Ce 26 avril, la reine Letizia a assuré en personne l’ouverture, à Madrid, de la 9ème « European Conference on Tobacco and Health » (une conférence prestigieuse se tenant tous les trois ans dans une grande capitale européenne et réunissant des spécialistes de la lutte contre le cancer sous l’égide de « the Association of European Cancer Leagues »).
À cette occasion, elle a attiré l’attention des médias – à dessein évidemment – en affirmant que les politiques d’augmentation des prix du tabac contribuent à la baisse de la consommation. Selon elle, la démonstration en a été faite.
•• À ses yeux « fumer n’est pas une habitude mais une maladie ; nous devons aider ceux qui en souffrent. » Au passage, la reine a alerté sur « les nouvelles pratiques » – comme les produits du vapotage – qui peuvent « causer des maladies très graves ».
Présent sur place, José Minónes, le ministre de la santé espagnol, a embrayé sur le tabagisme, « une des principales causes de maladie et de mort dans le monde ». Mais, prudemment, il n’a pas évoqué les prix du tabac.
Dans un message vidéo, le directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé que « l’Europe présente la plus grande prévalence de fumeurs adultes au monde » tout en s’alarmant du succès des cigarettes électroniques parmi les jeunes.
•• Toujours dans le cadre de cette conférence, l’épouse de Philippe VI est revenue, lors d’une session avec des jeunes, sur « ceux d’entre nous qui n’étaient pas conscients des risques associés au tabac durant leur jeunesse ».
Précaution oratoire utile car d’anciens collègues – Letizia était journaliste avant d’épouser le roi -ont vite fait de rappeler son statut d’ex-fumeuse. En rapportant même qu’elle avait été – pendant ses études – hôtesse / promotrice pour le compte d’une marque de cigarettes au Mexique.
À cette époque – il n’y a pas si longtemps – les dangers du tabagisme ne devaient pas être inconnus de l’étudiante en journalisme. Mais que voulez-vous … le changement de statut et la nécessité de relooker l’image de la monarchie espagnole amènent à considérer les choses différemment. Photo : JJ Guillén