Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
1 Nov 2025 | Pression normative
 

Logo mois sans tabac

1er novembre : c’est aujourd’hui que démarre le Mois sans Tabac. Nous avons déjà évoqué, ici même, quelques initiatives de terrain prises sous son égide, car c’est bien là – sur le terrain – que cela se passe : les échanges personnels, les encouragements pratiques (voir les 28 et 30 octobre).

Cette grande opération nationale de prévention et d’aide personnelle à l’abandon du tabac – à l’initiative du ministère de la Santé par le biais de Santé publique France – n’est contestée par personne. Elle bénéficie d’un important soutien financier public, notamment en moyens médiatiques. Mais ces dernières années, elle n’a pas été à la hauteur de ses légitimes ambitions.

Si l’on considère, par exemple, l’indicateur du nombre de personnes inscrites sur le site dédié pour être suivies dans leur souhait d’arrêter et « pour mettre toutes les chances de leur côté » (suite à la campagne de communication et de sensibilisation du ministère de la Santé / voir 2 octobre).

En 2024, le nombre d’inscrits aura été de … 133 837. Ce qui n’avait pas été brillant si l’on compare avec les 157 576 de 2023.

Et avec les années précédentes :
162 012 en 2022 ;
112 953 en 2021 ;
125 783 en 2020 (Covid) ;
203 175 en 2019 ;
241 000 en 2018, première année du Mois sans Tabac.

Hier, le site du Mois sans Tabac annonçait déjà 93 187 inscrits pour cette édition 2025.
Au 31 octobre 2024, ce même indicateur affichait 102 819 inscrits.

31 Oct 2025 | Associations
 

Selon un rapport de l’organisme d’investigation Profundo, commandé par l’Alliance contre le tabac (ACT) et rendu public par France Inter, les grandes banques françaises continuent d’investir dans l’industrie du tabac.

Malgré l’arrêt des crédits accordés aux cigarettiers depuis 2025, près de 2,8 milliards de dollars d’actifs sont désormais détenus par le Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale et le groupe BPCE.

Cela représente une augmentation de 280 % par rapport à novembre 2023, malgré l’adoption, en 2018, d’une charte internationale, le Tobacco-Free Finance Pledge, visant à mettre fin à tout soutien à ce secteur (voir 28 septembre 2018).

De larges montants investis dans le tabac en dépit d’accords internationaux

Entre novembre 2023 et mai 2025, près de 2,8 milliards de dollars (environ 2,38 milliards d’euros) auraient été investis par le Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale et le groupe BPCE en actions et en obligations dans des groupes tels que Philip Morris International, British American Tobacco, Imperial Brands ou Japan Tobacco Inc.

Le rapport souligne une progression marquée des participations : le Crédit Agricole détiendrait plus d’un milliard de dollars (852 millions d’euros) d’actifs liés au tabac, en hausse de 587 % depuis novembre 2023 ; BNP Paribas aurait multiplié ses prises de participation par six en un an et demi, pour atteindre 597 millions de dollars (508 millions d’euros) ; la Société Générale posséderait 437 millions de dollars (372 millions d’euros) d’actions, contre un niveau quasi nul fin 2023 ; le groupe BPCE détiendrait environ 430 millions de dollars (366 millions d’euros), soit une hausse de 41 % en un an et demi.

Selon l’ACT, ces évolutions traduisent une augmentation volontaire des placements dans le secteur, alors que les banques avaient pris des engagements publics de désengagement.

En effet, les banques concernées ont toutes signé une charte internationale visant à mettre fin au financement de l’industrie du tabac, lancée le 26 septembre 2018 par l’ONG australienne Tobacco Free Portfolios et soutenue par les Nations Unies. Certaines avaient même adopté des politiques internes plus restrictives. Par exemple, dans un document publié en avril 2025, la Société Générale affirmait vouloir exclure les producteurs de tabac de son univers d’investissement.

L’Alliance contre le tabac demande d’agir fermement contre ces investissements

Les banques concernées contestent ces accusations et expliquent que les investissements signalés correspondent en partie à des transactions réalisées pour le compte de leurs clients, sur des produits financiers diversifiés et complexes, incluant encore des entreprises du tabac. Lire la suite »

 Commentaires fermés sur Act / Alliance contre le tabac dénonce les relations entre les banques et l’industrie du tabac  ,
30 Oct 2025 | Pression normative
 

Logo mois sans tabac

L’île participera activement au Mois sans tabac avec de nombreuses animations dans tout le territoire. Les voici selon Stampa Paese :

  • 6 et 7 novembre : stand Santé publique France au centre commercial Carrefour Finosello (Ajaccio) dans la journée ;
  • 12 novembre : opération « Une rue sans tabac » sur le parvis de l’église Saint-Roch à Bastia ;
    • 19 novembre : rue Fesch à Ajaccio ;
  • tout au long du mois : randonnées sport et santé, ateliers, jeux interactifs et entretiens motivationnels organisés par les partenaires de santé en addictologie.

Le tour de Corse des stands d’information s’étendra du 3 au 27 novembre, passant notamment par Bastia, Luri, Île Rousse, Calvi, Corte, Borgo, Prunelli di Fiumorbu, Folelli et Saint-Florent.

28 Oct 2025 | Pression normative
 

Logo mois sans tabac

À l’approche du Mois sans tabac, la CPAM et plusieurs associations partenaires ont installé, le 17 octobre, un stand d’information au centre commercial Le Méridien d’Ibos (Hautes-Pyrénées). Une journée pour sensibiliser, informer et surtout accompagner celles et ceux qui souhaitent en finir avec la cigarette.
Nous reprenons un article de La Dépêche.

Parmi les bénévoles présentes, Chantal, tabacologue retraitée mais toujours engagée, a pris le temps d’échanger longuement avec les visiteurs.
« J’ai voulu faire ce métier car chez moi, tout le monde fumait. Mes parents sont morts à cause du tabac, mes proches aussi », confie-t-elle avec émotion.

Pour Chantal, la clé du succès réside dans un vrai accompagnement et une réelle motivation : « Elle peut être financière, ou liée à l’envie de retrouver le goût et la forme physique. »

La professionnelle met toutefois en garde contre les méthodes non reconnues médicalement, comme l’hypnose ou le stop-laser. « Ce ne sont pas des remèdes miracles, mais elles peuvent aider psychologiquement. Signer un chèque pour arrêter de fumer, cela n’existe pas. Il faut surtout être bien substitué. »

Quant à la peur de grossir, « seules 20 % des personnes qui arrêtent de fumer prennent plus de cinq kilos. Cela ne devrait pas être un frein », rassure la tabacologue. À la sortie, plusieurs participants ont franchi le pas en s’inscrivant officiellement à Mois sans tabac.

Chaque année, la cigarette cause près de 75 000 décès en France, soit plus de 200 morts par jour.
Derrière ces chiffres, des vies brisées, mais aussi un espoir pour les bénévoles : celui de voir, grâce à leurs actions de terrain, de plus en plus de fumeurs décider de reprendre leur souffle.

 Commentaires fermés sur Mois sans tabac : en Hautes-Pyrénées, un vrai travail de terrain  ,
22 Oct 2025 | Pression normative
 

Du 1er au 30 novembre 2025, Mois sans tabac revient pour sa 10e édition.
Ce grand défi collectif d’arrêt du tabac, porté par le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins et Santé publique France en partenariat avec l’Assurance Maladie, encourage les fumeurs à arrêter de fumer pendant 30 jours. Ces derniers peuvent s’inscrire sur le site Mois sans tabac dès maintenant pour bénéficier d’un accompagnement gratuit et personnalisé.
C’est ainsi que débute un communiqué de Santé publique France qui nous en dit plus sur l’édition de cette année (voir 2 octobre 2025). Nous le reprenons.

En espérant aussi que les résultats de l’opération seront plus probants que les dernières éditions (voir 2 décembre 2024).


Un rendez-vous incontournable de prévention

En novembre 2025, Mois sans tabac célèbre sa 10eme édition.
Événement emblématique de la lutte contre le tabagisme, Mois sans tabac fait partie intégrante de la stratégie de lutte contre les addictions mise en œuvre par Santé publique France, au côté de l’estimation des niveaux d’usage à partir des grandes enquêtes en population générale et des dispositifs d’aide à distance (39 89, l’application et le site Tabac Info Service). L’opération a maintes fois prouvé son efficacité.
Depuis son lancement en 2016, plus de 1,4 million d’inscriptions en ligne ont été enregistrées sur le site et on estime à deux fois plus le nombre de personnes qui ont fait une tentative d’arrêt liée à Mois sans tabac. Ce rendez-vous est désormais marqué à l’agenda des fumeurs : près de 134 000 d’entre eux se sont inscrits à l’opération en 2024.


Un concept fédérateur pour cette 10e édition

Pour la dixième édition, Mois sans tabac 2025 mise sur une toute nouvelle campagne et un message unitaire et solidaire : « Participer à Mois sans tabac augmente vos chances de devenir ex-fumeur ». La nouvelle campagne valorise le chemin parcouru vers le sevrage. Ponctué de difficultés, il est aussi source de fierté pour l’ex-fumeur. C’est avec cette tonalité que la campagne invite les fumeurs, quels que soient leurs profils, à relever le défi collectif Mois sans tabac, rappelant aussi qu’après 30 jours sans tabac les chances d’arrêt sont multipliées par 5.

La campagne mentionne les aides disponibles pour accompagner le sevrage, parmi lesquelles Tabac info service, le kit d’arrêt du tabac et le recours aux professionnels de santé, à travers des messages diffusés sur différents canaux (TV, radio, digital, affichage…).

La campagne met toujours l’accent sur :

  • L’entraide et la communauté : via des défis partagés sur les réseaux sociaux (#MoisSansTabac), des groupes de soutien locaux et des témoignages d’anciens fumeurs.
  • L’accessibilité : en adaptant les messages aux différents publics (jeunes, seniors, publics précaires) et en renforçant les outils digitaux pour un accompagnement sur mesure.
  • La proximité : avec de nombreux événements locaux et nationaux pendant toute la durée de l’opération.

Le dispositif média, puissant et diversifié, comprend:

  • Spots TV et vidéos en ligne (15 et 30 secondes) diffusés du 1er octobre au 4 novembre, ciblant les 25-49 ans ;
  • Spots radio et audio digital (podcasts, webradios, streaming) diffusés du 29 octobre au 30 novembre, pour toucher les 25-59 ans ;
  • Affichage en centres commerciaux, commerces de proximité, gares, stations-service, pharmacies et lieux de santé ;
  • Publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat).

Une opération spéciale avec le groupe M6

Pour la 3e année consécutive, Mois sans tabac poursuit son partenariat avec le groupe M6 et son programme phare, « La France a un incroyable talent ». À travers plusieurs spots, l’animateur Éric Antoine incitera les fumeurs à participer au Mois sans tabac, à découvrir les outils d’aide à l’arrêt et à recourir à un professionnel de santé pour surmonter les difficultés pendant le sevrage. Lire la suite »

15 Oct 2025 | Institutions, International
 

Diminution drastique des points de vente de tabac dans chaque pays ; interdiction définitive d’acheter du tabac à toute personne née après une certaine date … Ce ne sont que des sujets de travail inscrits dans un agenda. Mais ils circulent allègrement à la faveur d’échanges de documents entre les capitales européennes.

En fait, il s’agit de rapports – officiels puisqu’apparemment validés par les services de la Commission européenne – appelés à servir de base de travail à la COP 11 qui va se tenir à Genève du 17 au 22 novembre prochains.

La « COP » – soit la conférence mondiale sur la lutte contre le tabac, tenue sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé / OMS – qui se veut l’instance suprême d’impulsion de toutes les mesures anti-tabac dans le monde et dont on connaît le peu d’appétence au dialogue avec ces parties-prenantes que sont les professionnels du tabac et du vapotage (ils sont carrément exclus des travaux).
La COP 10 s’était tenue à Panama (voir 18 février 2024).

Parmi les sujets à l’ordre du jour (les documents préparatoires ayant fuité au niveau de Bruxelles) :

  • la réduction de la vente au détail du tabac (ce qui suppose une diminution forcée des points de vente officiels … et une augmentation conséquente du marché parallèle encouragé ainsi officiellement) ;
  • l’interdiction « des incitations » aux détaillants (on ne sait s’il s’agit des aides publiques, par exemple …) ;
  • le « contrôle des prix » (avec des prix minimums) ;
  • l’interdiction des ventes fondée sur la date de naissance (generational ban) ; soit le relèvement systématique de l’âge minimum d’accès officiel au tabac ;
  • la suppression de toutes les aides publiques à la culture du tabac dans le monde ;
  • l’imposition de quotas sur la fabrication et l’importation du tabac ;
  • l’obligation d’une très faible teneur en nicotine dans les produits ;
  • l’interdiction des filtres à cigarettes ;
  • la généralisation des lieux publics non-fumeurs.

Pour ceux qui pensent que l’Europe peut être encore un levier d’action pour arriver à des mesures équilibrées …

 Commentaires fermés sur COP 11 : ces mesures « hors-sol » que la Commission européenne laisse passer …  , ,
13 Oct 2025 | Institutions
 

Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) organise un colloque « Marchés parallèles du tabac : ampleur, enjeux et solutions », le jeudi 23 octobre, à l’Assemblée nationale. Nous reprenons le texte de présentation de ce colloque.

Les marchés parallèles représentent un phénomène d’importance majeure pour les pouvoirs publics. Les achats hors réseau pénalisent une partie de l’efficacité des politiques de lutte contre le tabagisme, entraînent un manque à gagner considérable pour les finances publiques et soulèvent un enjeu sécuritaire de premier ordre.

Les fabricants de tabac sont les premiers bénéficiaires des marchés parallèles, dans leur versant légal comme illégal. L’implication de l’industrie du tabac dans l’organisation et la facilitation du commerce illicite à l’échelle internationale est démontrée, y compris à l’heure actuelle.

En France, les marchés parallèles sont en partie alimentés par l’industrie du tabac, à travers des pratiques de sur-approvisionnement de certains marchés frontaliers.

L’événement est co-présidé par Frédéric Valletoux, président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, auteur de propositions (loi, résolution) sur les marchés parallèles (voir 25 septembre 2025), et le professeur Yves Martinet, président du CNCT.

Au programme :

Table ronde numéro 1 : Les marchés parallèles, mythes et réalités

– Marchés parallèles, commerce illicite : définitions, enjeux et ampleur
Christian Ben Lakhdar – professeur des universités en économie à l’Université de Lille

NDLR : précisons que le professeur Ben Lakhdar est chargé d’une étude officielle sur le sujet par la Douane et la Mildeca (voir 12 novembre 2024). Ce n’est pas précisé dans le communiqué.

– Les marchés parallèles dans le débat public
François Topart – responsable de recherche au CNCT

Table ronde numéro 2 : Comment lutter efficacement contre les marchés parallèles ?

– Le système de suivi et de traçabilité et ses failles actuelles
Luk Joosens – consultant auprès de Smoke Free Partnership et expert du commerce illicite du tabac

– Comment mettre fin aux pratiques de sur-approvisionnement des fabricants de tabac ?
Emmanuelle Béguinot – directrice du CNCT

 Commentaires fermés sur Le CNCT organise un colloque sur … le marché parallèle du tabac avec Frédéric Valletoux  ,
 

Grosse reprise médiatique, ces dernières heures, d’un message de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui s’alarme de l’existence de 100 millions de vapoteurs dans le monde, au moment où le même organisme relève que le nombre d’utilisateurs de tabac a baissé de 180 millions (voir le 8 octobre)

Et sans établir le moindre rapport entre les deux chiffres … Ceci alors que les témoignages abondent de tous les pays pour souligner que le vapotage est l’un des moyens utilisés par les fumeurs pour en finir avec la cigarette combustible.

Mais plutôt que d’analyser et d’accompagner les choix du fumeur, plutôt que de se confronter au terrain, les « hauts fonctionnaires » de l’OMS s’en tiennent à leur explication unique, simpliste, idéologique : s’il y a encore addiction, c’est parce qu’il existe une industrie du tabac.

Tout est de la faute de l’industrie et des professionnels du secteur. C’est la seule (et bien courte) explication donnée par l’OMS aux causes si complexes de l’addiction.
Une position « idéologique ». Et non basée sur le réel.

Être tant déconnectés des réalités … et si grassement rémunérés (voir le 5 septembre 2025).

 Commentaires fermés sur Vapotage : l’OMS, son ton alarmiste et sa mauvaise foi « idéologique »  , ,
8 Oct 2025 | Vapotage
 

Au moins 15 millions de personnes âgées de 13 à 15 ans utilisent la cigarette électronique dans le monde, les jeunes étant en moyenne neuf fois plus susceptibles de vapoter que les adultes dans les pays disposant de données, a déclaré, ce 6 octobre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
C’est ainsi que débute une dépêche Reuters que nous reprenons.

Dans sa première estimation mondiale de l’utilisation de la cigarette électronique, l’OMS indique que plus de 100 millions de personnes vapotent désormais à travers le monde, dont au moins 86 millions d’adultes, principalement dans les pays à revenu élevé.

Ces chiffres interviennent alors que la consommation mondiale de tabac poursuit sa baisse, le nombre d’utilisateurs étant passé de 1,38 milliard en 2000 à 1,2 milliard en 2024.

Alors que des réglementations de plus en plus strictes contribuent à réduire la consommation de tabac, l’industrie s’est tournée vers des produits alternatifs comme les cigarettes électroniques pour compenser la baisse des ventes.

Les fabricants de tabac affirment cibler les fumeurs adultes, dans le but de les aider à arrêter et de réduire les méfaits du tabac traditionnel.

Mais les cigarettes électroniques alimentent une « nouvelle vague d’addiction à la nicotine », selon Étienne Krug, directeur du département déterminants de la santé, promotion et prévention à l’OMS.

« Elles sont présentées comme une réduction des risques mais, en réalité, elles accrochent les jeunes à la nicotine plus tôt et risquent de saper des décennies de progrès. »

Les gouvernements et les autorités sanitaires cherchent à trouver un équilibre entre les avantages potentiels et les risques des cigarettes électroniques, en particulier leur adoption par de nouveaux utilisateurs de nicotine.

À l’inverse, certaines études ont montré que les cigarettes électroniques sont efficaces pour aider les fumeurs à arrêter.

Une revue d’études menée en 2024 par Cochrane, un réseau indépendant de chercheurs en santé, a révélé que les fumeurs avaient plus de chances de réussir à arrêter avec la cigarette électronique qu’avec les patchs ou gommes traditionnels.

Mais elle a également souligné la nécessité de disposer de davantage de données et que les effets à long terme sur la santé restent incertains.

La baisse de la consommation de tabac traditionnel varie fortement selon les régions.

En Asie du Sud-Est, la prévalence masculine du tabagisme a presque été divisée par deux, passant de 70 % en 2000 à 37 % en 2024, représentant plus de la moitié de la baisse mondiale.

L’Europe affiche désormais la prévalence du tabagisme la plus élevée au monde avec 24,1 %, et ses femmes détiennent le taux de tabagisme féminin le plus élevé au niveau mondial, à 17,4 %.

L’OMS a averti que près d’un adulte sur cinq dans le monde utilise encore des produits du tabac, et a appelé à un renforcement de l’application des mesures de contrôle du tabac ainsi qu’à une réglementation accrue des nouveaux produits à base de nicotine tels que les cigarettes électroniques.

(Voir aussi le 25 avril 2024)

 Commentaires fermés sur Encore un message alarmiste de l’OMS ciblé contre le vapotage  ,
2 Oct 2025 | Associations, Institutions
 

Des mesures déjà suffisantes.

Le Conseil d’État a rejeté, ce 1er octobre, le recours de l’Alliance contre le tabac (ACT) qui demandait que les contrôles de l’interdiction de vente de tabac aux mineurs soient renforcés, estimant que « des actions concrètes sont déjà engagées ».

C’est ainsi que débute une dépêche de l’AFP que nous reprenons.

L’ACT avait saisi le Conseil d’État en octobre dernier (voir 17 octobre 2024) pour qu’il ordonne au gouvernement de prendre « toutes les mesures nécessaires afin de faire respecter l’interdiction de la vente et de l’offre gratuite de produits du tabac et du vapotage aux mineurs », rappelle un communiqué du Conseil d’État.

Le Conseil d’État constate bien, « sur la base de plusieurs études, que l’interdiction de vente aux mineurs est actuellement très insuffisamment respectée ».
Mais il « juge qu’il n’y a pas lieu, à ce jour, d’ordonner à l’administration de mettre en œuvre des actions supplémentaires, compte tenu de la difficulté particulière que présente le contrôle de cette interdiction qui pèse sur les débitants de tabac, de l’effort conséquent déjà mené par les pouvoirs publics pour les sensibiliser et des résultats qui peuvent être attendus des nouvelles mesures engagées pour renforcer les contrôles et les sanctions en cas de non-respect ».

Parmi ces nouvelles mesures : « les buralistes feront l’objet de poursuites disciplinaires systématiques et d’amendes qui ont été relevées de la quatrième à la cinquième classe (1 500 €) en juin dernier », rappelle la juridiction.

L’ACT réclamait notamment des objectifs quantitatifs pour les contrôles des débitants de tabac, des sanctions plus fréquentes et dissuasives, allant jusqu’au retrait de licence, et que les buralistes sanctionnés affichent les sanctions sur leurs devantures.

 Commentaires fermés sur Ventes de tabac aux mineurs : le Conseil d’État rejette le recours d’ACT (Alliance contre le tabac)  ,