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11 Nov 2022 | Vapotage
 

Pour le président de la fédération des buralistes d’Indre-et-Loire, Mathieu Meunier, ces cigarettes électroniques jetables posent des problèmes éthiques et écologiques (voir 9 et 10 novembre, 19 et 26 octobre). 

« Nous avons vu les puffs arriver et devenir un succès commercial , il y a environ un an. Dès le début, nous avons essayé d’avertir sur les ennuis que ces cigarettes électroniques pouvaient poser » explique-t-il dans La Nouvelle République.

•• Il déplore le ciblage des jeunes par le marketing des puffs : « elles ont été largement mises en avant par des influenceurs qui ont des communautés très jeunes. Les couleurs, les goûts, tout est fait pour donner un caractère ludique et attirer les jeunes  » poursuit-il.

L’autre souci est d’ordre écologique, car « les batteries au lithium des puffs, qui sont par définition jetables, sont une calamité pour l’environnement et les fabricants de puffs ne font pas d’efforts pour les récupérer et les recycler. »

•• Et s’il regrette que certains « moutons noirs » de la profession en vendent aux mineurs, il rappelle que la majorité des puffs sont largement achetées aussi en boutiques de cigarettes électroniques ou sur Internet.  Après avoir réalisé un sondage auprès de ses adhérents, il explique aussi qu’elles « peuvent représenter 41 % de l’offre globale de vente, preuve de leur succès ».

Il pointe du doigt les manquements en matière de prévention. « L’interdiction totale n’est jamais la solution. Mais il faut agir en amont, en faisant de la prévention, pour les parents et dans les collèges, en mettant en avant la dangerosité des produits à l’intérieur de ces puffs. Pour cela, il faut y mettre les moyens. »

Matthieu Meunier estime aussi que cet effet de mode va finir par passer : « d’ici un ou deux ans, ce sera sûrement démodé. »