Les ventes de tabac ont chuté de 11 % sur un an en 2024 en France. Que reste-t-il aux buralistes ? Le président de la fédération des buralistes du Nord, Philippe Laveau, a répondu, ce 2 juin, sur Ici / France Bleu Picardie.
Les ventes de tabac en France ont baissé de plus de 11 % entre 2023 et 2024 pour atteindre un niveau historiquement bas.
Un buraliste de Tully, dans la Somme, témoigne sur Ici Picardie de ses difficultés dues notamment à cette chute. Pour le président de la fédération des buralistes de la Somme (et aussi des buralistes du Nord), Philippe Laveau, l’État doit faire de la profession la référente des substituts nicotiniques afin de conserver des commerces de proximité.
Le Gouvernement poursuit son objectif d’« une génération sans fumeurs ». « On est pour », répond Philippe Laveau, qui met en avant l’interdiction de fumer aux abords des écoles en vigueur à Moreuil, dans la Somme : « Il y a longtemps que c’est mis en place près des écoles, et je trouve ça très bien, les enfants ne sont pas obligés d’être confrontés à la fumée. Mais moi j’aimerais qu’il n’y ait pas que cette seule mesure qui pénalise tout le temps les fumeurs et les buralistes », explique-t-il, en renvoyant la balle aux associations de prévention.
La ministre de la Santé écarte toute nouvelle hausse du prix du paquet de cigarettes au nom de la préservation des bureaux de tabac comme commerces de proximité (voir le 30 mai / Vautrin).
Relais colis (malgré les déboires récents avec Mondial Relay), vapotage, paiement de proximité : voilà pour les pistes de diversification évoquées par Philippe Laveau, qui insiste : « Ce qu’on demande à l’État, c’est d’être le référent de tout ce qui est produit nicotinique, présents ou à venir. »