Le ministre de la Prévention et de la Santé, François Braun, s’est déclaré à nouveau, ce 28 mai, favorable à l’interdiction des « puffs » (voir 16 et 3 mai). Mais envisage aussi d’ouvrir aux pharmaciens la prescription de certains substituts nicotiniques sous forme de cigarettes électroniques, annonce l’AFP dans une dépêche que nous reprenons.
« Il faut interdire les puffs » qui « en rien ne permettent de sortir du tabagisme », a déclaré François Braun au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, alors que des députés espèrent faire voter cette interdiction à la rentrée (voir 27 et 26 mai).
•• « Par contre les substituts nicotiniques pour quitter le tabac, oui il faut les maintenir », a rajouté le ministre. « C’est une prescription, d’ailleurs j’envisage d’ouvrir cette possibilité de prescription également aux pharmaciens qui sont confrontés à ces fumeurs qui veulent arrêter », a-t-il développé.
Cette prescription exclura les puffs, « ces produits colorés » qui « amènent les jeunes vers le tabac » selon lui, mais concernera les « substituts nicotiniques avec ces cigarettes électroniques » (sic) , qui elles « permettent de diminuer progressivement sa consommation de nicotine et d’arrêter ». Interrogé sur un éventuel remboursement, François Braun a répondu que le sujet était « sur la table dans le cadre du prochain plan anti-tabac » du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028.
•• Il a également dit vouloir taxer « tous les produits du tabac comme le tabac à chauffer ou à chiquer de la même façon » que le paquet de cigarettes.
La politique de la hausse du prix du tabac menée tambour battant par Emmanuel Macron depuis son élection en 2017 pourrait se poursuivre. « Je ne m’interdis pas de continuer cette augmentation », a assuré le ministre de la Santé. Cette hypothèse est « sur la table » des discussions du prochain Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale.