Le fonds d’investissement américain Carlyle a annoncé se retirer de la course au rachat de Vectura, société britannique spécialisée dans les inhalateurs médicaux, dans laquelle il est engagé face à Philip Morris International annonce l’AFP (voir 9 août).
Carlyle a indiqué dans un communiqué que son offre à 155 sterlings par action était définitive et qu’il ne comptait donc pas renchérir.
•• Il se retire donc du processus d’enchères qui avait été décidé par l’autorité de régulation des fusions et acquisitions afin de déterminer qui, du fonds ou de Philip Morris, allait mettre la main sur Vectura.
Les enchères ne vont donc pas avoir lieu et la société Vectura va devoir décider avec quel prétendant elle compte s’unir. Philip Morris offre pour l’instant 165 pence pour chaque action de Vectura, valorisant cette dernière 1 milliard de livres, contre 150 pence pour sa précédente offre début juillet.
•• Dans un communiqué ce mercredi, Vectura rappelle que Philip Morris a désormais jusqu’à jeudi en fin d’après-midi pour faire éventuellement une dernière offre. La société britannique précise qu’elle dira d’ici là quelle est sa position sur l’opération. Elle avait précédemment retiré soutien à l’offre de Carlyle, sans pour autant recommander celle de Philip Morris, compte tenu de l’annonce du processus d’enchères.
Vectura propose notamment des inhalateurs médicaux destinés à soigner les maladies liées au tabagisme (voir 9 juillet). La société développe en outre, avec la biotech britannique Inspira, un traitement par inhalation contre le Covid-19.
•• Philip Morris veut générer au moins un milliard de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2025 dans les produits sans nicotine, et « a identifié les inhalateurs de médicaments comme une priorité » (voir 10 août).
Les dirigeants de Philip Morris ont répété que les ventes de tabac pourraient s’arrêter d’ici « 10 à 15 ans » dans certains pays comme au Japon ou le Royaume-Uni.
Le groupe ne prévoit pas la disparition du tabac mais plaide pour l’essor d’alternatives potentiellement moins dangereuses pour la santé comme le tabac à chauffer, qui à la différence d’une cigarette traditionnelle, se consomme sans combustion et sans papier (voir 16 et 7 mai), conclut l’AFP dans son communiqué.