Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
13 Nov 2025 | Trafic
 

Selon une enquête empirique – et non financée par le Fonds de lutte contre les addictions – 100 % des vendeurs à la sauvette proposent, et vendent, du tabac aux mineurs.

Une vente sans limites – avec une quasi-absence de contrôles – dans la rue et à la sortie des gares ou des stations de métro…

Il suffit de se rendre sur place pour le constater : de la porte de La Chapelle à la porte de Montreuil à Paris…
Dans les couloirs de métro à la gare du Nord…
Devant de nombreuses sorties de gares en banlieue…

Dans toutes les villes de province, là où il y a des quartiers bien connus pour cela…
Dans un tas d’épiceries de nuit et autres barber-shops…
Lors des petits trafics shits-tabac qui sillonnent les zones rurales…
Sur les réseaux sociaux, en pagaille…

Malgré toutes les interdictions.
(voir 12 novembre / CNCT)

13 Nov 2025 | Trafic
 

Des hommes arrêtés par les forces de l'ordre espagnole

Des chiffres qui vont être analysés attentivement lors de la conférence sur la contrebande qui se tient aujourd’hui en Espagne (voir le 12 novembre).

Il s’agit des conclusions d’une enquête IPSOS, réalisée à partir d’études de type ramasse-paquets effectuées lors de ce premier semestre.
Et la conclusion porte sur 10,2 % de marché parallèle.
À comparer avec les 5,2 % de la même enquête réalisée il y a un an.
Parmi ce marché parallèle, la contrefaçon représente un poids de 16,6 %.

Ce qui correspond à un total de 467 millions d’euros de pertes fiscales pour les finances espagnoles.

Précisons que six usines clandestines de fabrication de cigarettes ont été démantelées en Espagne depuis le début de l’année (voir les 13 août et 21 avril).

Et que le tabac venant de l’enclave britannique de Gibraltar (à des prix spéciaux qui n’ont rien à voir avec les tarifs britanniques) continue d’inonder l’Andalousie.

13 Nov 2025 | Vapotage
 

Au cœur du Mois sans tabac, et comme chaque année depuis 2019, France Vapotage publie la nouvelle édition de son baromètre exclusif « Regard des Français sur les enjeux liés au vapotage » (voir 8 janvier 2025).
Nous reprenons le communiqué que France Vapotage a publié à cette occasion.

Les résultats de cette édition 2025 confirment les risques considérables que l’article 23 du projet de loi de finances 2026 (qui ne s’appuie sur aucune analyse d’impact et sans rendement attendu / voir 16 octobre 2025) fait peser sur l’outil le plus utilisé et le plus efficace pour sortir du tabagisme, adopté par 4 millions de Français.

Une potentielle erreur historique, alors que plus de la moitié des fumeurs (56 %) pourraient envisager d’arrêter en passant au vapotage.


Surfiscalisation = retour vers le tabac

L’écart significatif de prix entre le tabac et le vapotage est le premier facteur de motivation des fumeurs adultes pour entamer un sevrage tabagique, et adopter ainsi une alternative moins risquée pour la santé et celle de son entourage.

Dans un contexte de crise du pouvoir d’achat, préoccupation majeure des Français, l’attractivité-prix du vapotage est fondamentale, en particulier dans les catégories sociales les plus modestes, où la prévalence tabagique demeure plus forte.

Notre baromètre confirme d’ailleurs le gain de pouvoir d’achat pour les anciens fumeurs qui se sont tournés vers le vapotage.

Les deux tiers des répondants déclarent avoir réalisé des économies de plus de 50 euros par mois. Pour la moitié d’entre eux, ces économies dépassent même les 100 euros mensuels !

En toute logique, une augmentation des prix via une hausse des taxes aurait un double effet négatif :

  • Le retour de nombreux vapoteurs vers le tabac : 60 % estiment qu’il serait probable qu’ils reprennent ou intensifient leur consommation de tabac.
  • De nombreux fumeurs renonceraient à passer au vapotage : 65 % estiment qu’une augmentation des prix représenterait un frein important pour se mettre au vapotage. Le risque d’enfermer les fumeurs dans le tabagisme est plus grand si les freins sont multiples. Or, la restriction des circuits de distribution (suppression de la vente en ligne) serait aussi un frein important pour 61 % des fumeurs.

L’ombre du marché noir

Alors qu’un vapoteur sur cinq (19 %) préfère déjà acheter des e-liquides via le marché noir, près de la moitié (49 %) indiquent qu’il serait probable qu’ils y aient recours pour acheter des produits du vapotage si la réglementation se durcissait (prix, taux de nicotine, interdiction d’arômes…).

Le marché noir, c’est moins d’emplois en France et moins de recettes pour les pouvoirs publics. C’est aussi plus de risques pour les consommateurs, avec la circulation de produits contrefaits non contrôlés. Son développement rapide est nourri par des décisions prises sans aucune concertation avec les acteurs concernés, et sans tenir compte des réalités du terrain.


Danger sur les entreprises françaises

La filière française est composée majoritairement de commerces de proximité et de TPE/PME innovantes qui produisent 70 % des e-liquides consommés dans notre pays. Les mesures envisagées la fragiliseraient considérablement : réduction des marges, difficultés à absorber les coûts administratifs et financiers des changements de réglementation envisagés, contrairement aux multinationales extra-européennes.

Des faillites et des plans sociaux insupportables, alors que les Français reconnaissent largement les avantages du vapotage « made in France » en matière de respect des normes de sécurité et de sûreté sanitaire (74 %) ou d’impact positif sur l’économie française (75 %).

Ces résultats démontrent deux choses :

  • Fragiliser la vape, c’est renforcer le tabac. Le Gouvernement et les parlementaires doivent retirer les produits du vapotage de l’article 23 du projet de loi de finances pour 2026. France Vapotage demande une nouvelle fois l’engagement d’une réflexion en concertation avec tous les acteurs concernés, afin de préserver la cohérence de notre politique de santé publique, protéger une filière française créatrice de valeur et d’emplois, et donner enfin à cette dernière un cadre réglementaire spécifique, décorrélé du tabac comme des autres produits nicotinés.
  • Nous devons collectivement promouvoir l’origine des e-liquides commercialisés sur le territoire national : seuls 37 % des Français savent que ces produits sont très majoritairement fabriqués par des entreprises françaises. Face à ce résultat, et compte tenu des risques désormais avérés sur la filière, France Vapotage a fait le choix cette année de se recentrer autour des PME françaises. C’est le sens de son adhésion à la CPME, de la sortie de deux multinationales et de l’arrivée ce mois-ci de deux nouveaux adhérents, Savourea (94) et E-CG/SoGood (66), soit déjà huit depuis le début de l’année.

(Enquête réalisée par Toluna Harris Interactive en ligne du 3 au 7 octobre 2025. Échantillon de 3 096 personnes, représentatif de la population française.)

13 Nov 2025 | Pression normative
 

Comment célébrer le Mois sans tabac, qui a commencé le 1er novembre, alors que l’État, s’il encourage les fumeurs à arrêter, finance les buralistes et laisse l’industrie du tabac et de la nicotine cibler nos enfants ?

C’est ainsi que débute une tribune du professeur Loïc Josserand (président d’Alliance contre le Tabac) parue sur le site du Monde, ce 12 novembre.
Nous reprenons le texte de cette tribune.


Selon Santé publique France, la consommation de tabac a chuté de sept points au cours des trois dernières années : aujourd’hui, 17,4 % des Français fument quotidiennement. Une bonne nouvelle ? Oui. Une surprise ? Non.

Ces chiffres sont en effet le fruit de décennies de combat portées par des ministres et des députés visionnaires ainsi que par des militants infatigables.


La France a en effet été un pays pionnier en Europe. En 1976, Simone Veil osait interdire la publicité pour le tabac. En 1991, Claude Évin frappait un grand coup en protégeant les mineurs et en augmentant les prix. En 2006, Xavier Bertrand bannissait définitivement le tabac de l’espace public. En 2016, Marisol Touraine imposait le paquet neutre et ses images chocs. En 2020, Agnès Buzyn instaurait le paquet à 10 euros et le remboursement de la substitution nicotinique. Lire la suite »

12 Nov 2025 | Profession
 

Selon une enquête du Comité national contre le tabagisme (CNCT), la pratique recule nettement depuis 2021, mais reste « préoccupante » en France. Nous reprenons la dépêche AFP sur le sujet (extraits).

Un buraliste sur trois vend encore du tabac aux mineurs en toute illégalité, soit deux fois moins qu’il y a quatre ans, a constaté une association antitabac, qui se réjouit de cette « baisse significative » mais juge la situation « encore préoccupante » (voir le 3 octobre 2019).

L’institut d’enquêtes Audirep a mené, pendant l’été 2025 sur le territoire national, pour le Comité national contre le tabagisme (CNCT), un millier de « visites mystère » en binôme, lors desquelles un mineur de 17 ans tentait d’acheter du tabac et un adulte contrôlait le respect, par le buraliste, du refus de vente aux mineurs.

Il en est ressorti que près d’un tiers des buralistes accepte de vendre aux mineurs du tabac (31 %) ou un e-liquide de vapotage (32 %), malgré l’interdiction remontant à 2009 pour le premier et à 2015 pour le second, selon des résultats transmis à l’AFP.

Pour les enseignes de vapotage, le résultat est similaire, avec une proportion de 34 %. Ces ventes aux mineurs sont plus fréquentes en Île-de-France, dans le Grand Est et dans les communes de plus de 15 000 habitants, « l’anonymat propre aux grandes villes favorisant le non-respect de la réglementation », selon le CNCT.

12 Nov 2025 | Profession
 

C’est vendredi soir, le 7 novembre, lors de la discussion du Projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS pour 2026), qu’Amélie de Montchalin (ministre des Comptes publics) a annoncé son souhait de rabaisser la quantité maximale de tabac pouvant être ramenée par un particulier d’un autre pays de l’Union européenne (voir le 8 novembre).
Voici ses propos :

« Vu les quantités de tabac en circulation sur notre sol, les usines clandestines de cigarettes et le travail que tout cela représente pour les douaniers, nous voulons revenir à la règle d’une seule cartouche de cigarettes par personne franchissant une frontière intra-européenne. »
« Son assouplissement à quatre cartouches a entraîné des conséquences assez massives sur les volumes de vente des départements transfrontaliers, notamment ceux qui sont proches de l’Allemagne, du Luxembourg, de l’Espagne ou de la Belgique. »
« Il s’agit d’une mesure essentielle. »

Rappelons que c’est sur injonction du Conseil d’État (s’appuyant sur la réglementation de l’Union européenne) – il y a un an et demi – que les quantités maximales de tabac ramenées par un particulier venant d’un autre pays de l’Union européenne sont passées de 1 à 4 cartouches (voir le 29 mars 2024).

La limite à une seule cartouche pour les cigarettes européennes (notamment frontalières) avait été une grande victoire de la Confédération des buralistes, remportée juste après la période Covid (voir le 9 juillet 2020).

Alors que le passage de 1 à 4 cartouches, largement repris par les médias, a constitué un véritable appel d’air pour une recrudescence des achats frontaliers.

12 Nov 2025 | Trafic
 

Difficile de passer à côté de la polémique sur certains produits du géant chinois Shein vendus en ligne (des poupées sexuelles), ces derniers jours :

  • des réactions surjouées de la part des politiques (lesquels ne s’intéressent plus véritablement aux enjeux du commerce depuis un certain temps) ;
  • la DGCCRF et les Douanes se rappelant au souvenir du grand public (le temps d’une visite ministérielle à Roissy) ;
  • et Shein qui s’excuse platement… avant de confirmer son implantation dans des points de vente physiques (avec le BHV).

En définitive, beaucoup de bruit médiatique et autres effets de manche, alors que Shein a surtout renforcé sa communication auprès de clients qui n’en pensent pas moins.

Alors que les magasins traditionnels de vêtements baissent rideau pour de bon et s’effacent de notre paysage commercial.

À propos, si les médias parlaient aussi du scandale du tabac vendu en ligne ?

Alors que l’étude TAFE des Douanes et de la Mildeca esquive le sujet.

Alors que la dernière étude Webdrone (commandée par British American France / voir le 5 février) annonce… qu’entre 2023 et 2024, le nombre d’annonces de vente de produits du tabac constatées en ligne est passé de 14 634 à 31 604.

12 Nov 2025 | Trafic
 

Saisie des douanes d'un Ukrainien en Aude

Il s’était fait surprendre, le 15 septembre, par les douaniers de la Brigade de Sigean, sur l’autoroute revenant d’Espagne, archi-chargée de véhicules à cette époque.

À bord du camion : 5 500 cartouches de cigarettes de contrefaçon portant la marque Marlboro. Soit 1,1 tonne.

Le conducteur, un Ukrainien de 36 ans, qui avait été immédiatement écroué à la prison de Béziers, a comparu au tribunal de Narbonne ce 10 novembre.
Lors de l’audience, il a expliqué être… persuadé de transporter des meubles pour des réfugiés ukrainiens.

Pour 400 euros remis par de mystérieux commanditaires.
Il a été condamné à 12 mois de prison, dont 10 avec sursis. Il ressort donc de prison.
Et à 750 000 euros d’amende.
Bonne chance à ceux qui se chargeront du recouvrement.

12 Nov 2025 | Trafic
 

Trois hommes se livraient à un trafic de cigarettes sur la Presqu’île de Caen. Ils ont été jugés par le tribunal judiciaire ce 6 novembre. Nous reprenons l’information de « La Liberté ». Un troisième mis en cause a été jugé en son absence. Les faits se sont produits à Caen de mars à avril 2024.

À partir d’une information anonyme, une surveillance avait été mise en place sur un terrain vague de la Presqu’île de Caen, aux abords d’un bâtiment en mauvais état abritant un squat.

De nombreuses allées et venues y sont constatées. Des gens arrivent et repartent au bout de quelques minutes, avec des cartouches ou des paquets de cigarettes à la main.

Trois individus semblent être sur place à temps plein. Ils seront reconnus sur photo. Une perquisition met à jour un peu d’argent liquide, des cahiers de comptes, des paquets de cigarettes et une cinquantaine de cartouches. Après avoir nié, les deux prévenus reconnaissent en avoir vendu durant quelques semaines. Payé à leur fournisseur (non identifié) 3,50 euros, le paquet était revendu 5 ou 7 euros.

Le tribunal a condamné les trois prévenus à 6 mois de prison avec sursis chacun. Ils devront régler solidairement une amende de 11 280 euros.

(Voir aussi le 2 octobre 2025.)

12 Nov 2025 | International, Trafic
 

 

C’est ce jeudi 13 novembre que se tient le grand congrès contre la contrebande de tabac, organisé par Altadis–Imperial Brands.

Il s’agit du 10e congrès de ce type organisé en Espagne.

Toujours avec la participation assidue de responsables politiques, de nombreux représentants des forces de l’ordre ainsi que des estanqueros / buralistes (voir les 28 octobre 2024 et 6 novembre 2023).

Cette année, l’accent sera mis sur les dégâts occasionnés par le trafic de tabac dans l’économie locale des régions particulièrement affectées.

C’est d’ailleurs à La Línea (face à Gibraltar) que se tient cette conférence (voir les 21 novembre 2024 et 8 mai 2024).