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15 Août 2023 | Profession
 

Le tabac du Colvert, à Amiens, a été pillé et incendié la nuit du 29 au 30 juin, lors des récentes violences urbaines.

Le couple de buralistes entreprend actuellement les travaux (voir 8 août et 25 juillet). Ils ne savent pas encore quelle sera la prise en charge de lassurance, mais ils ont déjà demandé laide de 10 000 euros versés par l’État, négociée par la Confédération des buralistes (voir 3 août). Reportage de France Bleu Picardie.

« Là vous aviez des vitrines de présentation de produits, ici il y avait des jolies vitrines dans lagencement. Elles ont été démontées forcément, parce que tout a fondu », décrit la buraliste. Entre le bruit de l’entreprise de nettoyage et la forte odeur de suie, c’est encore difficile d’imaginer l’ancien tabac. « On reconnaît la structure du commerce, mais on ne reconnaît plus le commerce » poursuit-elle.

•• Pour Agnès, ce tabac est un « pilier » pour la vie de quartier. :« on a une super bonne petite clientèle de quartier qui a hâte, certainement, quon revienne parce quil faut quils aillent à je ne sais pas combien de kilomètres pour acheter leurs produits » précisant que le couple avait aussi développé un rayon « épicerie » pour répondre aux besoins des habitants.

Le couple a d’abord réfléchi à abandonner les locaux brûlés, mais il s’est rapidement rendu à l’évidence qu’il n’avait pas d’autres choix que d’entreprendre les travaux. « On a déjà travaillé pendant deux ans et demi ici, avec beaucoup dheures et beaucoup de sacrifices. On repart à zéro maintenant si on sen va » regrette le buraliste.

•• Une perte difficile qui s’accompagne aussi d’une accumulation de factures. « Ce n’était pas non plus la joie sur les comptes, mais on s’en sortait. Et là, on est à découvert. Puis il y a aussi des factures qui s’accumulent et des sociétés qui nous mettent des frais d’impayés », énumère Laurent qui estime qu’il doit encore régler 70 000 à 80 000 euros de factures, dont 40 000 euros de tabac.

Entre le nettoyage, l’électricité et la plomberie, le couple ne sait pas encore quels sont les travaux qui seront pris en charge par lassurance. « On a une bonne assurance, donc l’expert s’est déplacé très rapidement », se souvient-il. Il raconte avoir vu une première scène de désastre, avec un commerce complètement « brûlé et calciné ».

« L’expert a mandaté une société de nettoyage pour déblayer tout ce qui était brûlé, puis remettre une cellule saine avant que tous les travaux puissent commencer », explique-t-il. Le couple de propriétaires attend le deuxième rendez-vous avec l’expert, fixé ce 16 août pour connaître les modalités de remboursement de l’assurance.