« Lorsque la télésurveillance nous appelle le 29 juin à 2 heures 52, on a compris tout de suite que les émeutiers s’étaient attaqués à notre commerce » se remémorent les patrons d’un tabac-presse sur la place de l’Église à Creil (Oise).
Un mois et demi, ils attendent toujours que l’assurance prenne en charge le rideau métallique, d’une valeur de 12 000 euros. « L’assurance ne veut pas prendre en charge le volet roulant, prétextant que cela ne fait pas partie du mobilier », s’agace le buraliste auprès de Oise Hebdo.
•• Les casseurs ont utilisé une pelleteuse pour enfoncer l’entrée du magasin. « Si l’on décidait de quitter l’affaire, on ne partirait pas avec le rideau métallique, nous a dit l’assureur » contre lequel les patrons sont en conflit, afin d’obtenir une compensation financière.
Les dégâts sont considérables. En plus du rideau, la vitrine a explosé, le tabac a disparu, et la presse a pris l’eau à cause du radiateur explosé. À cela s’ajoute le chômage partiel des salariés. Malgré les dégâts, le commerce a rouvert cinq jours après les émeutes. « Pas de ventes, pas de revenus » souligne-t-il.
•• Deux autres établissements ont été victimes des casseurs avec vol de tabac : au bar-tabac « Menaches », les casseurs sont entrés avec une pelleteuse, au « Narval », le pillage a précédé l’incendie (voir 8 août et 1er juillet).
L’article aurait pu préciser que tous les buralistes victimes de ces émeutes (avec au moins 3 jours de fermeture) bénéficient d’une aide spéciale de 10 000 euros, négociée par la Confédération avec Bercy (voir 3 et 8 août).