Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
18 Fév 2025 | L'Info
 

Au « Civape » en plein centre-ville de Corbie (18 kilomètres d’Amiens, Somme), ce 14 février, la tablette posée juste à côté de la caisse du propriétaire Florent Laveau reste au vert. Pas de doute, les dizaines de clients se présentant devant le comptoir ce matin-là sont tous majeurs…

L’établissement, qu’il a repris en septembre 2024 avec son père comme associé (Philippe Laveau, président des buralistes des Hauts-de-France, administrateur de la Confédération) innove et teste pour la première fois dans le département de la Somme un dispositif permettant de contrôler l’âge des clients (voir 4 février et 30 janvier 2025).

•• « Nous, les buralistes, on vend des produits sensibles. Des jeux, du CBD, du tabac » argumente, dans Le Courrier Picard, Philippe Laveau, « et aujourd’hui, il n’est pas toujours évident de percevoir si la personne que vous avez en face est majeure. Selon les habits, les barbes, les capuches … On a vite fait de vendre ce qu’il ne faut pas à un mineur ».

Florent Laveau, également engagé dans une démarche responsable et éthique à travers la certification « BOB » de son établissement (pour Buraliste officiellement Bienveillant / voir 27 mai 2024), s’appuie donc depuis le 5 février sur un logiciel qui scanne les visages de tous ceux qui entrent. 

« Si l’appareil bipe au vert, tout va bien. Si c’est rouge, c’est qu’il y a un doute et là, nous vérifions par nous-même. Soit le majeur a un cache-nez ou quelque chose qui gêne l’identification, et un contrôle visuel de notre part suffit. Soit le doute demeure et nous demandons à la personne de présenter sa carte d’identité pour voir la date de naissance. Si la personne ne souhaite pas présenter de justificatif, je suis autorisé à lui refuser la vente », détaille le jeune buraliste.

•• En neuf jours, la tablette a vu rouge trois fois, dont deux fois pour des mineurs. « Mais l’un venait simplement acheter des cartes Pokemon. Le deuxième accompagnait juste son père ». Le troisième bip rouge concernait un jeune homme qui allait faire un pari sportif. Il a présenté fièrement sa carte d’identité au patron : « Il avait pile 18 ans ce jour-là ! », sourit Philippe Laveau.

Florent Laveau, dans le cadre de la certification BOB, rappelle aussi qu’il sensibilise les parents au fait de ne pas faire gratter des jeux aux plus jeunes, ou que ce n’est pas à eux de venir chercher le tabac des adultes : « les jeunes développent plus violemment des addictions, surtout au jeu. Tout le monde doit redoubler de vigilance ». 

18 Fév 2025 | Profession
 

Le Sénat a adopté, ce 17 février, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Les sénateurs n’ont pas significativement retouché le texte déjà adopté par l’Assemblée nationale (par 49.3).

Parmi les dispositions prévues dans ce texte – applicable le 1er juillet – il y a une augmentation des taxes sur le Produit brut de tous les Jeux (voir 6 février et 9 janvier). Il y aura des conséquences pour les opérateurs et la filière. Prenons l’exemple de la Française des Jeux.

Questions / Réponses.

• Quelle fiscalité ? La fiscalité sur les jeux d’argent et de hasard porte sur le Produit brut des Jeux (PBJ) : soit la différence entre les mises et les gains des joueurs.

• Quelles hausses ? Les prélèvements pour le Loto et Euromillions passent de 68% à 69% du PBJ.
Pour les autres jeux de tirage et les jeux instantanés, de 55,5 % à 56,5 %.
Pour les paris sportifs en points de vente, de 41,1 % à 42,1 %.
Pour les paris sportifs en ligne, de 54,9 à 59,3 %.
Pour le poker en ligne, de 0,2 à 10 % (ce sont ces activités en ligne qui sont les plus affectées par ces augmentations fiscales

• Quel coût pour la FDJ ? 45 millions d’euros en 2025, 90 millions d’euros en année pleine.

L’opérateur annonce avoir « commencé à mettre en place des mesures dont l’effet graduel vise à compenser pleinement l’impact de cette augmentation fiscale dés 2025 ».

18 Fév 2025 | Profession
 

British American Tobacco a présenté ses résultats pour l’année 2024 (voir 30 juillet).

Le chiffre d’affaires global, au niveau mondial, du groupe marque un recul de -5,2 %. Ce qui est dû à la cession de ses activités en Russie et Biélorussie (voir 16 novembre 2023).

Le chiffre d’affaires de ses activités « nouvelles catégories » (non-combustible : cigarettes électroniques, tabac chauffé, sachets de nicotine) s’avère en hausse de +8,9 %. Il s’agit bel et bien du facteur essentiel de croissance pour BAT.

Les activités « tabac combustible » (à taille comparable) sont en recul de – 1,6 % en chiffre d’affaires et de -9 % en volume.

« Nous sommes impliqués dans l’édification d’ un monde sans fumée et dans notre objectif d’un groupe à l’activité majoritairement sans fumée pour 2035 » selon Tadeu Marroco, CEO de BAT. « Nous avons continué notre transformation avec 3,6 millions de consommateurs de nos produits sans fumée en plus (un total de 29,1 millions de consommateurs de ces produits). Ces produits représentant désormais 17,5 % de notre chiffre d’affaires ».

Le CEO de BAT se montrant aussi « particulièrement satisfait » de ses résultats dans le segment des sachets de nicotine.

18 Fév 2025 | Profession, Vapotage
 

Comment les buralistes gèrent la fin des Puffs ? Réponse d’Odile Le Ny, présidente de la fédération des buralistes en Bretagne … (voir 13, 16 et 17 février).

• Le Télégramme : Comment les buralistes bretons reçoivent-ils l’interdiction des « puffs » ?

•• Odile Le Ny : On s’y attendait depuis une bonne année, au moment de précédents débats parlementaires sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale. Donc, on a diminué nos approvisionnements, depuis presque une année. On a baissé nos ventes de moitié, au fil des mois. On a orienté les clients vers d’autres types de vapotage comme des cigarettes rechargeables. C’est plus économique et plus écologique ! 

• Le Télégramme : Les buralistes se retrouvent-ils, malgré tout, avec des stocks d’invendus ?

•• Odile Le Ny : Non, je ne le pense pas. Encore une fois, nous avons anticipé l’interdiction. 

• Le Télégramme : Ces « puffs » ont-ils constitué de véritables produits d’appel pour vos commerces ? En 2022, leur vente représentait, chez certains buralistes, la moitié du chiffre d’affaires des cigarettes électroniques ?

•• Odile Le Ny : La moitié, je ne sais, mais une grosse partie de ce chiffre d’affaires, là, c’est vrai. Ça a très bien marché entre 2021 et 2023. La promotion sur les réseaux sociaux nous a amené, indirectement, beaucoup de clients.

• Le Télégramme : Les jeunes clients, étaient-ils tous majeurs ?

•• Odile Le Ny : En tout cas, dans notre réseau, nous avons obligation de respecter la loi pour les cigarettes électroniques comme pour le tabac par exemple, de vérifier en cas de doute sur l’âge. Il y a quelques minutes, je l’ai encore fait. Après, ces produits ont rencontré un tel succès qu’ils ont été diffusés par des canaux très variés, y compris via les réseaux et internet.  Lire la suite »

18 Fév 2025 | Vapotage
 

C’est le 1er janvier 2025 que la Belgique a mis en oeuvre l’interdiction des « puffs » (voir 22 mars 2024 ), ces cigarettes électroniques jetables (dont le Parlement français a adopté définitivement l’interdiction / voir 13 février 2025).

Un pays où les vendeurs de « puffs » encourent désormais une amende pouvant aller de 500 à 2 000 euros.

« En Belgique, c’est difficile de faire un premier bilan de cette interdiction, mais ce que l’on sait, c’est que ça continue à se vendre, notamment à la sauvette. Les gamins savent où s’en procurer facilement », confie Benoît Jacquemart, journaliste à Sudinfo, premier site d’information en Belgique francophone. « Et puis comme l’interdiction avait été annoncée, ils avaient anticipé et fait leurs réserves de puffs », ajoute le journaliste.

Dans la semaine du 27 janvier au 2 février, « les services d’inspection du ministère belge de la Santé ont saisi pas moins de 12 000 puffs, dans une galerie marchande ». Le ministère a également annoncé que, quelques jours auparavant, « 80 % des enseignes contrôlées ne respectaient pas la nouvelle législation ».

« Il existe des marchés parallèles, comme dans les night-shops, ces magasins de nuit où on vend de tout et où les gamins peuvent tout acheter (alcool, tabac…) alors que les vendeurs sont censés contrôler les cartes d’identité », commente Benoît Jacquemard.

18 Fév 2025 | Trafic
 

Un docker de 38 ans a été condamné, ce 11 février, à 6 000 euros d’amende pour détention illégale de 100 cartouches de cigarettes. « Il a profité d’une organisation interne au port du Havre » a expliqué le président du tribunal correctionnel du Havre.

La sécurité portuaire l’avait contrôlé, dans sa commune de résidence de Gonfreville-l’Orcher (à une dizaine de kilomètres du Havre), le 6 mai 2024, après l’avoir vu charger des cartouches de cigarettes dans des sacs-poubelle. L’homme détenait, alors, cent cartouches de cigarettes.

« Il s’agit d’une commande à trois ou quatre », explique le président. Et de détailler une combine bien rodée dans le port du Havre : des personnes qui y travaillent ont créé une cagnotte pour acheter des cartouches de cigarettes à des marins étrangers.

Le prévenu n’a pas voulu donner l’identité de ses acolytes mais a reconnu d’emblée les faits. « Je ne voulais pas revendre ces cigarettes. C’était pour ma consommation et celle de ma femme », tente-t-il de justifier.

N’ayant pas subi de contrôle douanier, il n’aura donc pas à acquitter d’amende douanière. Il écope toutefois de 300 jours-amendes à 20 euros, soit 6 000 euros.

17 Fév 2025 | Trafic
 

Cette histoire d’un bar associatif attaqué, à la grenade, à Grenoble – 15 blessés – est une preuve flagrante que le trafic de tabac se situe au même niveau de dangerosité pour la société que le narco-trafic … (voir 15 et 14 février). Deux enseignements sont à tirer de cette affaire.

1• Il est urgentissime que les autorités se rendent compte des nouveaux liens entre trafic de tabac et narco-trafic pour en tirer les conclusions qui s’imposent. Ces liens sont situés à tous les niveaux : en amont, entre réseaux mafieux qui diversifient ainsi leurs activités ; sur le terrain, dans les activités des revendeurs.

Curieusement, quand il s’est rendu sur les lieux, ce vendredi 14 février – en compagnie des autorités préfectorales et douanières avant de s’entretenir avec l’impayable Éric Piolle, le maire de Grenoble – Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, n’a pas évoqué directement le trafic de tabac (du moins dans ses propos rapportés par les médias).  Lire la suite »

17 Fév 2025 | International, Profession
 

Le groupe Japan Tobacco a connu une croissance de son chiffre d’affaires global de +10,9 % en 2024 (à 20,5 milliards de dollars).

Parmi les messages délivrés par Masamichi Terabatake (CEO de Japan Tobacco) : « nous faisons de solides progrès pour atteindre nos objectifs dans le domaine des produits à risques réduits : une implantation sur 24 marchés à la fin 2024. Dans chacun de ces marchés, nous sommes en progression et dans le plus important, le Japon, nous y avons atteint 12,6 % de part de marché lors du dernier trimestre. »

Tous produits confondus, la croissance de l’année pour JT a été de +2,4 %. Soit une croissance de +2 % pour les produits combustibles et de +24,2 % pour les produits à risques réduits (notamment la Ploom X). Lire la suite »

17 Fév 2025 | Vapotage
 

Suite à l’adoption par le Parlement de l’interdiction des cigarettes électroniques à usage unique (voir 13 et 14 février), France Vapotage rappelle avoir alerté, dès l’apparition des « Puffs », les pouvoirs publics

… sur les risques liés à l’apparition de nouveaux produits distincts des dispositifs traditionnels (rechargeables par flacons ou cartouches),

… sur la nécessité de faire respecter par les autorités administratives compétentes, et de manière stricte, l’interdiction de promotion et de vente aux mineurs,

… et sur l’urgence d’instaurer un dialogue transparent avec tous les acteurs professionnels pour accompagner le développement responsable du secteur en France. Lire la suite »

17 Fév 2025 | Pression normative, Vapotage
 

Le JDD/ Journal du Dimanche du 16 février commente l’interdiction définitive de la puff (cigarette électronique jetable) votée par le Sénat ((voir 1314 et 16 février). Extraits.

•• Certains collégiens et lycéens comptent déjà outrepasser l’interdiction. « Je passe déjà par Snapchat pour acheter des 9k et je continuerai » explique Laurine, élève de 3ème dans un collège parisien.

•• « Ce sont des produits qui viennent pour la plupart de Chine, par bateau principalement. On les trouve de plus en plus dans certaines épiceries, dans des marchés aux puces, mais aussi sur les réseaux sociaux. Un genre d’Uber puff qui permet de se faire livrer directement chez soi » précise un douanier spécialisé dans les marchandises de contrebande.  Lire la suite »