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28 Nov 2014 | Profession
 

CigarillosAinsi, la députée PS Michèle Delaunay est repartie à l’offensive dans sa grande croisade pour éradiquer le tabac (voir Lmdt des 27 et 13 novembre, des 25 et 29 octobre).

Elle le fait dans le cadre des discussions prioritairement budgétaires du Projet de Loi de Finances rectificative (PLFR 2014), moins favorable pour elle que le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) où elle avait réussi à faire passer, dans un premier temps, son amendement visant à sur-fiscaliser les cigares-cigarillos avant de se faire retoquer (voir Lmdt du 13 novembre).

Reste que la bataille est repartie. Avec des arguments d’inégale valeur. Ainsi, dans un message adressé à ses collègues pour les inviter à cosigner ses amendements, elle présente sa proposition concernant les cigares-cigarillos de la façon suivante : « … un amendement de repli par rapport au précédent, proposant une augmentation moindre (égale à 10 %) des cigares et cigarillos. Cette démarche (amendement fort puis amendement de repli) est faite en concertation avec le cabinet de Christian Eckert ».

Problème : à l’examen attentif de l’amendement Delaunay, on s’aperçoit que l’augmentation des cigares-cigarillos ne sera pas « égale à 10 % » … mais de 10 points, de fait, du droit de consommation qui passe de 28 à 38 % !

Ce n’est pas la même chose. Et c’est bien l’assurance de « tuer », à travers une forte augmentation des prix, ce segment du marché du tabac. Avec les conséquences que l’on imagine pour les buralistes et sur l’emploi des entreprises du secteur cigares-cigarillos.

Petite question subsidiaire : qui s’est trompé dans le calcul ?