Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
25 Juil 2023 | Profession
 

Après une longue période dhésitation, les patrons du « Colvert » à Amiens – qui a été pillé, saccagé et incendié dans la nuit du 28 au 29 juin, lors des émeutes urbaines (voir 1er juillet) – ont décidé de finalement rouvrir. Ils réclament un soutien de la mairie. Explications dans Le Courrier Picard.

Malgré une période de doutes, le couple a décidé de relancer lactivité.

•• « On rouvrira bien mais on ne sait pas encore quand. On sest beaucoup investis dans ce commerce et pour le quartier. Je pense quil faudra attendre au moins 2024, car les dégâts sont très importants après le pillage, le saccage et lincendie. Nous étions écœurés d’être pillés et saccagés. Cela a dépassé les bornes », témoigne le buraliste.

Le calendrier demeure incertain. Car quasiment un mois après les violences urbaines, les dégâts restent encore à chiffrer. « Nous attendons le retour des assurances et de lexpert pour début août. Car tout a été volé puis incendié avec une palette. La fumée a également tout endommagé. Tout est perdu. Après les expertises, in faudra ensuite voir pour les travaux, or les artisans seront ensuite en vacances », poursuit-il. « Cela prendra du temps, car pour rouvrir, il ne faudra pas seulement remettre des meubles et les produits », insiste sa femme.

•• Si les démarches auprès de l’Urssaf et du Trésor public ont permis de préserver la trésorerie, en attendant le soutien financier de l’État, c’est au niveau local que les deux buralistes se tournent.

« Le jour même des émeutes, la maire, Brigitte Fouré, nous a dit quelle nous aiderait. Nous attendons des subventions localement, autres que celles de l’État. Nous ne voulons pas daides remboursables, car nous avons déjà une baisse du chiffre daffaires de 30 % sur le tabac. Le boulanger et le boucher souffrent également », indique la buraliste.

Le couple met également sur la table l’épineuse question de la sécurité, bien connue des polices nationale et municipale. « Avant le pillage du tabac, javais demandé plus de sécurité à la mairie, car des rumeurs ciblaient notre commerce. Il faut que la Ville fasse un effort, il faut re-sécuriser le quartier », conclut-il.