Élisabeth Borne a annoncé, ce dimanche, que la fiscalité sur le tabac n’augmenterait pas l’an prochain, et a confirmé dans un entretien à RTL que les e-cigarettes jetables puffs seraient « prochainement » interdites.
C’est ce qu’annonce une dépêche AFP que nous reprenons.
« On a augmenté la fiscalité sur le tabac cette année et on ne prévoit pas de l’augmenter l’an prochain », a déclaré la Première ministre, alors que le gouvernement met la dernière touche à ses budgets 2024 (voir 29 et 30 août).
« Ça ne veut pas dire qu’on n’est pas très vigilant sur la consommation du tabac », a nuancé Mme Borne, pointant que « le tabac c’est 75 000 morts par an ». Un chiffre « énorme » et « un enjeu important de santé publique ».
Dans ce sens, le Gouvernement « présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme avec notamment l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes », a-t-elle précisé.
« On peut nous dire que ce n’est pas de la nicotine. Mais c’est un réflexe, un geste auquel les jeunes s’habituent. Ensuite c’est comme ça qu’ils vont vers du tabagisme et il faut arrêter cela », a plaidé Mme Borne.
L’ancien ministre de la Santé François Braun avait déjà ouvert en mai la porte à une interdiction imminente des puffs, qui doit s’inscrire dans un plan anti-tabac prévu sur la période 2023-2028 (voir 29 et 16 mai).
Sanitaire, l’enjeu est aussi environnemental. Jetables, les puffs sont en effet en plastique et contiennent une batterie au lithium non recyclable, conclut l’AFP.