Nous reviendrons, ce jour et les prochains, sur les enseignements du rapport Sun 2015 de KPMG concernant le marché parallèle du tabac (voir Lmdt de ce jour et du 7 juin). C’est-à-dire sur la part du marché français de la cigarette qui n’a pas été achetée chez les buralistes.
Mais en voici déjà les chiffres-clés :
• 27,1 % de marché parallèle en 2015 (contre 26,3 % en 2014).
• Ces 27,1 % se répartissent de la façon suivante : 14,6 % de contrebande et contrefaçon (achats à la sauvette dans la rue, dans des débits clandestins comme certaines épiceries nocturnes, sur Internet, trafics organisés entre particuliers etc.) ; 12,5 % de « ventes non domestiques légales » (achats à l’étranger : aux frontières ou dans des duty-free à l’étranger, dans des quantités autorisées … en principe).
• En tout, cela représente 16,7 milliards de cigarettes qui sont achetées en dehors du réseau officiel des buralistes. Soit, concrètement, une augmentation de 770 millions de cigarettes par rapport à l’année dernière.
• Cela représente plus de 4 milliards de manque à gagner fiscal pour l’État.
• La seule contrebande et contrefaçon – soit 9,1 milliards de cigarettes en 2015 – conforte notre pays comme celui de l’Union européenne dans lequel la consommation de cigarettes strictement illicites est la plus importante.
Il n’y a pas que pour le paquet neutre que nous sommes « au sommet de la vague ».
À suivre