33 millions d’euros ont été pariés, dimanche dernier, pour le Prix de l’Arc de triomphe … soit plus que pour la demi-finale de la dernière Coupe du monde de football entre la France et le Maroc (30 millions). Mais le PMU se tourne déjà vers l’avenir et s’apprête à franchir une étape majeure dans son plan de développement.
Ce mardi, le PMU a dévoilé la nouvelle formule du Quinté+, dont le lancement sera effectif le 4 novembre prochain. Analyse des Échos.
« Nous voulons contenter d’une part la clientèle experte, qui souhaite des gains fréquents, mais aussi la clientèle occasionnelle, plutôt attirée par des gros gains », résume Emmanuelle Malecaze-Doublet, la directrice générale du PMU (voir 29 et 24 août). Une équation qui a longtemps viré au casse-tête, puisque les refontes du Quinté+ destinées à consolider la base de parieurs ont toujours eu tendance à faire chuter le nombre d’occasionnels, et inversement.
•• Cette fois, l’opérateur espère avoir trouvé la combinaison gagnante.
D’un côté, les « turfistes » pourront désormais obtenir des gains plus fréquemment, puisque le fait d’avoir quatre des cinq premiers chevaux de la course – et pas forcément dans l’ordre – sera récompensé.
D’un autre côté, les parieurs occasionnels pourraient être séduits par une nouvelle « option max », qui sera proposée pour un euro supplémentaire. Elle offrira la possibilité de gonfler ses gains, quel que soit le rang (trois, quatre ou cinq chevaux dans les cinq premiers). Avec une chance sur cinq de les multiplier par deux et une chance sur 30 de les multiplier par 10.
En outre, les « tirelires » (une grosse somme à partager entre les gagnants du Quinté+) seront « événementialisées ». Elles seront ainsi moins fréquentes (une à trois fois par mois et non plus tous les dimanches) mais mieux dotées (un million d’euros au lieu de 500 000, et jusqu’à 3 millions pour le Prix d’Amérique et l’Arc de Triomphe).
•• « Cette nouvelle formule s’inscrit dans notre plan visant à recruter de nouveaux joueurs », rappelle Emmanuelle Malecaze-Doublet.nÉtalé sur trois ans, celui-ci se poursuit sans accroc majeur.
Le bilan du « Big 5 », un pari simultané sur cinq courses, lancé au mois de mai, est pour l’instant positif, selon la dirigeante. Et la volonté d’élargir son réseau de points de vente, pour renforcer le maillage territorial du PMU, tend à se concrétiser avec un millier de nouveaux établissements partenaires (un chiffre qui ne comptabilise pas les fermetures).
Avec une activité globale en croissance de + 2,7 % sur les huit premiers mois de l’année, l’entreprise devrait tenir ses objectifs, et reverser quelque 835 millions d’euros à la filière hippique au titre de 2023. Un montant que le PMU espère voir grimper ces prochaines années.