En 2022, le groupe a poursuivi sur sa lancée de 2021 – qui marquait les premiers fruits de son plan de transformation « Horizon » – après une année 2020 contrastée pour cause de perturbations liées au Covid.
Les croissances à deux chiffres du groupe de grande consommation dans ses trois métiers lui ont permis d’afficher un chiffre d’affaires de 2,23 milliards d’euros en hausse de 13,8 % à taux de change constants, annonce Les Échos.
À l’heure du numérique, c’est pourtant l’écriture au sens large qui enregistre les meilleurs scores avec une augmentation de +16,9 %, devant les rasoirs (+14,6 %) et les briquets qui progressent relativement moins (+11,2 %).
•• L’entreprise souligne que l’inflation des coûts a été plus que compensée par les hausses de volume, les économies réalisées et les ajustements de tarifs.
« Les augmentations de prix vont continuer en 2023. Mais elles n’empêcheront pas le rapport qualité-prix des produits de rester attractif pour les consommateurs », estime Chad Spooner, le directeur financier de Bic. Cette accessibilité est un facteur favorable en période d’inflation et lui a notamment permis, en France, de gagner 1,6 point de part de marché dans l’écriture ( voir 4 septembre 2022 ).
•• Dans les briquets, sa division la plus rentable, (34,9 % de marge opérationnelle en 2022), Bic EZ Reach, conçu pour d’autres usages que le tabac comme l’allumage des bougies, capte déjà 5,4 % de la demande aux États-Unis, en bonne voie vers les 10 % visés en 2025. Après une hausse de 21 % en un an, les briquets à valeur ajoutée pèsent près de 50 % des ventes de la division outre-Atlantique. Et BIC EZ Reach est en cours de déploiement en Europe (voir 10 janvier 2023).
•• L’exercice 2023 s’annonce toutefois plus compliqué … Hormis quelques exceptions (la papeterie en Inde, les rasoirs et la papeterie en Amérique latine), le groupe table sur des débouchés en baisse « légère à modérée » en valeur cette année, notamment aux États-Unis qui représentent 43 % du chiffre d’affaires avec le Canada. Mais le directeur général, Gonzalve Bich, se déclare « confiant dans la résilience » de son groupe dans cet environnement et « l’accélération de la croissance rentable à long terme ». Photo : Les Échos