Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
7 Nov 2025 | Trafic
 

Entre le 1er et le 18 août 2025, l’Institut français d’opinion publique (IFOP) a mené, à la demande de Oneshot Media, une enquête d’ampleur nationale (un échantillon de 3 000 personnes) sur les achats non réglementés de tabac et de produits de vapotage.
Les résultats révèlent une tendance préoccupante : une majorité significative de consommateurs se tourne vers des circuits d’approvisionnement alternatifs, souvent illégaux ou transfrontaliers.

C’est ainsi que débute un communiqué de Oneshot Media que nous reprenons tel quel.


Chiffres clés de l’étude

  • 60 % des répondants déclarent acheter leur tabac ou leurs produits de vapotage en dehors des circuits traditionnels ;
  • 1 sur 3 le fait régulièrement ;
  • 53 % se sont approvisionnés à l’étranger ;
  • 23 % ont eu recours à un canal illégal ;
  • 92 % des fumeurs ayant acheté hors circuit réglementé citent le prix comme facteur important, voire déterminant ;
  • En cas d’augmentation des prix, 53 % des fumeurs et 45 % des vapoteurs envisageraient de se tourner vers des circuits non réglementés ;

Concernant l’interdiction des arômes dans les cigarettes électroniques :

  • 59 % des vapoteurs se disent inquiets ;
  • 40 % craignent de revenir à la cigarette traditionnelle.

Une tendance qui interroge

Ces résultats soulignent l’impact direct des politiques tarifaires et réglementaires sur les comportements d’achat des fumeurs et des vapoteurs.
Le recours massif à des circuits non officiels, motivé principalement par des considérations économiques, pose des questions majeures en matière de santé publique, de sécurité des produits et de fiscalité.
L’inquiétude croissante autour de l’interdiction des arômes dans les e-cigarettes révèle également un risque de retour au tabac combustible pour une partie des vapoteurs.

Oneshot Media appelle à une réflexion concertée entre acteurs de santé, pouvoirs publics et professionnels du secteur pour mieux comprendre les usages et adapter les politiques de prévention et de régulation.

7 Nov 2025 | Trafic
 

La Fédération des buralistes du Puy-de-Dôme dénonce la hausse de la vente régulière de tabac dans des épiceries de nuit qui se sont multipliées ces dernières années. Il y en a une cinquantaine aujourd’hui dans la ville de Clermont-Ferrand, et ça impacte fortement le chiffre d’affaires des bureaux de tabac. C’est ainsi que débute un sujet de RMC / BFM TV que nous reprenons.

Pour comprendre cette colère des buralistes, RMC a tenté de trouver des cigarettes en centre-ville de Clermont-Ferrand, ce 4 novembre à 23 heures. Évidemment, à cette heure-là, les tabacs étaient fermés.

« Nous avons alors demandé à des jeunes de nous aider, et ils nous ont orientés rapidement vers une boutique où ils avaient déjà acheté des paquets.
« Direction une épicerie de nuit. Impossible de la rater avec ses néons multicolores et, à l’intérieur, un seul homme au comptoir.
« Quelques secondes plus tard, nous sommes ressortis avec des cigarettes, avec un paquet qui n’a coûté que 6,50 euros.
Un paquet sorti de la poche du blouson du vendeur, de la marque Philip Morris, toujours emballé dans sa protection plastique. Les différentes inscriptions sont en espagnol. »

Des ventes illégales qui agacent forcément les buralistes de la ville.
Tous les soirs, Cécile Peghon ferme son commerce à 19 heures. Une commerçante en colère. Six épiceries de nuit se sont montées à proximité immédiate de sa boutique. Alors, toutes ne vendent pas forcément des cigarettes. Mais elle a bien vu la différence…

Selon le président de la Fédération des buralistes du Puy-de-Dôme, Vincent Charbonnel (administrateur de la Confédération nationale / notre photo), il y a une cinquantaine d’épiceries de ce type sur Clermont-Ferrand et sa périphérie. Soit à peu près le nombre de buralistes.
« Avec la fiscalité qui est appliquée depuis huit ans, on est passé d’un paquet qui coûtait 7 euros en 2017 à 12,50 euros aujourd’hui. C’est la hausse inconsidérée de la fiscalité qui crée ce marché parallèle. »

7 Nov 2025 | Trafic
 

Les gendarmes de Meurthe-et-Moselle ont interpellé, ce 5 novembre, deux personnes à la hauteur du péage de Gye, sur l’autoroute A31.

Ces Dijonnais rentraient du Luxembourg avec 70 kilos de tabac dans le coffre de leur voiture, selon ICI Lorraine.

Les gendarmes procédaient à un contrôle sur cet axe très fréquenté. C’est peu après 10 heures du matin qu’ils décident de contrôler le véhicule des deux personnes. Les forces de l’ordre découvrent alors 70 kilos de tabac dans le coffre de la voiture.

Les deux mis en cause, un quarantenaire et une trentenaire, sont originaires de Dijon et revenaient du Luxembourg. Selon les premières constatations des enquêteurs, ils étaient chargés de livrer en tabac des amis et de la famille.
Leurs proches leur donnaient des fonds, et les deux mis en cause faisaient la navette entre leur lieu de résidence et le Luxembourg.

(Voir le 24 avril 2025)

6 Nov 2025 | Trafic
 

Nous avons évoqué, ici-même, le procès de ces cinq individus qui ont comparu devant le tribunal de Chartres le 8 octobre, convaincus d’écouler des cigarettes de contrefaçon, entre Dreux et le Calvados, à partir d’une boutique de téléphonie de Vernouillet (voir le 11 octobre).

Ils avaient mis en place un système de vente via l’application Snapchat.
Les cartouches de Marlboro étaient revendues entre 20 et 25 euros.

Le verdict est tombé ce 3 novembre : l’élément central du groupe a été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont trois fermes.
Une jeune femme (qui, manifestement, s’occupait de la boutique) en prend pour trente mois de prison, avec dix-huit mois de sursis.
Entre quinze et douze mois avec sursis pour leurs complices.
La boutique est fermée définitivement.

2 Nov 2025 | International
 

Saisie de tabac de contrebande et de gaz hilarant en EspagneOn comprend pourquoi on trouve autant de gaz hilarant dans ces épiceries du sud de la France, qui vendent aussi du tabac sous le comptoir.

La police et les douanes espagnoles ont annoncé, ce 31 octobre, avoir démantelé un réseau international de tabac de contrebande et de protoxyde d’azote (communément appelé « gaz hilarant »).

Leurs agents ont arrêté sept suspects (cinq en détention) et saisi 5 184 litres de protoxyde d’azote dans un entrepôt et au domicile du propriétaire présumé des camions utilisés par le réseau dans la province de Malaga. L’enquête avait commencé en mai dernier.

Plus de 2,5 millions de cigarettes de contrebande ont également été saisies, lors de la même enquête, dans la province d’Alicante, alors que des membres du même groupe déchargeaient la cargaison, ajoute le communiqué.

Les autorités ont indiqué à la presse que le réseau, composé de ressortissants espagnols et d’Europe de l’Est, utilisait des expéditions vers la France et d’autres pays européens pour transporter et livrer illégalement le tabac de contrebande et les cartouches de gaz.
40 000 euros de faux billets ont aussi été trouvés.
La totale.

30 Oct 2025 | Trafic
 

saisie cigarettes aeroport luxembourg

À l’aéroport du Luxembourg, des passagers ont tenté de cacher des milliers de cigarettes dans leurs bagages pour les vendre en Europe. Le tabac a été saisi par les douaniers. Nous reprenons l’information, signée Ninon Oget, de Lorraineactu du 29 octobre.

Dans un communiqué de presse, l’administration des Douanes et Accises du Luxembourg fait savoir que ses agents ont « intercepté 1 051 cartouches de cigarettes, soit 210 385 cigarettes, à l’aéroport de Luxembourg » entre le 29 août et le 3 octobre.

Ces cigarettes étaient destinées à être introduites illégalement sur le marché européen. Elles « étaient dissimulées dans les bagages de passagers en provenance principalement de Turquie et d’Arménie. Dans l’une des affaires, les étiquettes de bagages avaient été manipulées illégalement pour donner l’impression qu’il s’agissait d’un déplacement intra-UE », poursuivent les douaniers.

Des poursuites sont en cours contre les trafiquants.
(Voir aussi le 10 février 2022.)

29 Oct 2025 | Trafic
 

Dans la nuit du 26 au 27 octobre, lors d’un contrôle des Douanes de Montpellier, plus de 750 cartouches de cigarettes de contrebande ont été saisies au péage de l’A9-A709 de Saint-Jean-de-Védas, à la sortie de Montpellier.

C’était un contrôle fortuit, comme les agents de la brigade volante de la direction régionale des Douanes de Montpellier en effectuent régulièrement, souvent de nuit. Un véhicule suspect, occupé par au moins deux hommes, a attiré l’attention des douaniers, qui ont décidé de procéder à une inspection approfondie. Avec succès : plus de 750 cartouches de cigarettes importées d’Espagne ou de la Principauté d’Andorre étaient dissimulées dans le véhicule.

Les suspects ont été interpellés et placés en garde à vue dans un service d’enquête.
Selon nos informations, il s’agirait de Montpelliérains déjà connus de la justice. Le tabac de contrebande confisqué était destiné à des épiceries locales, où les cigarettes sont notamment revendues à l’unité.

Au total, plus de 750 cartouches de tabac représentent près de 7 700 paquets, pour une valeur marchande estimée à près de 40 000 euros.

Les buralistes de l’Hérault ne cessent de dénoncer ces pratiques de concurrence déloyale. Régulièrement, les polices municipales et nationales, souvent appuyées par les Douanes, réalisent des opérations dans ces commerces montpelliérains (voir 8 et 19 août).

 Commentaires fermés sur Près de Montpellier : plus de 750 cartouches de cigarettes saisies sur l’A709  ,
28 Oct 2025 | Trafic
 

En procédant au contrôle d’un véhicule conduit par un homme au permis suspendu, les policiers d’Alençon (Orne) ont découvert plus de 16 kilos de tabac de contrebande provenant du Luxembourg, ce 24 octobre.

C’est ce que nous apprend Ouest France dans un article de Romain Le Bris.

Le tabac était conditionné en pots ou en paquets de cigarettes.

Les deux passagers du véhicule ont ensuite été déférés devant le parquet d’Alençon. Ils ont reçu une convocation pour être jugés à une date ultérieure.

Précisons qu’il y a 600 kilomètres entre Alençon et le Luxembourg. La série des voyages réguliers entre l’Orne et le Luxembourg semble avoir repris… si jamais elle a été interrompue.

27 Oct 2025 | Trafic
 

Le récent rapport « TAFE » sur le marché parallèle du tabac, réalisé pour le compte de la Douane et de la Mildeca, ne lasse d’étonner (voir les 23 et 22 octobre).

Non seulement ses chiffres (17,7 % de marché parallèle en 2023) sont très en deçà des autres études réalisées sur le même sujet et du « ressenti » de beaucoup de personnes de terrain (des buralistes aux élus municipaux, en passant par les forces de l’ordre et les tabacologues), mais on est surpris aussi de la partie traitant des motivations des acheteurs du marché parallèle.

En effet, on peut découvrir dans la synthèse du rapport cette énumération de leurs motivations :

« Le prix » : ce serait (à 74 %) la motivation principale.
On est surpris que ce ne soit pas la motivation principale d’achat – à 100 % – de tous les clients du marché parallèle.

Mais non, les auteurs du rapport ont déniché d’autres « motivations principales ».
Lesquelles ?

« Les voyages fréquents » : évidemment, où que l’on voyage, les prix du tabac sont plus attractifs qu’en France. Et de loin.

« Les horaires peu pratiques des buralistes » : vous avez bien lu !
Ce doit être une façon de rendre hommage aux buralistes qui ont ouvert ce matin leur point de vente au petit jour, parfois la peur au ventre.

« La volonté de ne pas enrichir l’État » : il est vrai qu’il est moins souciant d’enrichir les réseaux mafieux…

« La solidarité envers les vendeurs de rue » : une solidarité qui a bon dos… Du grand n’importe quoi !

On arriverait presque à oublier que l’explosion du marché parallèle du tabac soit due à une certaine politique fiscale.
On espère que la volonté de minimiser cette réalité n’était pas l’objet principal du rapport.

– Jean-Paul Vaslin

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27 Oct 2025 | Trafic
 

Photo : Préfecture du Val-d’Oise

Dans le Val-d’Oise, la police vient de mettre la main sur une cargaison de cigarettes et de prégabaline, la nouvelle drogue du pauvre. Les deux occupants du véhicule, âgés de 54 et 25 ans, sont en garde à vue.

C’est ainsi que débute un article du Parisien (du 25 octobre) signé Willem Foloppe, que nous reprenons.

Quand un simple contrôle de police se transforme en prise XXL… Ce 25 octobre dans l’après-midi, sur l’avenue des Genottes à Cergy (Val-d’Oise), près de la gare de Cergy–Saint-Christophe, un équipage de police contrôle deux hommes âgés de 54 et 25 ans, de nationalité algérienne.

À l’intérieur, les forces de l’ordre ont découvert 2 500 paquets de cigarettes de contrebande, 2 500 gélules de Lyrica ainsi que 25 sachets de prégabaline. Les deux suspects ont été placés en garde à vue et la marchandise saisie.

Le secteur de la gare de Cergy–Saint-Christophe est régulièrement le théâtre de ventes à la sauvette. Si les paquets de cigarettes restent les produits les plus échangés, un nouveau produit a fait son apparition dans les mains des vendeurs illégaux : la prégabaline, ou Lyrica de son nom commercial, de plus en plus saisie par les forces de l’ordre.

Ce médicament antiépileptique, également prescrit contre les douleurs neuropathiques, traîne la réputation de « drogue du pauvre ». Connu pour ses effets anxiolytiques et parfois euphorisants, il sert d’alternative bon marché à d’autres psychotropes plus coûteux, comme la cocaïne, au prix de risques importants.

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