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1 Août 2021 | Trafic
 

On connaît désormais les circonstances de cette course-poursuite qui s‘est terminée par la mort d‘un trafiquant sur la route revenant d‘Andorre (voir 31 juillet). Pourtant, le système paraissait bien huilé …

Ce lundi 26 juillet, un quatuor quitte Toulouse dans deux voitures. Arrivé au Pas de la Case, en Andorre, les chauffeurs déposent leurs passagers pour les laisser faire des emplettes. Le plan étant de les récupérer plus tard, sur la route du retour, plus bas dans la montagne. Car les acheteurs ont quitté le territoire andorran par un discret chemin montagneux.

•• Donc, comme convenu, le quatuor (chauffeurs et acheteurs/ passeurs) se retrouve à Niaux, près de Tarascon-sur- Ariège. Et s‘organise pour rentrer sur Toulouse en mode go-fast : un véhicule ouvrant la route, l‘autre avec la marchandise. Sauf que ce jour-là, le système s‘est enrayé du fait de l‘intervention des Douaniers.

Les deux occupants de la voiture « éclaireuse » passant un giratoire à Tarascon-sur-Ariège, ne repèrent pas un équipage de la Brigade des Douanes d’Ax-les-Thermes. Conséquence, quand la seconde arrive sur le rond-point, elle se retrouve interceptée. Dans le coffre : 1 388 paquets de cigarettes.

Mais pendant ce temps, le passager arrive à s‘enfuir à pied … C’est lui dont on retrouvera le corps sans vie le lendemain. On ne connaît encore rien des circonstances de son décès.

•• Le conducteur, lui, s’est laissé interpeller. Lors de son audition, ce ressortissant algérien – sous le coup d’une procédure pour quitter le territoire – a expliqué qu’il avait participé à l’achat des « clopes » andorranes à hauteur de 690 euros et qu’à la revente, il espérait en tirer un bénéfice net de 200 euros.

Il a répété cette version lors de sa garde à vue par les gendarmes, puis, ce vendredi 30 juillet, à la barre du tribunal correctionnel de Foix, mettant tout sur le dos du passager. Et en reconnaissant qu‘il n‘en était pas à son premier passage.

La substitut du Procureur, craignant « un risque de récidive », a demandé six mois ferme. Le tribunal, plus indulgent, a prononcé 8 mois de prison avec sursis, et à une amende douanière de 14 150 euros. (Voir aussi 14 et 8 juin).