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28 Avr 2023 | Profession
 

On sait que le PMU a déjà avancé sur son projet « Stables » – jeu virtuel fondé sur l’acquisition et l’échange de jetons numériques (NFT) à l’effigie de vrais chevaux de course (voir 2 avril, 15 janvier) – mais la Française des Jeux s’intéresse aussi à l’univers des activités virtuelles développées dans les métavers.

C’est ce que révèle une dépêche AFP que nous reprenons.

La Française des Jeux (FDJ) espère lancer des jeux dans le métavers et émettre des NFT (Non Fungible Tokens) mais attend que le cadre réglementaire soit précisé par le régulateur du secteur des jeux d’argent, a annoncé, ce 27 avril, sa PDG Stéphane Pallez. 

•• Concernant la nouvelle génération d’internet, « le Web3, nous avons continué à développer de premières expériences dans la parcelle que nous avons achetée dans un métavers (monde immersif en 3D dans lequel chacun peut exister sous forme d’avatar, ndlr) géré par une entreprise qui s’appelle Sandbox », a-t-elle déclaré lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe.

La FDJ a « investi dans un studio français spécialisé dans les jeux Web3, avec qui elle a initié la conception et le développement de nouvelles formes de jeux s’appuyant notamment sur des NFT » (des certificats d’authenticité numérique pour des contenus en ligne), a poursuivi sa PDG.

Le groupe n’a toutefois pas encore lancé de jeux dans l’attente de « la définition d’un cadre réglementaire qui n’existe pas aujourd’hui », a précisé Mme Pallez. « Mais nous nous sommes donné les moyens évidemment d’être en capacité de saisir ces opportunités d’innovation si les choses sont clarifiées », a-t-elle complété.

•• Estimant que la FDJ se doit d’être « toujours au cœur de l’innovation », face à « un environnement complexe, parfois très mouvant, où l’innovation se développe parfois aux bornes de notre secteur », elle a jugé nécessaire « d’identifier les opportunités » offertes par celle-ci.

La FDJ a ainsi investi « 75 millions d’euros ces dernières années » et noué « des partenariats avec la french tech et des solutions que nous intégrons progressivement dans les usages (…) au bénéfice de nos clients et de nos commerçants », a-t-elle illustré.

•• L’Autorité nationale des jeux (ANJ), régulateur du secteur, réfléchit ces dernières semaines à une adaptation rapide de la législation pour faire entrer les nouvelles activités relatives au « Web3 » dans le cadre de sa régulation des jeux d’argent.

En mars, elle a lancé des « échanges approfondis » avec l’entreprise Sorare, une jeune pousse française valorisée à 4,3 milliards de dollars, le collège de l’ANJ ayant exprimé des « doutes sérieux au regard de la législation sur les jeux d’argent » suscités par son offre de tournois de cartes.