L’étude 2022 sur la « Consommation de cigarettes illicites dans l’UE, au Royaume-Uni, en Norvège et en Suisse », réalisée par KPMG pour Philip Morris International, impose un constat alarmant sur la situation de la France où la part des marchés parallèles atteint le niveau record de 35,4 % avec 15,4 % pour la seule contrefaçon (voir 23 juin 2022).
C’est ainsi que débute une communication de Philip Morris France dont nous reprenons l’essentiel.
•• Ces chiffres expliquent pourquoi la France conserve un taux de prévalence tabagique aussi élevé (25,5 %) malgré les règles anti-tabac les plus strictes d’Europe et une fiscalité sur les produits du tabac parmi les plus élevées de l’UE. Alors que la consommation de cigarettes est restée stable (-0,6 %) en 2021 au sein de l’UE des 27, avec une consommation non-domestique en légère hausse (+0,4 %), la France fait figure d’exception en Europe.
En effet, malgré une baisse des ventes légales (réseaux des buralistes) en recul de 6%, la consommation de cigarettes y a progressé de 1 % en 2021. Ainsi, la consommation non-domestique a progressé de 18 % par rapport à 2020 pour atteindre 35,4 % de la consommation totale de cigarettes.
La contrefaçon et contrebande (C&C) a progressé de 29% (29,4% de la consommation totale de cigarettes).
•• Pour Grégoire Verdeaux, Senior Vice-Président External Affairs de Philip Morris International : « Les conclusions du rapport de KPMG devraient constituer un véritable signal d’alarme. Il est inquiétant de constater qu’en France le fait d’instaurer des droits d’accises élevés sur les cigarettes, n’entraîne pas de baisse de la prévalence tabagique mais une augmentation de la consommation de cigarettes contrefaites.
« En fait, en France, au cours des cinq dernières années, alors que le prix moyen d’un paquet de cigarettes chez le buraliste a augmenté de plus de la moitié, le nombre de fumeurs adultes n’a que très légèrement diminué. »
•• Les fortes tensions sur le pouvoir d’achat, conjuguées aux prix attractifs pratiqués sur le marché parallèle (entre 3 et 5 euros le paquet), expliquent l’ampleur du phénomène.
« Dans un contexte marqué par le retour de l’inflation et une tension accrue sur le pouvoir d’achat, notamment dans les milieux les plus modestes, l’impact d’une éventuelle hausse des taxes sur les cigarettes n’est pas perçu comme neutre par les Français. 63 % des fumeurs indiquent en effet que cela inciterait les consommateurs à s’approvisionner sur le marché parallèle. Et 32 % des employés et des ouvriers pourraient être incités à y recourir davantage en cas de nouvelle hausse du prix du tabac » souligne Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’Institut de sondage IFOP.
Par ailleurs, toujours selon l’étude menée par l’IFOP, 54 % des Français estiment que les hausses de taxes sur les produits du tabac incitent les fumeurs à réduire leur budget sur d’autres achats sans que cela ait d’effet sur leur consommation de cigarettes (voir 31 mai et 9 juin 2022).
/ En parallèle, le rapport de la mission parlementaire Woerth-Park confirme ce constat et établit clairement le lien entre une fiscalité et des prix élevés d’une part et un haut niveau d’achat sur les marchés parallèles (voir 27 décembre et 29 septembre 2021).
Ainsi, 50 % d’augmentation des prix entre 2017 et 2020, ont entraîné un report quasi mécanique d’une partie des ventes légales vers les marchés parallèles qui sont passés de 24,6 % en 2017 à 35,4 % aujourd’hui selon KPMG.