceux du tabac est en effet un facteur déterminant dans le choix d’une alternative moins risquée pour la santé. Une surtaxe pénaliserait donc le pouvoir d’achat des consommateurs, et en particulier celui des catégories sociales les plus modestes, où la prévalence tabagique est plus forte.
Par ailleurs, l’interdiction de la vente en ligne introduirait une rupture majeure d’égalité d’accès aux produits du vapotage, alors que 75 % des habitants des zones rurales ont recours à l’achat en ligne pour alléger leurs contraintes et être moins isolés.


Une erreur de méthode

Un tel projet pour 2026, et à l’échelle strictement franco-française, surprend, car ces questions doivent être traitées à l’échelle européenne. La révision des directives sur la taxation du tabac et sur le régime général d’accise est maintenant engagée. Son aboutissement est prévu à partir de janvier 2028, un délai minimum justifié compte tenu des conséquences potentielles.
La Commission européenne a elle-même souligné que l’introduction d’une fiscalité harmonisée sur les produits du vapotage entraînerait des coûts administratifs élevés et une consolidation du marché au profit des multinationales, et au détriment des PME.

Le retrait de ces dispositions et l’engagement d’une réflexion en concertation avec les acteurs concernés est donc indispensable pour préserver la cohérence de notre politique de santé publique, protéger une filière française créatrice de valeur et d’emplois, et donner enfin à la filière française du vapotage un cadre réglementaire spécifique, décorrélé du tabac, de ses produits dérivés et des autres produits nicotinés.

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17 Oct 2025 | Institutions
 

Alors que la filière du CBD tente toujours de se stabiliser après plusieurs années d’incertitudes réglementaires, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 introduit une mesure qui pourrait bouleverser tout le secteur (voir le 16 octobre).
C’est ainsi que débute un article de Newsweed que nous reprenons.

Le texte, déposé début octobre, prévoit d’étendre le régime fiscal des produits du tabac aux produits contenant du cannabidiol (CBD) destinés à être fumés. Une décision qui placerait les liquides et fleurs CBD sous le régime des accises, avec des conséquences majeures pour les producteurs, détaillants et e-commerçants français.

Une « harmonisation fiscale » selon Bercy

Le Gouvernement présente cette réforme comme une simple harmonisation fiscale. L’article en question modifie le Code des impositions sur les biens et services (CIBS) afin d’y inclure les produits « susceptibles d’être fumés, même sans tabac ni nicotine ».

Concrètement, cela signifie que les fleurs et dérivés de CBD à fumer (pré-rolls, mix, extraits combustibles) seraient désormais soumis à une taxe spécifique, comparable à celle appliquée aux cigarettes ou au tabac à rouler.

Selon les documents budgétaires, cette mesure vise à « garantir la neutralité fiscale entre les différents produits à fumer » et à « assurer une meilleure traçabilité douanière ». Le ministère de l’Économie et des Finances, via la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI), serait chargé de contrôler cette nouvelle catégorie de produits.

Alors que la filière du CBD tente toujours de se stabiliser après plusieurs années d’incertitudes réglementaires, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 introduit une mesure qui pourrait bouleverser tout le secteur.

Le texte, déposé début octobre, prévoit d’étendre le régime fiscal des produits du tabac aux produits contenant du cannabidiol (CBD) destinés à être fumés. Une décision qui placerait les liquides et fleurs CBD sous le régime des accises, avec des conséquences majeures pour les producteurs, détaillants et e-commerçants français.

Un taux de taxation encore flou

Le texte fixe le montant de la future accise sur le CBD fumable à 25,7 %, en plus d’une assiette fixe de 18 euros par kilo. Cette perspective inquiète fortement les acteurs du secteur, qui craignent de voir disparaître la compétitivité du CBD face au marché noir ou aux commerçants étrangers.

Au-delà de la fiscalité, cette mesure entraînerait un changement de statut administratif du CBD fumable. En intégrant ces produits au régime des accises, le Gouvernement les assimilerait de fait à des produits du tabac, avec toutes les obligations qui en découlent :

  • entreposage sous douane ;
  • banderoles fiscales ;
  • autorisations de distribution ;
  • et contrôle des circuits de vente.

Vente en ligne et vente au détail : un marché sous contrôle des buralistes

C’est sans doute la conséquence la plus lourde de cette réforme : la vente de CBD à fumer serait désormais réservée aux buralistes et à d’éventuels commerçants agréés par les Douanes. Les boutiques spécialisées dans le CBD, qui constituent aujourd’hui l’essentiel du réseau de distribution, ne pourraient plus vendre de fleurs ou dérivés destinés à la combustion.

Autrement dit, seuls les débits de tabac conserveraient le droit de commercialiser ces produits, sous réserve de conformité aux normes douanières. Les magasins indépendants devraient se limiter aux huiles, infusions, gélules ou cosmétiques, non concernés par cette fiscalité.

Pour la vente en ligne, la situation serait encore plus stricte. Comme pour le tabac, la vente à distance de produits soumis à accise est interdite en France. Si les fleurs CBD intègrent ce régime, toute vente sur Internet – y compris via des sites français agréés – deviendrait illégale.
Les plateformes e-commerce, aujourd’hui au cœur du marché, seraient donc exclues du segment du CBD à fumer.

Ces restrictions représenteraient un coup d’arrêt brutal pour de nombreux entrepreneurs qui ont investi dans la distribution numérique ou physique depuis 2020.

Certains syndicats professionnels, comme l’Union des professionnels du CBD (UPCBD), demandent d’ailleurs un régime transitoire ou un statut spécifique, afin d’éviter une « captation du marché » par le seul réseau des buralistes.

Une mesure contestée dans la filière

Du côté des professionnels, la réaction est unanime : le texte favorise le monopole du tabac au détriment d’un secteur émergent qui a su créer de l’emploi et structurer une offre légale. Les producteurs français, qui ont investi dans des variétés à faible teneur en THC et dans la traçabilité, redoutent d’être privés de leurs débouchés directs et de devoir passer par des intermédiaires agréés.

Plusieurs juristes soulignent aussi une contradiction avec le droit européen : le CBD, reconnu comme non stupéfiant par la Cour de justice de l’Union européenne, ne devrait pas être assimilé à un produit du tabac, surtout en l’absence de nicotine. Une telle classification pourrait donc être contestée juridiquement, voire jugée disproportionnée au regard des objectifs de santé publique.

En attendant les décrets d’application, la mesure crée une incertitude majeure pour la filière du chanvre bien-être. Si elle était adoptée en l’état, le marché du CBD fumable serait quasiment nationalisé, concentré entre les mains des buralistes, tandis que les acteurs historiques du secteur devraient se réinventer ou se tourner vers l’export.

Ce projet de taxation du CBD comme le tabac pose donc une question plus large : la France veut-elle encadrer le CBD ou l’étouffer ?

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8 Oct 2025 | International, Vapotage
 

Au Royaume-Uni, tous les e-liquides mis sur le marché vont devoir porter un timbre fiscal à partir du 1er octobre 2026 (voir le 7 mars 2024).

La fiscalité en question correspond à 2,20 livres pour 10 millilitres : soit 2,53 euros.

Tous les professionnels (fabricants, négociants, importateurs) appelés à commercialiser des e-liquides sur le marché devront obtenir auparavant une homologation des services douaniers (HM Revenue and Customs / HMRC).

Ils pourront demander cette homologation et entrer dans la procédure pour obtenir les timbres à partir du 1er avril 2026.

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