Avec le décret du 29 mars sur l’importation du tabac venant de l’Union européenne par les particuliers (voir 29 mars), le gouvernement a décidé de renforcer les critères permettant aux douaniers d’évaluer si la personne transportant des cigarettes les a vraiment achetées « pour sa consommation personnelle ».
Voici d’autres réactions d’élus de la profession (voir 31 mars, 1er et 2 avril).
•• Pour Thierry Moreno (président de la fédération des buralistes du Bas-Rhin) : « C’est un signal fort envoyé aux délinquants, la France est devenue l’eldorado du trafic illégal. On estime que sur tout le territoire français, le trafic parallèle de cigarettes avoisine les 35 %, en Alsace nous sommes entre 50 et 60 % » déclare-t-il à France 3 Grand Est.
« Quand vous savez qu’un habitant de Strasbourg met 12 minutes en tram pour se rendre en Allemagne, il ne faut pas s’étonner que nous ne vendions plus de cigarettes. Aujourd’hui, nous perdons 10 buralistes chaque année dans le département » poursuit-il.
•• Pour Patrick Falewée (président de la fédération des buralistes des Hauts-de-France) : « On a tout fait pour éviter ça … Bon maintenant, les gens pensent qu’il n’y a plus de quantités de tabac à respecter quand on en achète à l’étranger. Mais si, il y a toujours une quantité à respecter et il faut toujours prouver que c’est pour sa propre consommation (…) »
« On nous met des augmentations des prix du tabac à répétition, on fait tout pour se diversifier mais notre ADN reste la vente de tabac … »