Au départ, les enquêteurs suspectaient un trafic de drogue mais les surveillances, menées depuis le mois d’avril, ont en fait débouché sur la découverte d’une activité de revente de cigarettes de contrebande. Après plusieurs semaines d’investigations, les gendarmes ont donc interpellé, dans l’après-midi de ce mardi 23 mai, deux suspects.
Ils ont saisi 348 cartouches dans un box loué par un père de famille de 45 ans domicilié à Blois. Chez son complice, un cariste de 28 ans domicilié à Mulsans (à une quinzaine de kilomètres de Blois), ils sont tombés sur une vingtaine de cartouches supplémentaires.
•• Selon La Nouvelle République, plusieurs clients se ravitaillaient auprès d’eux. Le prix d’une cartouche variait entre 45 et 60 euros suivant la quantité commandée. Les rendez-vous étaient fixés via Snapchat et les transactions se déroulaient le plus souvent sur des parkings de grandes surfaces.
Les deux mis en cause, quasiment inconnus de la justice, ont été jugés en comparution immédiate ce jeudi 25 mai.
•• Pour le parquet représenté, il s’agissait avant tout d’apporter une réponse aussi ferme que rapide à « cette concurrence déloyale qui pénalise les buralistes » et une contrebande qui alimente une économie souterraine prospère tout en sapant « les soubassements de notre société ».
« Je revendais pour payer ma consommation, les cigarettes étaient moins chères, je me suis fait du bénéfice mais je ne peux pas vous dire combien », a expliqué le plus jeune. L’autre prévenu a assuré qu’il est allé se ravitailler une seule fois à Paris du côté de Barbès. « Vous êtes au RSA, où avez-vous trouvé 10 000 euros ? » interroge le président. « J’ai des économies. »
Les deux hommes ont finalement été condamnés à des peines de 12 et 6 mois avec sursis. Le plus âgé devra s’acquitter d’une amende douanière de 41 000 euros et d’une amende fiscale de 2 000 euros. Son comparse devra verser 8 000 euros d’amende douanière et 2 000 euros d’amende fiscale. (Voir aussi 5 octobre 2022, 23 mars 2023).