Depuis ce mardi (voir 25 février), les puffs, ces cigarettes électroniques jetables au design « cool » et aux parfums fruités, sont interdites à la vente en France. À Marseille, cette mise en application n’est pas si évidente dans certains commerces selon 20 minutes.
« Fruitées et ludiques, elles ont attiré surtout les jeunes, les femmes et les gens de la nuit, qui en achetaient une en plus d’un paquet classique pour pouvoir fumer en intérieur plus discrètement », constate la patronne d’un bar-tabac-brasserie à Marseille.
Mais pour cette buraliste marseillaise, l’interdiction des cigarettes électroniques jetables n’aura pas de grands effets : « en fait, on en vendait assez peu. Ce sont surtout les épiciers et alimentations qui le faisaient » … selon cette buraliste qui se considère avant tout menacée par les cigarettes remontées d’Espagne et revendues à la sauvette ou sous les comptoirs.
Une même relative indifférence règne chez des épiciers situés à proximité immédiate des boîtes de nuit et bar du Vieux-Port. « Oui, j’ai vu », commente l’un d’eux pour qui cela ne changera rien car « les petits continueront d’en trouver facilement sur les réseaux sociaux ». En somme, un produit en plus à mettre à la carte des livreurs de produits illicites, imagine-t-il.
Un de ses voisins et collègue de profession ne s’imagine pas arrêter d’en vendre. « Ça marche bien, surtout le soir », explique-t-il sans surprise, alors que ces produits aux promesses de bouffées aux parfums variés sont encore bien visibles sur son comptoir. « À vrai dire, tant que l’on ne vient pas me dire de les enlever, je vais continuer à en vendre », assure-t-il en confiance …