Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
14 Août 2023 | Profession
 

À l’instar de beaucoup de quotidiens de la presse régionale (voir 6 et 3 août, 31 juillet), le Journal du Dimanche revient sur la situation « un mois après » des commerçants affectés par les émeutes urbaines qui ont récemment secoué la France.

Le JDD prend le cas de Châlons-en-Champagne (Marne). Parmi des témoignages chargés en émotion, il y a forcément celui d’une buraliste (extraits).

•• Ton grave chez Valérie du Saint-Claude : « C’était l’apocalypse ». Elle revit ce « traumatisme » avec une émotion volubile. L’alarme à minuit, la ruée vers son tabac-presse, les casseurs déjà repartis, la stupeur devant les pilleurs, l’envie de pleurer « en reconnaissant parmi eux quelques clients, sa fille de 15 ans restée à la maison terrorisée, la police qui tarde … Comment dormir ensuite ? Vont-ils revenir ? ». 

Son affaire qu’elle tient depuis 2009 avec son compagnon, « c’est toute notre vie ». Pourquoi dévaster ce commerce, repère du quartier Schmidt peu doté ? « On n’a pas compris ». Ils n’avaient connu jusqu’alors que des incidents isolés.

•• Experts, assurances, c’est désormais un parcours du combattant. « Je n’excuse rien du tout », lâche-t-elle, c’est « trop dur à avaler » (…) La rénovation du quartier ? La patronne du tabac espère, mas « ça prendra dix ans », craint-elle, alors qu’elle a averti le maire (Benoist Apparu), « encore deux ans et vous ne pourrez même plus y entrer ». Elle rouvrira pourtant en septembre.

L’article aurait pu préciser que tous les buralistes victimes de ces émeutes (avec au moins 3 jours de fermeture) bénéficient d’une aide spéciale de 10 000 euros, négociée par la Confédération avec Bercy (voir 3 et 8 août). Photo : L’Union