Pour la première fois depuis 2015, le PMU a franchi l’an dernier la barre des 10 milliards d’euros d’enjeux, qu’il avait frôlée en 2022, véritable année de reprise post-crise sanitaire. À 835 millions, son résultat net est le plus élevé depuis 2014, souligne Les Échos après la publication des résultats de l’opérateur (voir 7 février 2024)
Selon le quotidien économique, le rétablissement tient à la croissance confirmée du pari hippique, activité qui paraissait menacée il y a encore quelques années. En augmentation de 2 % à 9,3 milliards d’euros, le volume des enjeux a même atteint son plus haut niveau depuis 2013. « Les équipes du PMU peuvent en être très fières, d’autant que le PMU est en croissance dans tous ses canaux de distribution », se réjouit sa directrice générale, Emmanuelle Malecaze-Doublet (voir 27 janvier 2024).
L’augmentation des enjeux a été de « plus de 1 % » dans le réseau de points de vente, soit 6,9 milliards et ce, « dans un contexte difficile avec l’inflation, le contexte géopolitique et les émeutes » de l’été 2023. En parallèle, la prise de paris sur Internet a encore été soutenue (+5 %), tandis que l’international a été aussi porteur : +2 %, à 1,5 milliard d’euros.
•• Mais la dirigeante tient d’abord à souligner l’attractivité retrouvée du réseau. Le PMU, relève-t-elle, n’a « jamais ouvert autant de points de vente » qu’en 2023, soit un millier, l’année ayant toutefois été marquée par de nouvelles fermetures, au nombre de 500.
Le groupement d’intérêt économique (GIE), codétenu par les sociétés mères des sociétés de courses France Galop et LeTrot, a ouvert, il y a quelques jours, son 14 000 ème point de vente, un objectif qu’Emmanuelle Malecaze-Doublet s’était fixé, fin 2022, pour 2025. « Le PMU, c’est le lieu de proximité. Or les enquêtes montrent que les gens recherchent cela. Par ailleurs, son image se modernise », analyse-t-elle.
•• Le renouvellement de l’offre de paris hippiques paraît fonctionner. Le « Big 5 » – un pari sur cinq courses – a ainsi nourri le jeu en ligne le week-end, tandis que la relance du Quinté +, effectuée fin 2023, a porté ses fruits (voir 4 octobre 2023). Et l’heure paraît d’autant plus au retour à meilleure fortune pour le PMU que son résultat net 2023, intégralement reversé à la filière hippique, est le plus élevé depuis 2014, ayant atteint, comme attendu, 835 millions d’euros.
Sa directrice générale, qui vise les 11 milliards d’euros d’enjeux à horizon 2026, veut encore travailler sur la distribution en France et la commercialisation des courses à l’international. Le lancement d’une nouvelle carte, permettant au passage l’identification des clients en point de vente, est en préparation. Des discussions sont aussi en cours au Portugal, à Hong Kong, aux États-Unis et au Canada.
•• Pour leur part, les paris sportifs et le poker sur Internet, soit 650 millions d’euros d’enjeux l’an dernier, demeurent une activité de complément dans la continuité du recentrage décidé en 2018 par l’ex-directeur général Cyril Linette. Par ailleurs, la nouvelle activité du PMU dans les NFT, à ce stade non rentable d’autant que ce n’est pas un jeu d’argent, va être développée (voir 28 avril 2023).
Un partenariat capitalistique et industriel vient d’être noué avec 321 Founded, le PMU n’ayant plus la majorité du capital de la filiale ad hoc.