Jamais les trafics de tabac n’ont été aussi nombreux en France … On le constate ici-même au fil des jours.
Les buralistes s’en indignent, protestent à bon droit et font tout pour que l’État et les forces de l’ordre se mobilisent encore plus. Tout en demandant un moratoire sur la fiscalité.
Les associations anti-tabac font semblant de ne pas comprendre qu’il s’agit de la conséquence directe de leur position dogmatique en faveur de « prix dissuasifs « au nom d’une certaine politique de prévention.
Le Gouvernement semble assumer ses contradictions. Ou pas. On l’ignore. La plupart des politiques ne se mobilise pas vraiment sur le sujet. D’autres chats à fouetter … Mais quand même, des signes révélateurs apparaissent.
Car il faut prendre au sérieux la réaction de certains maires – de Seine-Saint-Denis en l’occurrence, département où nombre de stations de tram et de gares RER sont devenues des points de vente de cigarettes de contrebande – qui ont déjà manifesté sur le sujet (voir 23 et 25 mars 2023) … et qui, ce lundi 22 avril, appellent encore à se réunir pour alerter. À 18 heures, au carrefour des Quatre-Chemins / station de métro située à la limite d’Aubervilliers et de Pantin (voir 11 avril 2024).
Ce ne sont pas moins de 10 communes dont les élus vont se réunir en cet endroit symbolique (voir 15 novembre et 16 octobre 2023) : pour dire non à la vente à la sauvette de cigarettes. Non pas pour des raisons de perte de revenus ou de fiscalité. Encore moins pour contester la politique de santé publique. Mais tout simplement parce que ces ventes à la sauvette représentent sur leur territoire communal de l’insécurité, des nuisances et des tapages …
Une autre dimension du phénomène du marché parallèle du tabac. Elle est aussi importante que les autres.
Les municipalités qui seront présentes : Aubervilliers, Bagnolet, Bobigny, La Courneuve, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville, Saint-Ouen.