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7 Nov 2023 | Profession
 

Ce vendredi 3 novembre, cest le troisième vendredi que lemployée dun tabac-presse de Saint-Quentin (Aisne) vient au marché hebdomadaire du quartier Europe de la ville pour tenir une cagnotte, son fils à ses côtés.

Ils sont postés devant l’établissement, totalement ravagé par les flammes lors des émeutes (voir 6 août). Tous deux sont employés ici mais au chômage technique depuis quatre mois et l’incendie du commerce.

•• « Le mois dernier, lassurance a versé 20 000 euros sur les 190 000 euros de travaux à effectuer, sans compter la marchandise », explique-t-elle à LUnion. « Cela a permis dengager une société de nettoyage. Nous lançons un appel aux dons car le contrat précise quil faut verser 40 % darrhes aux artisans pour commencer les devis. »

Le buraliste les rejoint et confirme : « Il nous faut de largent pour verser les acomptes car ce nest quune fois les devis lancés que je pourrai toucher la perte dexploitation dont jignore le montant. »

•• « Passez-nous voir le vendredi. Rien que de parler, ça fait du bien, cest ça aussi qui nous manque » salue la salariée. Autant que d’argent, c’est de soutien moral dont ils ont besoin. Ils ont aussi constaté qu’une autre cagnotte, mise en ligne il y a un mois, peine à monter. « Beaucoup de gens sont frileux, ils craignent une arnaque, constate Céline. Les personnes âgées n’aiment pas payer par carte bancaire sur internet. »

L’expression « commerce de proximité » est appropriée. « Des enfants font des dessins. Des familles dans le besoin ont donné jusqu’à 40 euros, des personnes passent chaque semaine donner 10 ou 20 euros. Cest compliqué de faire appel à cette générosité car ceux qui donnent ont peu de moyens », poursuit l’employée.

•• Le patron apprécie cette solidarité. Le temps presse : « Une fois les devis lancés, il faut dix à 12 semaines pour fabriquer le matériel. » Derrière lui, le local vide et nettoyé, est toujours plongé dans l’obscurité.

Ndlr : L’Union aurait pu préciser aussi que la Confédération a négocié auprès de Bercy, dès l’été dernier, une aide exceptionnelle de 10 000 euros pour tout buraliste sinistré ayant dû fermer au moins 3 jours (voir 4 et 8 août).