La plupart des fumeurs arrêtent de fumer sans aide. Pour d’autres, participer au Mois sans tabac peut être une motivation supplémentaire, sachant aussi qu’arrêter de fumer pendant 30 jours multiplie par cinq les chances d’y parvenir définitivement. Quoi qu’il en soit, sachez aussi qu’il y a 70 % de chances supplémentaires de réussir votre sevrage grâce à l’accompagnement d’un professionnel de santé.
C’est ainsi que débute un sujet de Sud Ouest, à l’occasion du Mois sans Tabac (le 31 octobre), que nous reprenons.
Le débat était passionné. Jusqu’alors, de nombreuses voix expertes défendaient l’intérêt de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique, tandis que d’autres soulignaient les incertitudes quant à son innocuité et le risque d’une double consommation, cigarette et vape, qui pourrait s’éterniser et réduire les chances de sevrage.
Les experts, pneumologues, tabacologues, infirmiers, pharmaciens, etc., de la Société Francophone de Tabacologie (SFT) devaient se prononcer. Ils l’ont fait dans un document qui vient d’être publié, en s’appuyant sur une méthode scientifique éprouvée pour formaliser un consensus d’experts.
Verdict ? Ils reconnaissent que la vape constitue un outil efficace pour le sevrage tabagique. Mais transitoire.
« Pour un fumeur, tout vaut mieux que de continuer à consommer des cigarettes classiques, renchérit le professeur Jacques Cornuz, membre du conseil d’administration de la SFT et enseignant à l’Université de Lausanne (Suisse). La vape offre une porte de sortie du monde du tabac. »
La cigarette électronique, un réel outil de substitution nicotinique
Du fait d’un « rapport risque-bénéfice favorable de l’utilisation de la cigarette électronique dans le cadre de l’aide au sevrage tabagique », celle-ci peut être utilisée comme « outil de substitution nicotinique », écrivent-ils.
Considérant que « le rapport risque-bénéfice de l’utilisation de la cigarette électronique dans le cadre de l’aide au sevrage tabagique est favorable » et que, « selon les données actuelles, celle-ci est efficace pour le sevrage tabagique (abstinence de six mois ou plus) », les experts de la SFT considèrent qu’il n’y a plus aucun doute : « La cigarette électronique fait aujourd’hui partie de l’arsenal thérapeutique du sevrage tabagique », résume le coordinateur du consensus, le professeur Cornuz.
Le professeur Cornuz y tient : « Il faut rappeler que ce ne sont pas les effets de la nicotine qui provoquent les cancers, ni les maladies cardiaques, métaboliques ou pulmonaires, mais bien les produits de dégradation du tabac. La nicotine, elle, est responsable de la dépendance. »
Et si la vape est considérée comme un outil de sevrage tabagique, « en revanche, chez les non-fumeurs, et surtout chez les jeunes, toute exposition au vapotage doit être évitée, prévient le pneumologue. L’enjeu est de prévenir l’apparition de nouvelles générations dépendantes à la nicotine à cause de la vape. Les politiques publiques doivent veiller à ce que le vapotage ne soit pas perçu comme une pratique valorisante chez les jeunes. »









Lors de la récente Semaine nationale contre le Cancer (du 10 au 16 mars), Nicotine World (plateforme sur l’actualité de la nicotine fondée par Norbert Neuvy et créateur du site Nicopouches / voir
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