
En annonçant une interdiction généralisée de fumer dans les parcs et sur les plages, la ministre de la Santé a obtenu son « effet médiatique » en cette veille de la Journée sans tabac (voir ci-dessous).
L’art d’occuper les médias, avec ses limites.
Car, en fait, l’interdiction de fumer dans ces lieux est en train de s’instaurer progressivement dans ces mêmes espaces, sous l’effet de l’action des municipalités.
Au plus près du terrain et du comportement des concitoyens.
C’est là où tout va se jouer, jour après jour.
On notera que les terrasses de café ne sont pas concernées.
On sait que le secteur CHR est attentif à accueillir tous ses clients.
De même, il est important que le vapotage échappe à la mesure. Il est donc bien considéré comme – officiellement – à moindre nocivité.
On remarquera aussi que Catherine Vautrin ne souhaite pas de nouvelle hausse de la fiscalité tabac, car elle s’inquiète de la contrebande. C’est la première ministre de la Santé à s’en inquiéter … certes, mais l’annonce, en même temps par le Gouvernement, d’un vrai plan d’urgence de lutte contre les trafics aurait été plus crédible.
À l’heure de la découverte de la huitième usine clandestine de tabac en France.
Là où la ministre et son Gouvernement ratent le coche, c’est en n’abordant pas le vrai sujet qui se pose actuellement dans la lutte contre le tabagisme, dont les résultats sont si mauvais en France.
Plutôt que de « contraindre et punir un peu plus » les fumeurs qui ne peuvent, ni ne veulent, abandonner la cigarette, ne serait-il pas plus efficace de les encourager officiellement à « switcher » de la cigarette vers d’autres produits, à nicotine, à moindre nocivité : comme le vapotage ou les sachets de nicotine, vendus dans un réseau encadré : les buralistes ?
À suivre.