63 députés de plusieurs groupes politiques espèrent faire voter à la rentrée l’interdiction des puffs, ces e-cigarettes jetables prisées des adolescents qui inquiètent les médecins et autorités sanitaires, selon plusieurs médias dont Le Figaro et l’AFP.
Lancée en novembre par la députée écologiste Francesca Pasquini, membre du groupe Nupes, une proposition de loi vise à interdire les dispositifs électroniques de vapotage « dès lors que ces derniers sont à usage unique », autrement dit les puffs (voir 10 novembre 2022).
Face à ce phénomène qualifié de préoccupant, qui séduit de nombreux adolescents, le ministre de la Santé François Braun « est tout à fait favorable à une interdiction des puffs dans le cadre du prochain Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLT) 2023-2027 ». « Il va également travailler avec les parlementaires et les associations mobilisées sur le sujet », a souligné jeudi son cabinet auprès de l’AFP (voir 16 mai 2023).
•• « Avec ce soutien, nous avons bon espoir d’y parvenir d’ici la fin de l’année », a avancé jeudi Francesca Pasquini lors d’un point presse à l’Assemblée nationale. Sa proposition de loi a été signée par 63 députés de huit groupes politiques différents, hors LR et RN.
La députée espère désormais une inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée pour qu’elle puisse être débattue en séance en octobre ou novembre. « Tout est réuni pour que l’interdiction arrive vite », s’est réjoui le député de la majorité présidentielle, Karl Olive (Renaissance), présent au point presse et soutien du texte.
•• Au Sénat aussi, le sujet est à l’ordre du jour. La sénatrice LR Catherine Procaccia (voir 9 novembre 2022) vient de se voir confier une mission sur les alternatives au tabac par l’Office parlementaire d’Évaluation des Choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui éclaire le Parlement sur les décisions dans ces domaines. Photo : AFP Denis Charlet