Les buralistes haut-garonnais se diversifient de plus en plus : reproduction de clés, règlement de la cantine de vos enfants. Certains proposent même des articles d’épicerie ou un rayon pêche. L’État les aide dans leur Transformation rappelle France Bleu Occitanie.
« Évoluer, ce n’est pas se renier » assure Philippe Coy. « Devenir le drugstore du quotidien des Français, c’est une ambition, une vision. Mais la première obligation qui est la nôtre c’est d’être buraliste, distributeur de tabac et de nicotine tout en regardant les évolutions de nos clients dans leurs attentes ».
•• Le buraliste n’est donc plus seulement un vendeur de cigarettes, puisque le nombre de fumeurs baisse en France : -5% entre 2016 et 2019 (de 29,4 % à 24,0 % en métropole). Il est aussi un point de vente proposant des photocopies, la reproduction de clés, un épicier de quartier … Une diversification assumée … poursuit le reportage.
L’État met une enveloppe de 20 millions d’euros par an sur la table. Chaque point de vente peut recevoir une aide pour ses travaux de transformation à hauteur de 30 %, maximum 33 000 euros par entreprise.
•• Frédéric Pailhé, buraliste à Toulouse (et président de la fédération départementale), saisit l’opportunité. « je veux refaire mon magasin. Il est tout petit. Mon ambition c’est de gagner de 2 mètres carrés, pour créer des vitrines et d’autres nouvelles activités », comme la vente d’articles cadeaux, bijouterie et la reproduction de clés.
Dans son établissement, on peut déjà régler la cantine de ses enfants : « je fais plein d’encaissements à 7 ou 8 euros en ce moment. C’est vrai que faire un chèque pour ce montant c’est embêtant, alors qu’aller chez le buraliste, en 30 secondes c’est fait. » Ce n’est pas l’activité qui fait son chiffre d’affaires, mais « ça amène de la clientèle, je ne vais pas vous dire que ça rapporte beaucoup d’argent parce que c’est une commission de 5 % mais ça fait revenir du monde ». Photo : France Bleu