Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
16 Déc 2024 | Observatoire
 

Dans son édition du 6 décembre, La Lettre des Libertés (de l’IREF / Institut de Recherches économiques et financières / voir 6 décembre) a publié un article de Patrick Coquard sur l’évolution des politiques des risques tabagiques dans quatre pays.

Nous le reprenons.

Le haut niveau de prévalence tabagique en France -24,5% des adultes en 2022 – fait de notre pays une exception au sein de l’OCDE.

•• Comme nous l’avons mis en lumière dans notre précédent rapport, « État des lieux du tabagisme en France et comparaisons internationales » de février 2024 (voir 11 mars), la France est le pays qui a le moins réduit le tabagisme ces dernières années malgré ses plans successifs de santé publique. En 20 ans, les fumeurs ont diminué de -68% en Nouvelle-Zélande et de … -18% en France.  Lire la suite »

5 Déc 2024 | Profession
 

Alors que le Mois Sans Tabac (voir 2 décembre) touche à sa fin, la proportion de fumeurs en France stagne a plus de 31 %.

Par ailleurs, le projet de la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, visant à interdire les sachets de nicotine – un produit sans tabac qui pourrait pourtant contribuer à réduire le tabagisme (voir 30 octobre) – risque de compromettre les ambitions du Gouvernement datteindre « une première Génération Sans Tabac » dici 2032.

C’est ainsi que débute un communiqué de BAT France que nous reproduisons.

En effet, si les autorités persistent dans cette voie, cela marquera un recul significatif pour les fumeurs adultes français. Cette interdiction irait à l’encontre d’une mesure phare du Programme National de Lutte contre le Tabac (PNLT) 2023-2027, qui prévoit « d’élaborer une feuille de route cohérente sur la réglementation applicable à lensemble des produits nicotinés, tels les sachets de nicotine. »

« Cette mesure serait dévastatrice pour les fumeurs cherchant une alternative au tabac. Elle va à lencontre des objectifs fixés par le précédent gouvernement dans le Plan National de Lutte contre le Tabac. Le rôle du Gouvernement est dassurer la sécurité et lefficacité des produits, et non de biaiser le choix des consommateurs » déclare Sébastien Charbonneau, Directeur des Affaires Corporatives et Réglementaires chez BAT France (photo).

« En effet, les alternatives, comme les sachets de nicotine, peuvent jouer un rôle dans la réduction des dommages causés par les produits combustibles et contribuer à lobjectif dune génération sans tabac. »

•• Lexemple de la Suède : une approche qui fonctionne. Tandis que la France reste à la traîne parmi les pays européens en matière de lutte contre le tabagisme, la Suède se démarque avec un taux de tabagisme tombé à 5,3 % de sa population, elle est en passe de devenir un pays sans tabac (voir 15 novembre).

•• Les risques du commerce illicite. En France, favoriser la prohibition des sachets de nicotine au lieu de mettre en place un encadrement rigoureux risquerait d’encourager la vente de produits non contrôlés via des réseaux illicites, exposant ainsi les fumeurs français à des risques accrus. Par ailleurs, la ministre Darrieussecq affirme vouloir protéger les jeunes, mais une interdiction n’aura aucun impact concret sur eux.

« En fait, les ventes illicites avec des produits aux concentrations beaucoup trop élevées et arborant des étiquetages attrayants pour les mineurs ne feront quaugmenter » ajoute M. Charbonneau. « En labsence de cadre législatif, BAT France en a fait davantage en veillant à ce que ces produits soient commercialisés de façon responsable par les détaillants et vendus après une vérification appropriée de l’âge. »

•• Un appel à la collaboration pour une France sans tabac ! BAT France réaffirme son soutien à lobjectif dune Génération Sans Tabac en France d’ici 2032, mais estime que la prohibition des sachets de nicotine aggraverait la situation. « Il est temps que le Gouvernement, les acteurs de la santé publique et lindustrie collaborent pour trouver des solutions viables. Ces efforts devraient se concentrer sur le contrôle strict de laccès des mineurs à ces produits tout en offrant aux fumeurs adultes des alternatives légales au tabac », conclut Sébastien Charbonneau.

Pour en savoir davantage sur l’importance d’une règlementation juste et efficace pour l’atteinte d’une France sans tabac, visitez le nouveau site web à l’adresse www.francesanstabac.fr.

2 Déc 2024 | Institutions, L'essentiel
 

Le Mois sans Tabac 2024 vient d’arriver à son terme (voir 24 et 9 octobre).

Cette grande opération de prévention – que personne ne conteste et qui bénéficie d’un important soutien financier des pouvoirs publics, notamment en moyens médiatiques – ne s’avère pas à la hauteur de ses légitimes ambitions.

Cette année, le nombre de personnes inscrites sur le site dédié pour être suivies dans leur souhait d’arrêter et « pour mettre toutes les chances de leur côté » (suite à la campagne de communication et de sensibilisation du ministère de la Santé) aura été de … 133 837.

À comparer avec les 157 576 de l’année dernière qualifiée déjà de médiocre. Et avec les 203 175 de 2019 ou les 241 000 de 2018 … (voir 9 octobre 2024). Il faut se poser des questions.

 

La législation visant à faire du Royaume-Uni un pays progressivement sans tabac a franchi une étape, le 26 novembre, au Parlement, où elle a été votée par les députés à une majorité écrasante (voir 26 novembre 2024).

C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reprenons.

Lors de ce vote parlementaire, 415 députés se sont prononcés en faveur du passage du projet de loi à l’étape suivante du processus législatif, tandis que 47 députés ont voté contre.  Lire la suite »

20 Nov 2024 | Associations
 

Extraits d’une intervention de Loïc Josseran, président de ACT / Alliance contre le Tabac (voir 2 novembre et 31 octobre), sur France Info, le 12 novembre.

« Comme le montrent les chiffres de Santé publique France, Le Mois sans Tabac est un moyen pour l’État d’arrêter des pertes d’argent avec ce tabagisme (…) « il faut déjà rappeler simplement que le tabac, c’est 75 000 décès par an de façon directe ou indirecte. »

« En dépit de toute cette prévention effectivement et du danger désormais bien connu de la cigarette, des jeunes commencent chaque année à fumer, ils font d’ailleurs l’objet par l’industrie du tabac de stratégie pour permettre de recruter sans cesse de nouveaux fumeurs.» Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Tabac : « augmenter le prix pour protéger la jeunesse » (ACT / Alliance contre le Tabac)  , ,
19 Nov 2024 | L'essentiel, Observatoire
 

Le tabagisme, qui avait interrompu en France sa baisse au moment de la crise du Covid, est resté globalement stable en 2023 avec près d’un Français fumeur sur trois, même si la part des consommateurs quotidiens baisse, montre une étude publiée ce 19 novembre.

C’est ainsi que débute une dépêche AFP de ce matin. Ndlr : on notera que cette information tombe juste au moment où le budget de la Sécurité sociale /PLFSS 2025 est examiné au Sénat et que les milieux anti-tabac militent, à cette occasion, pour une nouvelle hausse des taxes et des prix dès l’année prochaine (voir 15 novembre).

Ce qui est bien paradoxal au moment où il se confirme, une nouvelle fois, que les prix trop élevés alimentent le marché parallèle et ne contribuent plus à faire baisser significativement le tabagisme. Lire la suite »

16 Nov 2024 | International
 

Au terme d’une avancée spectaculaire en matière de santé publique, la Suède a annoncé qu’elle avait presque atteint le statut de pays sans tabac : en effet, le tabagisme n’est plus que de 5,3 % au sein de la population (voir 15 novembre).

C’est ainsi que débute une communication de l’association « We Are Innovation » (regroupant plusieurs think tanks) que nous reprenons.

Ce qui est encore plus remarquable, c’est le taux de 4,5 % enregistré chez les personnes qui ont bénéficié des politiques suédoises tout au long de leur vie (un résultat nettement supérieur aux objectifs de l’Union européenne). Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Suède : le rôle des substituts nicotiniques innovants dans un taux-record de basse prévalence tabagique (5,3 %)  , ,
15 Nov 2024 | International, Observatoire
 

Aujourd’hui, les Suédois sont officiellement devenus « non-fumeurs ». Ainsi débute un communiqué de l’association Quit Like Sweden que nous reprenons (voir 11 novembre et 9 mai).

La prévalence du tabagisme dans le pays a été réduite à 5,3 %. Elle était de 5,6 % en 2022 (voir 20 décembre 2022). (Ndlr : la prévalence en France : 31,8 % de fumeurs, 24,5 % de fumeurs quotidiens / voir 31 mai 2023).

Fait remarquable, chez les personnes ayant bénéficié de politiques suédoises tout au long de leur vie, cette prévalence du tabagisme a été réduite à 4,5 %. Les personnes originaires d’autres pays d’Europe qui se sont installées en Suède seraient trois fois plus susceptibles de fumer si elles n’avaient pas déménagé (24 %1 contre 7,8 %). Lire la suite »

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3 Nov 2024 | L'Info, Observatoire
 

Un test sur ordinateur avec quatre tas de cartes retournées dévoilant des images neutres, positives, négatives ainsi que des photos liées au tabac …

C’est la base du test comportemental sur lequel des chercheurs de l’Inserm, à l’université de Poitiers, travaillent actuellement pour détecter la dépendance au tabac. Ils viennent de publier un article dans la revue Nicotine and Tobacco Research.

Nous reprenons le commentaire de France Bleu Poitou.

•• L’enjeu final : mieux adapter les éventuels suivis médicaux. « Ce test a d’abord été utilisé par des chercheurs américains pour étudier l’addiction à la cocaïne », explique Marcello Solinas, le directeur de recherches au laboratoire de Neurosciences Expérimentales et Cliniques, à l’Inserm de Poitiers. « Ils ont vu qu’ils pouvaient prédire avec ce test les taux de rechute dans les mois suivants. On voudrait pouvoir le faire sur le tabac avec des patients fumeurs. »

Dans ce test, le patient est invité à cliquer sur quatre tas de cartes retournées comme il le souhaite. Chaque clic dévoile une image. Un des paquets contient davantage de photos liées au tabac, qu’il s’agisse de briquets ou de personnes en train de fumer : il peut évoluer au fil du test pour que le patient ne puisse pas anticiper où se trouve quel type de photos.

« On se rend compte que les patients fumeurs cliquent beaucoup plus que des non-fumeurs sur le paquet de cartes qui dévoile dans la foulée des photos liées au tabac » explique Marcello Solinas. « Même quand il change de place, le patient fumeur finit par cliquer davantage sur celui-ci. »

Lorsqu’ils réalisent ce test, seuls 60 % des patients fumeurs sont capables de cibler correctement le type d’images sur lesquelles ils ont le plus cliqué : « comme les non-fumeurs, ils sont davantage attirés par les photos jugées positives (ex : des paysages), mais la proportion de photos liées au tabac est bien plus importante chez eux » précise Marcello Solinas, surtout quand ils déclarent avant le test avoir envie de fumer, c’est très corrélé. »

•• Au-delà de ce constat, mieux cerner les mécanismes inconscients de dépendance à la cigarette doit permettre à l’avenir d’adapter les traitements. « Diagnostiquer la difficulté à se contrôler face à des facteurs environnementaux, ça permet d’apprendre au patient comment éviter d’être guidés par eux » explique le chercheur. « On a des patients très rationnels avec qui on peut utiliser des thérapies comportementales, mais avec d’autres, il faut davantage utiliser des stratégies d’évitement, éviter les contacts avec le tabac de façon presque inconsciente. »

Marcello Solinas et son équipe espèrent ainsi mettre le test à disposition de médecins généralistes, pour que ces derniers puissent évaluer la dépendance de leurs patients et adapter au mieux les solutions d’arrêt de la cigarette. (Voir aussi 17 août et 11 janvier 2023).

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