Le président de la Confédération des buralistes Philippe Coy – auditionné ce jeudi devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une proposition de loi visant à interdire les cigarettes électroniques jetables puffs (voir 15 novembre) – a réclamé une réglementation de l’ensemble des produits contenant de la nicotine.
C’est ainsi que débute une dépêche AFP que nous reprenons.
•• La Confédération qui représente les 23 500 buralistes français souligne dans un communiqué que la puff est « vantée par des influenceurs auprès des plus jeunes par un marketing agressif, consommée sans prise en compte de son impact écologique et disponible dans plusieurs types de commerces (solderies, foires, internet, etc.) ».
Elle est ainsi, toujours selon la Confédération des buralistes, « le parfait exemple qu’une réglementation stricte et un encadrement juridique rigoureux sont indispensables pour contrôler le développement d’un produit aussi sensible que celui-ci ». La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale organise jeudi et vendredi des auditions dans le cadre de la proposition de loi « visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique ».
La Première ministre Élisabeth Borne avait indiqué début septembre (voir 3 septembre) que l’interdiction de ces cigarettes électroniques jetables puffs serait annoncée lors de la présentation du nouveau Plan national de Lutte contre le Tabagisme (voir 5 septembre et 6 novembre). Ce plan 2023-2027 devrait être présenté la semaine prochaine, selon le Comité national contre le Tabagisme.
•• Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette, …), ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de huit à 12 euros pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, alors que la cigarette électronique est interdite aux mineurs.
« L’interdiction de la puff prouve la nécessité urgente d’encadrer juridiquement la nicotine et de contrôler sa distribution à travers un réseau qualifié et conscient des enjeux de santé », estime Philippe Coy.
« Notre transformation passe par notre volonté à faire respecter les règles et à se montrer responsables et engagés dans la distribution de tout produit sensible », poursuit le buraliste, qui plaide pour que tous les produits contenant de la nicotine soient exclusivement distribués par les bureaux de tabac.