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12 Sep 2022 | Profession
 

Ce vendredi 9 septembre, le préfet de l’Hérault a signé, aux côtés de différents acteurs territoriaux, une convention relative à la lutte pour la sécurité des buralistes et anti-contrebande de tabac. Après le Bas-Rhin (voir 10 septembre), la Sarthe en juillet, l’Aisne fin juin, c’est donc le tour de l’Hérault. 

Dans les grands salons de la préfecture héraultaise, Hugues Moutouh, son pensionnaire, a inscrit dans le marbre une lutte acharnée et musclée contre les marchés parallèles du tabac afin d’améliorer la mise en sécurité des 391 débits de tabac de l’Hérault.

Une collaboration faite entre les forces de l’ordre, la Douane et la Fédération des buralistes du département, rapporte avec précision le média Métropolitain.

•• Il n’était pas le seul signataire, précise encore Metropolitain, autour de lui figuraient : Fabrice Bélargent, Procureur de la République du tribunal judiciaire de Montpellier ; Raphaël Balland, Procureur  de la République du tribunal judiciaire de Béziers ; Yannick Blouin, Directeur départemental de la Police Nationale ; Sylvain Laniel, Commandant  du groupement de gendarmerie départementale ; Yves Luck, Directeur  régional des Douanes  et des Droits indirects ; Sophie Lejeune, Présidente  de la fédération  des buralistes de l’Hérault-Béziers et Jérémy Pézières, Président de la fédération des buralistes de l’Hérault -Montpellier.

À l’origine, une convention nationale a été signée le 28 janvier dernier (voir 8 février) – par le ministre de l’Intérieur, le ministre chargé des Comptes publics et le président de la Confédération des buralistes – appelée à être adaptée territorialement. Les autorités judiciaires et juridiques héraultaises ont donc pris part à cette signature.

•• Tous ont, unanimement, fait le lien entre le petit – d’apparence – trafic de tabac et celui de la drogue. À Montpellier, c’est le quartier de Gambetta (voir 25 août) qui est pointé du doigt. Entre les guerres de territoire, les rixes et les agressions, l’insécurité dans ce quartier est devenue invivable pour ses habitants.

Le Préfet a vanté les nombreuses opérations de démantèlement de ces bandes se livrant à l’acquisition de produits frauduleux et contrefaits. « Les réseaux criminels organisant ce genre de trafic financent le trafic de drogues et participent, directement ou indirectement, au financement d’activités terroristes dans certains pays, notamment le Maghreb » pour Hugues Moutouh. Ces réseaux mafieux sont, selon lui, composés à « 99,9% d’étrangers, la plupart du temps en situation irrégulière ».

En chiffres, depuis le début de l’année, ce sont 24 points de revente qui ont été fermés à Montpellier contre 2 à Béziers, pour l’instant. Des données traduites par une action « extrêmement offensive » concernant les fermetures administratives.

« Il faut mener une politique de fermeté à l’encontre des épiceries de nuit et des supérettes se livrant à de la revente de produits de contrebande. Non pas pour des questions de concurrence déloyale, c’est bien plus grave que cela. C’est une violation de la réglementation fiscale doublée d’un financement d’activités illégales » a ajouté le Préfet. La présidente de la fédération départementale des buralistes de l’Hérault-Béziers, Sophie Lejeune, déplore des « épiceries ouvertes dès midi pour alpaguer les jeunes avec les cigarettes à l’unité » sur le territoire biterrois.

À propos des saisies réalisées par la douane, l’an passé, en Occitanie, on environne les 64 tonnes de cigarettes. À ce jour, 16 tonnes de saisies sont à dénombrées rien qu’à Montpellier.

•• Les buralistes héraultais sont souvent la cible de cambriolages et de braquages. Cette convention vise à « assurer la protection renforcée des points de vente de tabac. Ces commerces font l’objet d’une vigilance particulière de la part des forces de police et de gendarmerie. » Photo : Métropolitain