Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
19 Mar 2025 | L'Info
 

Confrontés à une chute des ventes de tabac jugée « exceptionnelle » en 2024, les buralistes souhaitent se greffer à la Proposition de Loi visant à lutter contre le narcotrafic, a indiqué Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, à lAFP dont nous reprenons la dépêche. 

« Nous souhaiterions être rattachés à ce dispositif car le trafic de tabac utilise les mêmes méthodes, les mêmes filières et le même mode opératoire que le narcotrafic », estime le représentant des buralistes (voir 17 mars et 23 février).

À cet effet, il a « rencontré lun des co-rapporteurs de la Proposition de Loi pour quil puisse y avoir des ouvertures dans le débat cette semaine », à l’occasion de l’examen à l’Assemblée du texte « visant à sortir la France du piège du narcotrafic », adopté au Sénat début février. « Jai également écrit à tous les Parquets de France pour que le trafic de cigarettes soit considéré comme un réseau organisé et pas comme un contournement fiscal », indique le buraliste, qui souhaite ainsi voir durcir les sanctions encourues par les trafiquants.

Pour lui, cest la hausse du trafic de cigarettes, que ce soit du tabac de contrebande ou des contrefaçons, qui est à lorigine dune chute des volumes de ventes. En 2024, le marché du tabac a baissé de 12,3 % (-13,5 % pour les cigarettes, -12,3 % pour le tabac à rouler) en volume et de 7,5 % en valeur. La tendance s’est accélérée en début d’année, avec une baisse de 15 % en volume en février, selon les chiffres des Douanes.

« Cest une chute des volumes très anormale, de mémoire de buralistes on est plutôt sur des baisses de -5 à -8 %, mais là -15 %, c’est exceptionnel et ce nest pas naturel, cest la conséquence dune criminalité structurée », déplore Philippe Coy.

Il juge que les hausses de prix, avec un paquet de cigarettes passé cette année à 13 euros pour certaines marques, ne suffisent pas à expliquer cette chute. Les 22 550 buralistes français estiment que leur chiffre daffaires toutes activités confondues a baissé de 3,1 % en 2024, selon le dernier baromètre de la profession.

Cet été, Bercy avait revu à la baisse la contribution des ventes de tabac au budget de l’État, l’amputant de 400 millions d’euros, en raison de cette diminution des ventes. Selon des chiffres cités par le journal Les Échos, les « droits de consommation sur les produits du tabac » n’ont finalement rapporté que 12,8 milliards l’an dernier, soit un écart de 800 millions avec la prévision initiale (voir 14 mars).

19 Mar 2025 | Trafic
 

Un reportage du Monde (du 15 mars) sur les péripéties de l’enquête ayant mené à l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra – ce narco-trafiquant qui avait pris la fuite lors de l’attaque mortelle (meurtre de deux agents), le 14 mai dernier, du fourgon pénitentiaire qui le transférait – confirme une information que nous avons déjà rapportée : l’un de ses complices les plus proches s’activait aussi dans le trafic de tabac (voir 27 février).

Coté « approvisionnement «, au titre de braqueur de camion de logistique tabac.

Ce complice – Jean-Charles P., 29 ans – était déjà en prison au moment de l’évasion de Mohamed Amra. À Nantes où « … il purge une peine de 7 ans de prison à la suite d’une condamnation en 2023 pour le braquage d’un camion de cigarettes à Évreux. L’homme est par ailleurs en attente d’un procés pour meurtre. » « Sans doute l’un des plus gros délinquants ou criminels du ressort de ma juridiction » selon Rémi Coutin, Procureur de la République d’Evreux.

Les enquêteurs ont repéré que Jean-Charles P. et Mohamed Amra (surnommé « La Mouche ») communiquaient après l’évasion (et probablement avant) grâce à des téléphones introduits frauduleusement en prison. Cela les aurait mis sur la piste du fugitif selon Le Monde.

« Jean-Charles P. entretient un contact quasi-permanent avec le fugitif. Leurs conversations trahissent la poursuite des ambitions criminelles de La Mouche malgré la discrétion imposée par sa cavale. Sont évoqués l’enlèvement d’un rappeur, un projet d’importation de cocaïne via un port allemand, la reprise en main d’un point de deal à Saint-Nazaire … Le passé criminel commun de Mohamed Amra et Jean-Charles P. remonte à leurs jeunes années normandes. »

19 Mar 2025 | Profession
 

Frédéric Valletoux, ex-ministre de la Santé, siège à lAssemblée nationale dans le groupe Horizons. Il est également le président de la Commission des Affaires sociales de lAssemblée nationale. Son objectif ? Lever lopacité qui règne dans lindustrie du tabac. Mise au point.

C’est ainsi que débute une interview publiée par le mensuel Technikart que nous reprenons.

• Technikart : vous avez récemment déposé une proposition de résolution européenne à l’Assemblée nationale, visant à « lutter contre le commerce illicite de tabac ». Vous rapportez que 52 milliards de cigarettes sont consommées chaque année en France. Pourtant, seulement 36 milliards sont livrées dans le pays. D’où viennent les 16 milliards de cigarettes restantes ?

•• Frédéric Valletoux : Cest tout le sujet. Aujourdhui, le marché du tabac est opaque. Il est impossible de savoir doù vient votre paquet de cigarette, car son code-barres ne mène à rien. On ne sait pas où les cigarettes ont été fabriquées, quel trajet elles ont effectué, ni, donc, si elles respectent bien les mesures de santé publique propres à chaque État. Il ny a pas de raison quon puisse savoir doù viennent les tranches de jambon que nous consommons et pas les cigarettes que nous achetons.

• Technikart : comment  est-ce possible ?

•• Frédéric Valletoux : Les code-barres ne mèneraient à rien, parce quil y aurait des problèmes techniques. Cette opacité est organisée par les cigarettiers, cest-à-dire les fabricants de cigarettes eux-mêmes, pour contourner la politique de santé publique menée par la France depuis 20 ans.

Le prix élevé du tabac en France est contourné par les acteurs, qui approvisionnent largement et volontairement les pays limitrophes et sous-approvisionnent le marché français. Ainsi, par exemple, six fois plus de cigarettes sont livrées au Luxembourg que consommées dans ce pays. Cette stratégie vise à conforter les achats transfrontaliers. 

• Technikart : qu’est-ce qui vous a mis sur cette piste ?

•• Frédéric Valletoux : Javais déjà déposé une proposition de loi, en septembre 2023. Ensuite, je suis entré au Gouvernement, en tant que ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, mais, après quatre mois et à la suite de la dissolution, je nai pas eu le temps de mattaquer à ce problème.  Lire la suite »

19 Mar 2025 | Profession
 

Emmanuel Macron a fait étape, peu avant midi ce mardi 18 mars, aux « 4 Fesses », un bar-tabac-presse de Chaumont (Haute-Marne). Le Président de la République, qui devait se rendre à la base aérienne de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), a décidé au dernier moment de cette brève halte. 

Le temps de quelques photos, le chef de l’État a volontiers pris la pose aux côtés de la buraliste, la fille de celle-ci, une serveuse, des clients fidèles … selon le reportage de France 3 Grand Est.

Rejoint au café par Christine Guillemy, la maire de Chaumont, qu’il venait de prévenir, Emmanuel Macron sest entretenu pendant plus dune demi-heure avec les clients et salariés avant de repartir. Un rendez-vous l’attendait à Berlin dans la soirée.

La jeune serveuse de l’établissement a confié après le départ du Président : « C’est une sacrée visite et une grande surprise pour nous tous ! Faut le voir pour y croire … ça fait plaisir de voir Monsieur le Président en personne. » Pour autant, estime-t-elle, « c’est normal qu’une personnalité comme lui vienne dans une petite ville comme la nôtre car les Français se posent beaucoup de questions, notamment sur la guerre, le pouvoir d’achat, etc. ».

Les échanges avec Emmanuel Macron auront notamment permis aux buralistes d’aborder les questions de l’insécurité et du trafic de tabac, « de plus en plus présentes » dans leur quotidien. L’établissement a été récemment victime de deux tentatives de cambriolages et d’une tentative d’intrusion.

La fille de la buraliste s’est-elle sentie au cœur d’une opération de communication présidentielle ? « Il avait l’air très impliqué, il a pris le temps de nous écouter … Après, nous aussi, on se sert de sa visite pour communiquer » a-t-elle commenté.

Le Président de la République est familier de ces visites-surprises chez les buralistes. Sa dernière incursion remonte au 4 mars, dans un bar-tabac à Augy dans l’Yonne (voir 6 mars). Le 29 janvier, il s’arrêtait dans un bar-tabac d’ Hirson dans l’Aisne (voir 31 janvier). Auparavant, il s’était déjà livré à ces « prises de température «, au cœur de la France des buralistes, dans l’Aisne en 2018, le Cher en 2021 et le Doubs en 2024. Photo : © Bar-tabac Aux 4 Fesses 

19 Mar 2025 | Profession
 

Ce 16 mars, se tenait lassemblée générale de la fédération des buralistes de lIndre -présidée par Nicolas Pinot – dans lOrangerie du château de Valençay. Une réunion à laccent très sécuritaire, avec la présence du commissaire divisionnaire de police Édouard Malis, du commandant de la gendarmerie ou encore de Yann Morel, Directeur départemental des Douanes.

Ces intervenants ont insisté sur le fait que la sécurité des débits de tabac « était une priorité », selon La Nouvelle République.

•• Le commissaire de police a dressé un bilan de l’activité sur son secteur. « Nous navons pas eu de vols notables en 2024, mais plutôt des perturbateurs quil nous a fallu faire partir, autour des points de vente », explique-t-il. « Mais nous menons aussi des enquêtes pour trouver des trafics illégaux, une criminalité de plus en plus organisée car cest un produit cher. Même la vente à la sauvette est délictuelle. »

Pour illustrer ce phénomène, il déplorait un vol de cigarettes chez le transporteur à Châteauroux, (voir 18 mars). Son collègue gendarme, dont les services ont arrêté deux trafiquants à Bélâbre dernièrement (voir 9 mars) et « saisi 20 à 30 000 euros de tabacs contrefaits sur lA20 avec le concours des Douanes », a parlé des nouveaux risques avec les cartes prépayées, « des escroqueries dont vous êtes les victimes ». Il a renforcé son discours avec l’exemple récent à La Châtre où un faux gendarme, par téléphone, a fait sortir les exploitants pour dérober 2 500 euros de cartes prépayées.

•• Les forces de lordre ont demandé aussi aux buralistes, qui gèrent des lieux de passage importants, d’être « lanceurs dalerte pour nous en termes économiques (trafic de cigarettes en particulier) et contre la radicalisation, même en milieu rural ».

Ils ont répété que pour « toute agression physique », il fallait prévenir très vite leurs services pour « une judiciarisation ». En appui à cela, le directeur régional des Douanes, Yann Morel, fait un point de rappel concernant les aides à la sécurisation des locaux. En 2024, c’est 14 aides pour un montant de 76 842 euros.

•• Enfin, Mathilde Keszey-Godard, présidente France de Logista, est intervenue sur la baisse des volumes de vente de tabac et a insisté sur les marchés plus larges de la vape et de la nicotine. « Mais il faut en réglementer la distribution dans des réseaux responsables car cest aussi un moyen darrêter de fumer, donc chez les buralistes », détaille-t-elle.

L’entreprise a aussi créé un réseau de récupération des cigarettes électroniques usagées des vendeurs de tabac. Toujours dans un esprit « éthique et responsable ». © Photo : NR, Cédric Citrain

 

Un projet de relèvement de l’âge minimum, de 18 à 21 ans, pour acquérir des produits du tabac et du vapotage est en cours de préparation aux Pays-Bas vient d’annoncer le site d’information NL Times.

Une hausse de la fiscalité spéciale s’appliquant aux produits du vapotage est aussi dans les cartons du gouvernement de La Haye. Avec une argumentation sur-mesure : « la nicotine est la drogue la plus addictive après l’héroïne et le crack. »

Ainsi, les Pays-Bas connaîtraient « la totale » après avoir adopté les mesures suivantes :
• interdiction des sachets de nicotine (voir 25 avril 2023).
• interdiction des arômes dans les e-liquides (voir 8 novembre 2024).

Sans oublier une forte trajectoire fiscale sur les produits du tabac.

18 Mar 2025 | Profession
 

La diminution des ventes de tabac, la baisse de la consommation d’alcool et la transition vers des énergies plus propres mettent à mal les recettes fiscales de l’État (voir 13 mars). Malgré cette baisse, « on peut faire confiance à la créativité fiscale française », prévient le journaliste économique François Lenglet dans son éditorial sur RTL ce 14 mars. 

Bonne nouvelle pour la santé, mais mauvaise nouvelle pour les caisses de l’État. Les ventes de tabac ont reculé en France de 12 % lannée dernière, et cela plonge encore davantage depuis le début de lannée, avec -15 % sur les deux premiers mois de 2025 (voir 10 mars). Lire la suite »

18 Mar 2025 | Profession
 

Il y a 5 ans, avec l’annonce des premières mesures contre le Covid, les buralistes devenait « commerces essentiels » (voir 17 mars 2025).

Dans le numéro de mars du Losange – le magazine de la Confédération – un article revient sur les conséquences de la crise du Covid pour le réseau des buralistes.Et de rappeler les principaux enseignements qu’a su en tirer le réseau des buralistes, soutenu par les initiatives et la combativité de la Confédération.

Car le réseau a su surmonter cette crise historique.

•• Résilience et capacité de rebond : 94 % des buralistes resteront ouverts pendant les confinements. On notera aussi que la démarche de Transformation des points de vente qui venait d’être lancée n’a pas été stoppée. Lire la suite »

18 Mar 2025 | Profession
 

Ce 14 mars, un bar-tabac situé sur la Nationale 7 – à Savasse (au nord de Montélimar dans la Drôme) – a été la cible d’un braquage particulièrement violent : agresseur porteur d’un fusil à canon scié, coup de feu en direction du buraliste et réaction de celui-ci qui se sert d’une table comme bouclier avant que l’agresseur prenne la fuite (voir 16 mars).

Les spectaculaires images de l’événement – la scène a été intégralement captée par une caméra de l’établissement – ont circulé et provoqué beaucoup d’émoi.

Elles témoignent de la situation connue par tellement de buralistes, rapportée quasiment tous les jours ici-même dans notre rubrique « Chronique d’une insécurité ordinaire ». Lire la suite »

18 Mar 2025 | Profession
 

La police est intervenue rapidement dans une entreprise de transport, le 14 mars, vers 3 heures du matin.

Le système d’alarme de l’entreprise – située à Saint-Maur dans l’Indre (à 5 kilomètres de Châteauroux, Indre) – s’est déclenché. Mais les forces de l’ordre n’ont pu que constater que le forfait était commis.

Les remorques de deux poids lourds avec des cartons de cartouches de cigarettes ont été forcées et vidées. Pour Logista, ce sont entre 60 000 euros et 100 000 euros de tabac en valeur qui ont été dérobés, précise La Nouvelle République. L’enquête est en cours. Lire la suite »