Vêtus d’imperméables orange, plusieurs dizaines de buralistes se sont rassemblés sur la dalle du Val Fourré de Mantes-la-Jolie (Yvelines), ce 3 avril. À peu près aussi nombreux que les vendeurs à la sauvette de tabac qui gravitent du matin au soir aux quatre coins de ce centre commercial de 10 000 mètres, ces professionnels entendaient dénoncer la « concurrence déloyale » exercée par des filières clandestines. Compte-rendu d’actu78 que nous reprenons.
La Fédération des chambres syndicales des buralistes d’Ile-de-France avait dépêché plusieurs de ses membres pour soutenir Étienne Mendy, propriétaire du seul bureau de tabac de la place, confronté depuis une dizaine d’années à de la vente sauvage de cigarettes : « Chaque jour, ils sont entre une vingtaine et une trentaine à s’installer tout autour de mon établissement. »
« Je perds au moins 30 % de mon chiffre d’affaires à cause d’eux » assure le buraliste, implanté dans le quartier depuis le début des années 2000. « On a besoin d’aide aujourd’hui. » La présence policière ne suffit pas à dissuader les vendeurs à la sauvette.
« C’est un métier encadré. Nous sommes des indépendants, on paye une redevance à l’État et, aujourd’hui, 40 % de notre marché est capté par la contrebande dans la rue et sur les réseaux sociaux à des prix défiant toute concurrence. Tout notre modèle économique risque de tomber. » selon Philippe Alauze, président de la Fédération des buralistes d’Ile-de-France. (Voir aussi 12 octobre 2022, 6 février 2024)