Le Conseil d’État a demandé à Élisabeth Borne de prendre un décret afin de fixer un nouveau seuil respectant les réglementations européennes (voir 1er et 6 octobre). Les buralistes ariégeois ne se sentent pas vraiment impactés : l’Andorre, où se rendent la majorité des Ariégeois pour le tabac, ne fait pas partie de l’Union européenne (donc la limite « toute théorique » est d’une cartouche).
« La plupart des fumeurs ariégeois vont en Andorre et pas en Espagne car la principauté a les prix les plus bas », estime, dans La Dépêche du Midi, Gérard Maury, président de la fédération des buralistes du département (voir 2 octobre 2022, 4 janvier 2021).
•• Ce dont est certain Gérard Maury, c’est que le trafic ne va cesser d’accroître. « Passer d’une à quatre cartouches (si l’on revient d’Espagne) va permettre au marché parallèle de grandir et cela va lui donner de l’air », constate-t-il.
Il ajoute que depuis quelques années, ce marché touche toute la France et non plus que la petite Occitanie : « on retrouve des paquets de cigarettes venus d’Andorre à Paris maintenant alors qu’il y a moins de cinq ans, cela restait autour de la région ». Et d’ajouter que tout ce qui se passe autour de la législation du tabac n’est « pas un bon signal envoyé au réseau des buralistes ».
•• Le sujet qui préoccupe davantage les buralistes ariégeois c’est l’inflation : « depuis des années, on subit des augmentations régulières du prix du tabac et cela devient compliqué alors que nous sommes déjà dans une situation pas évidente en tant que frontalier », poursuit le buraliste ariégeois.
Pour l’heure, Gérard Maury estime qu’il « est temps de se poser les bonnes questions et de modifier l’approche qu’a la France avec le tabac ».