La directrice du PMU était à Deauville, ce 21 août, à l’occasion des meetings hippiques de l’Ouest. D’où cet entretien avec Ouest France dans lequel elle annonce le lancement en octobre d’un nouveau concept « premium » visant à « remettre en avant le bistrot à la française » : les « paris mutuels urbains ». Extraits de l’interview.
•• Quel bilan pouvez-vous dresser à mi-année ?
Emmanuelle Malecaze-Doublet : À la mi-août 2023, on progresse fortement de 2,6 % par rapport à 2022. Sachant qu’en 2022, on avait déjà retrouvé de la croissance par rapport à 2019. Grâce au digital et au support apporté aux points de vente, on a dépassé le niveau d’avant-covid. C’était un objectif important, après plusieurs années de décroissance (voir 19 février et 7 juillet).
Pour 2023, notre objectif de contribution nette à la filière hippique est de 834 millions d’euros et, à mi-année, nous sommes confiants. Après, il faut toujours être prudents. Avec les émeutes, on a été fortement pénalisé : 260 points de vente PMU endommagés ont été fermés. Cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros d’enjeux en moins. On ne s’y attendait pas. On a réussi à compenser, on a fait un plan d’aide.
•• Quelles perspectives pour la rentrée ?
Emmanuelle Malecaze-Doublet : Nous avons l’objectif de recruter un million de clients supplémentaires d’ici 2025 (ils sont 3,2 millions actuellement, ndlr). Bien sûr, nous sommes attentifs à l’inflation. Mais nous avons des chiffres en croissance, qui montrent qu’aujourd’hui l’activité fonctionne.
En octobre, nous allons lancer un nouveau réseau de points de vente qu’on va appeler les « paris mutuels urbains » (le nom originel sera décliné en entier, ndlr) un nouveau concept plus « premium » pour reconquérir les centres-villes des métropoles françaises. On va en ouvrir une dizaine cette année, et 150 dans les années à venir.
L’idée est de redorer l’image des bars-PMU, de remettre en avant le bistrot à la française. La moitié sont des lieux existants, l’autre moitié des ouvertures.
En novembre, nous allons refonder le Quinté, notre produit phare, avec une nouvelle formule. C’est un moment important. La particularité de ce produit c’est qu’il faut contenter à la fois nos turfistes réguliers, mais aussi nos clients plus occasionnels. On a essayé de trouver une forme de pari qui puisse contenter les deux. Le jeu d’argent est un divertissement et doit toujours le rester. Le PMU ne peut être durable que s’il est responsable. Photo : Ouest France