La présence de vendeurs de cigarettes à la sauvette dans les quartiers populaires fâche les riverains qui, désormais, le font savoir (voir 10 octobre, 22 septembre et 27 juillet).
À Mantes-la-Jolie (Yvelines), une association a pris l’initiative de « déménager » ceux qui, depuis des mois, avaient pris l’habitude de déballer leurs bibelots et autres produits – dont les paquets de cigarettes – au pied des tours du Val-Fourré. D’abord installés à deux pas de l’immense marché, ils en avaient été délogés poliment mais fermement ces derniers mois … avant d’atterrir à quelques pas de là, sur la dalle commerçante.
Sur place, ils ont eu droit au même traitement hostile de la part de l’association « Aide à l’organisation locale » (A2L).
•• « Ce n’est plus possible de les accepter ici, ni pour les commerçants, ni pour les habitants » témoigne, dans Le Parisien, Salahddine Ezzaari, membre d’A2L. « Ils sortent leurs marchandises devant les boucheries et les commerces, directement sur le sol. Les vendeurs de cigarettes s’installent même à l’entrée du débit de tabac. »
Selon cette association et des habitués des lieux, ils seraient une trentaine à déballer deux à trois fois par semaine. Tous sont en illégalité et ne disposent pas des autorisations nécessaires. Une grande partie de ces personnes seraient des migrants en situation irrégulière et des Roumains, dont une équipe de vendeurs dirigée par une femme. Ils officient aussi à Paris, porte de Clignancourt ou à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).
•• Selon le maire (DVD) Raphaël Cognet, des interventions des polices municipale et nationale ont été organisées. Elles sont manifestement restées sans effet, les récalcitrants revenant quelques minutes après le passage de la police. « Il faut croire que quand ça vient de la part de jeunes du quartier, les vendeurs écoutent un peu plus » sourit un autre membre d’A2L. Photo : Le Parisien