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10 Nov 2022 | Vapotage
 

Les écologistes réclament l’interdiction des cigarettes électroniques « jetables » à « usage unique » (puff), dans une proposition de loi initiée par la députée Francesca Pasquini, qui espère une mobilisation transpartisane contre cette « aberration écologique », a-t-elle souligné ce 9 novembre à l’AFP dont nous reprenons la dépêche.

Signé par la quasi totalité du groupe écologiste, le texte vise à interdire les dispositifs de « vapotage à usage unique », ces cigarettes électroniques prêtes à l’emploi avec une « batterie préchargée » et qui se jettent après un certain nombre de bouffées.

•• Ce 8 novembre, lors de l’examen en première lecture du budget de la Sécu, le Sénat à majorité de droite a déjà voté en faveur d’une « taxe dissuasive » sur ces cigarettes électroniques jetables « puff », qui ciblent les jeunes (voir 9 novembre). 

Mais Francesca Pasquini, députée EELV des Hauts-de-Seine, plaide pour une interdiction pure et simple. « Ça coûte de six à douze euros et ça ne se trouve pas que dans les tabacs, mais aussi dans certaines enseignes de commerce. Avec leurs batteries en lithium et leur structure plastique qui finissent à la poubelle, c’est une aberration écologique », juge-t-elle.

•• En ce mois de novembre « sans tabac », la députée souligne auprès de l’AFP « l’enjeu de santé publique » face à des produits qui risquent « d’inciter » des jeunes à consommer par leur « facilité d’usage et leurs prix », met-elle en garde. « C’est la mauvaise version de la cigarette électronique, qui à l’origine devait servir à diminuer le tabac en douceur », estime la parlementaire.

La députée souligne que la Nouvelle-Calédonie a interdit par arrêté l’importation des cigarettes électroniques jetables sur son territoire en avril 2022 (voir 30 avril). Les écologistes espèrent donc une mobilisation transpartisane sur le sujet, par exemple lors d’une « semaine de l’Assemblée », réservée à l’examen de textes d’initiative parlementaire.

Francesca Pasquini pousse aussi le Gouvernement à se saisir de la question, sans nécessairement passer par la loi. (Voir 19 et 26 octobre).