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24 Fév 2022 | Profession
 

Sud-Ouest a poussé son enquête sur la transformation des buralistes rochelais (voir 22 février ) jusqu’à interroger les associations anti-tabac sur la démarche.

•• Pour Gérard Audureau, président de Demain sera non-fumeur (DNF / voir 8 janvier ) la Confédération des Buralistes a bien évolué dans sa philosophie : « avec le nouveau président, Philippe Coy, c’est la première fois que la Confédération semble se soucier de la santé publique dans ses discours. Avant, ils disaient que ce n’était pas leur affaire ».

•• Mais cela ne fait pas tout pour Amélie Eschenbrenner, responsable de la communication du Comité national contre le Tabagisme  (CNCT / voir 18 janvier) : « ils bénéficient en réalité d’aides à la diversification depuis 2004, ce qui, en soit, s’entend si l’on souhaite amorcer une société sans tabac. Si on dresse le bilan depuis 2004, on constate que les buralistes ont reçu un soutien financier massif mais que la vente de produits à la nicotine se poursuit. Diversifier ce n’est pas proposer davantage de choix de produits nocifs. »

Un point que Gérard Audureau soulève également : « si l’aide consiste en grande partie à rendre les bureaux de tabac plus attractifs et à renvoyer les consommateurs vers d’autres produits à la nicotine comme les cigarettes électroniques, alors ça n’a pas de sens ».

•• Les associations de lutte contre le tabagisme demandent surtout davantage de contrôles et estiment que beaucoup ne jouent pas le jeu. « On a encore 65 % des buralistes qui vendent du tabac à des mineurs alors qu’ils bénéficient des aides de l’État. Il faut qu’ils comprennent le rôle qu’ils ont à jouer pour la santé publique », estime Marion Catellin, directrice de l’Alliance contre le Tabac  (ACT / voir 15 janvier).