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10 Déc 2013 | Trafic
 

Trafic BarbèsLes nombreuses retombées médiatiques suscitées, la semaine dernière, par l’abrogation définitive des articles 575 G et H du Code Général des Impôts (voir Lemondedutabac du 1er au 5 décembre), encadrant  le transport du tabac par les particuliers, ont surtout suscité des commentaires sur les achats transfrontaliers.

Mais il convient de rappeler que le marché parallèle se nourrit de bien d’autres sources : du tabac apporté par les routiers en transit … aux trafics en tout genre, inondant tous les points du territoire, comme l’a encore illustré cette grosse prise de 2 380 cartouches à La Rochelle permettant, tout récemment, de démanteler un réseau biélorusse (voir Lemondedutabac du 4 décembre).

Car derrière tout cela, bien au-delà des petits trafiquants d’occasion de la « France de la débrouille », il y a encore et toujours, les grands réseaux mafieux. Et pour cause. Rappelons-nous cette information lâchée par le procureur, lors d’un procès de trafiquants de Barbès, à Paris cet été : « pour 1 000 dollars investis, le trafic de cigarettes génère un retour sur investissement de 43 000 dollars, soit plus du double par rapport au trafic d’héroïne » (voir Lemondedutabac du 28 juin).

Concrètement, d’après l’étude « Projet Star » du cabinet international KPMG – dont la méthode est approuvée par l’Olaf, l’organisme anti-fraude européen – sur les 65,7 milliards de cigarettes consommées en France, pour l’année 2012 :
• 6,9% correspondaient à des achats transfrontaliers (respectant, ou non, les limites autorisées)
• et 15,7% – pas moins – à de la contrebande-contrefaçon.

Soit un marché parallèle (« ce qui échappe au réseau des buralistes ») de 22,6% (voir Lemondedutabac des 17 et 18 novembre).

On attend les chiffres 2013.