Le 19 avril, un groupe de travail spécialisé du Parlement européen va animer une session visant à s’intéresser aux « stratégies d’influence du lobby du tabac dans les institutions européennes », annonce le site La Santé Publique (la Société française de Santé publique).
Porté par deux eurodéputées françaises, Michèle Rivasi (Europe Écologie Les Verts) et Anne-Sophie Pelletier (France Insoumise), cet évènement compte dénoncer publiquement « l’hyperactivisme des industriels du tabac dans les couloirs de l’Union européenne » (voir 13 février).
« Fiscalité, traçabilité, politiques de santé publique, consultations publiques : les grands cigarettiers ont recours à toutes sortes de tactiques trompeuses et déloyales pour influencer les options politiques de l’Union européenne et les actions des États membres », déplorent les deux organisatrices.
Selon le site, elles s’appuient sur plusieurs études : celle publiée dans la revueTobacco Control en 2020 de chercheurs de l’Université de Bath (efforts déployés par les représentants des cigarettiers pour se positionner lors d’une consultation européenne) ; rapport conjoint du Corporate Europe Observatory et de l’European Public Health Alliance (EPHA) en 2021 (répertoriant les contacts officiels entre les lobbyistes du tabac et les membres de Commission européenne) ; le bilan du registre de transparence de l’Union européenne dressé par la coalition Smoke Free Partnership (SFP).
Pour cette dernière, l’heure serait à la vigilance renforcée : « L’industrie du tabac a fait la promotion de nouveaux produits en diffusant des informations trompeuses ou hors contexte afin de créer la confusion et de détourner l’attention des mesures politiques qui ont fait leurs preuves en matière de réduction du tabagisme ».
La traçabilité des produits du tabac sera aussi dans le viseur. Question sur laquelle Michèle Rivasi a déjà fait entendre sa voix (voir 29 janvier et 21 avril 2019).