Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
27 Fév 2025 | Profession
 

Dans une toute récente communication, Jean-Michel Detchart (Président national de Culture-Presse / voir 1er décembre et 3 avril 2024)  dénonce le détournement de la loi Darcos sur les frais de port par Amazon. Nous reprenons son message.

•• Nous, commerçants culturels de proximité, sommes très nombreux à vendre des livres à nos dix millions de clients quotidiens, sur tous les territoires. Nous sommes d’ailleurs collectivement un acteur important de ce marché.

Cependant, nos ventes sont concurrencées par quelques mastodontes de l’e-commerce, comme Amazon, qui vendent à distance ces objets culturels à destination des consommateurs. Si le prix de vente du livre imprimé est fixé par l’éditeur en France grâce à la Loi Lang datant de 1981, cet acteur n’en a pas moins déstabilisé la structure du marché. Lire la suite »

12 Nov 2024 | Profession
 

Treize mois après l’entrée en vigueur de la loi « anti-Amazon », qui instaure un seuil minimum de frais de port pour les commandes en ligne de moins de 35 euros (voir 13 avril 2023 et 6 juin 2024), le géant de l’e-commerce a trouvé une brèche juridique.

« Les clients d’Amazon.fr bénéficient désormais de la livraison gratuite dans plus de 2 500 points de retrait pour leurs achats de livres », a annoncé Amazon, le 5 novembre, dans un communiqué repris par Les Échos.

•• Les réactions dans le milieu du livre, mais aussi des politiques, ne se sont pas fait attendre. « C’est scandaleux et désespérant. C’est un flagrant contournement de la loi qui se fait au détriment des libraires », assène la sénatrice Horizons Laure Darcos, qui a porté cette loi sur les frais de livraison du livre, promulguée fin 2021. Lire la suite »

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28 Oct 2024 | Profession
 

Si la rentrée littéraire anime les étals des libraires, elle masque une ambiance plutôt morose pour la filière de l’édition. Depuis janvier, le marché français du livre connaît une baisse de 3 % des ventes en volume. Ce recul sur un an est en grande partie compensé par une hausse des prix des ouvrages, selon Le Figaro. (Voir aussi 23 août et 6 juin).

« Les périodes électorales ne sont pas propices à la lecture pour les Français », explique Renaud Lefebvre, directeur général du Syndicat national de l’Édition (SNE). De plus, « les éditeurs sattendaient à ce que les Jeux olympiques de Paris nencouragent pas la vente de livres, en particulier dans les librairies de la capitale ».

Tandis que le segment de la romance continue de tirer le marché (+ 20 % de ventes en volume en un an dans les librairies), la baisse continue de la littérature étrangère inquiète les éditeurs. De plus, « le marché a de plus en plus tendance à se concentrer sur les best-sellers », commente une éditrice. La BD et le manga, quant à eux, redescendent sur terre après des années de croissance à deux chiffres, encouragées notamment par le passe culture.

•• Les yeux de lensemble des professionnels du livre sont aussi rivés vers le passe culture. L’avenir de ce dispositif reste aujourd’hui incertain, alors que la ministre de la Culture, Rachida Dati, souhaite le réformer. Ce « chèque » de 300 euros offert à tous les jeunes âgés de 18 ans pour être dépensé à leur guise en achats culturels devrait voir son montant modulé en fonction de la situation sociale de ses bénéficiaires.

Et une partie de la somme devrait être fléchée vers le spectacle vivant, théâtre, opéra, alors que les jeunes avaient jusqu’ici tendance à dépenser leur pécule en livres et mangas.

•• Comme de nombreux secteurs, l’édition se voit par ailleurs bousculée par l’émergence de lIntelligence artificielle (IA) générative.

« La multiplication des faux livres sur Amazon, créés intégralement par lIA, et mis en avant grâce à des systèmes au caractère semi-industriel de faux commentaires et recommandations, finit par déprécier la valeur du livre en tant quobjet culturel », avertit Renaud Lefebvre.

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10 Oct 2024 | Profession
 

Quand un tabac-presse installe un rayon livres, dans l’espoir de retrouver un libraire pour la commune. C’est à Valentigney (10 000 habitants, 10 kilomètres de Montbéliard, Doubs) que ça se passe.

Il y a quatre mois, la librairie presque centenaire « Le coucou qui lit » tirait définitivement le rideau. Ne pouvant se résoudre à la disparition de ce commerce essentiel, le buraliste, Alexandre Carrey, propose un petit rayon livres, y compris à la commande. Pas pour grossir son chiffre d’affaires, mais en attendant l’installation d’une nouvelle librairie.

« C’est juste pour rendre service à la population que nous avons installé ce rayon livres, avec les nouveautés de la rentrée littéraire. Une sorte d’intérim en attendant le retour d’un libraire. Il y a des projets dans les tuyaux, mais pas pour tout de suite » explique, à France Bleu Belfort-Montbéliard, Alexandre Carrey. Lire la suite »

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23 Août 2024 | Profession
 

Avec seulement 459 sorties de romans en cette rentrée littéraire (contre 466 l’an passé) selon Livre Hebdo, le nombre de nouveautés affiche une baisse pour la troisième année de suite Les éditeurs se font de plus en plus sélectifs, mais comptent toujours sur ce moment phare pour relancer leurs ventes, après un premier semestre plutôt maussade.

Extraits du décryptage des Échos.

Cette légère baisse de 1,5 % des parutions littéraires poursuit un mouvement engagé par les éditeurs dans la foulée du covid. « L’édition est une économie qui s’est durcie, et les coûts ne peuvent pas être répercutés sur les prix, sinon le public ne suivra pas », estime Renaud Lefèbvre, le directeur général du SNE (Syndicat national de l’Édition). Lire la suite »

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6 Juin 2024 | Profession
 

Ce 17 mai, le Conseil d’État a renvoyé devant la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) le sort de la mesure ayant mis fin à la quasi-gratuité des frais de livraison de livres en France et contre laquelle Amazon avait porté un recours auprès de la haute instance, rapporte Les Échos.

Depuis le mois d’octobre, un seuil réglementaire de 3 euros est imposé pour les frais de port du livre concernant les commandes en ligne inférieures à 35 euros. À compter de ce cap, l’expéditeur est en droit de proposer une simili-gratuité (0,01 centime d’euro) à ses clients (voir 13 avril 2023).

•• Cette mesure se veut une manière de rééquilibrer le jeu concurrentiel entre Amazon qui a longtemps offert les frais de ports pour les livres (mais pas sur les autres produits, y compris culturels) et ses rivaux dont les coûts de livraison sont moins facilement amortissables, étant donné les effets de taille. De fait, de nombreux acteurs – des petites librairies de quartier en passant par la FNAC – ont, à l’inverse d’Amazon, soutenu cette mesure.

La CJUE (Cour de Justice de l’ Union européenne) devra statuer sur la conformité de cet arrêté avec le droit européen. La décision est désormais attendue dans un délai de 18 à 24 mois.

« Cette mesure des frais de port du livre n’est qu’une simple normalisation et un alignement très proportionné des tarifs avec ceux d’autres produits. Aujourd’hui, un libraire indépendant dépense de sa poche près de huit euros pour envoyer un livre et rogne donc sur sa marge » souligne Guillaume Husson, délégué général du Syndicat de la librairie française, dont les adhérents pèsent plus des trois quarts du chiffre d’affaires national des librairies indépendantes.

•• Craignant qu’elle ne fasse tache d’huile en Europe, Amazon est parti en croisade contre cette mesure, arguant notamment que ces frais de port entravent le pouvoir d’achat. Le groupe multiplie les prises de paroles, contre-propositions (un tarif postal réduit) et a commandé plusieurs études en vue d’enlever du crédit à son efficacité.

« Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, le marché du livre ne s’est pas effondré. De plus, il faut impérativement préserver la densité du tissu de librairies pour conserver la diversité de l’offre éditoriale et cette mesure le permet », rétorque Guillaume Husson. « L’offensive actuelle d’Amazon est, pour eux, un angle d’attaque sur le prix unique du livre en France, qui les empêche de casser les prix, faire du dumping et de gagner des parts de marché qu’ils pourraient rentabiliser avec d’autres services comme le cloud ou la publicité. Ils invoquent le pouvoir d’achat, mais pourquoi n’offrent-ils pas alors les frais de port sur d’autres bien culturels comme les jeux vidéo ? ».

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12 Mai 2024 | Observatoire
 

Cigars-Connect / L’Amateur de Cigares revient sur la disparition de Bernard Pivot, à 89 ans, ce grand gourmand de la littérature qui était aussi amateur éclairé de vins et de cigares.

Concernant cette dernière passion, il s’en était naturellement ouvert à L’Amateur de Cigares. Notamment dans le numéro de juillet 2017.  Extraits avec ou sans apostrophes.

« Je ne fume jamais le cigare quand je lis. Si vous êtes pris dans votre lecture, vous n’êtes pas à ce que vous fumez et réciproquement. J’ai toujours l’impression que la fumée va déranger les personnages. » Lire la suite »

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5 Mai 2024 | Observatoire
 

Paul Auster est ce romancier new-yorkais prolifique, disparu la semaine dernière des complications d’un cancer du poumon à 77 ans.

Il a rédigé une trentaine de romans, aux personnages déroutants, mais aussi des scénarios de films.

Parmi ceux-ci – « Smoke » et « Brooklyn boogie » – deux histoires qui dressent le portrait d’âmes perdues gravitant autour d’un marchand de tabac, Auggie Wren (interprété par Harvey Keitel).

Celui-ci, patron du « Brooklyn Cigar Company », a une curieuse manie : tous les matins, il prend en photo son commerce : « pour évaluer le temps qui passe. »

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14 Mai 2023 | Profession
 

Un élément de tendance pour les buralistes qui profitent de la Transformation pour mettre en valeur une offre livres bien ciblée : le marché français a bien résisté lors du premier trimestre, porté par la littérature générale.

Et par rapport à 2019, le secteur affiche une croissance de 19 % en valeur et de 10 % en volume, selon Les Échos (voir 31 mars et 13 avril).

Plusieurs segments de marché ont compensé le revirement du manga et de la BD, constaté depuis quelque temps. En premier lieu, la littérature générale est en hausse de 4 %, sur un an, détaille l’institut GfK.

Une tendance qui se ressent dans le Top 10 des ventes, où le livre « Le Suppléant » du Prince Harry arrive à la première place devant les deux tomes (« Le Grand Monde » et « Le Silence et la Colère ») de la nouvelle trilogie de Pierre Lemaitre, avant « Jamais Plus » de Colleen Hoover ou encore « Les Douleurs fantômes » de Mélissa Da Costa. Une seule BD émarge dans ce classement en ce début d’année : « Le Monde sans fin » de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, le gros succès de l’exercice 2022.

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13 Avr 2023 | Profession
 

Les frais de port sur les livres – achetés sur Amazon, sur le site de la Fnac, de Carrefour ou auprès d’une librairie – vont passer à 3 euros pour toutes les commandes inférieures à 35 euros, à compter du 7 octobre prochain.

Pour les commandes supérieures ou égales à 35 euros, le tarif des frais de port reste, lui, inchangé. Soit 0,01 euro. Ce relèvement du prix plancher a pour objectif d’inciter les clients à se rendre en point de vente – quel qu’il soit – plutôt que de commander en ligne, selon Le Figaro.

C’est significatif à un moment où l’activité vente de livres en points de vente connait un véritable rebond (voir 7 avril). Il s’attaque ainsi à la distorsion de concurrence qui existe entre les géants du e-commerce – qui fixent les frais de port à 1 centime d’euro – et les libraires indépendants, auxquelles il coûte en moyenne 6 euros de frais postaux pour le même envoi.

Annoncé par le Gouvernement en septembre, ce nouveau tarif a été entériné par un arrêté, publié au Journal officiel la semaine dernière.

Du côté d’Amazon, on dit … s’inquiéter « de l’impact qu’aura cette mesure sur la lecture et sur les lecteurs, notamment ceux vivant dans les zones rurales et les petites villes. Ces territoires sont souvent dépourvus de librairies et représentent aujourd’hui 46 % des envois de livres pour Amazon ».

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