Alors que les buralistes se mobilisaient à travers toute la France, ce mardi 8 septembre, le député PS du Rhône ( et secrétaire de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ) s’est manifesté sur Sud Radio et dans Lyon Capital en arborant une triple casquette : fervent défenseur de la lutte anti-tabac ; moralisateur sur la responsabilité des buralistes ; manipulateur … sur la privation de liberté.
Même s’il en revendique la paternité (voir Lmdt des 25 et 3 octobre 2012), le député défend, sans plus de conviction, le paquet neutre :« ça a réduit le tabagisme chez les jeunes dans ce pays (ndlr : en Australie ). C’est vers cela qu’il faut tendre ». Sur le paquet à 10 euros, pas plus d’empressement : « il faut choisir le bon moment pour le faire ». Il est vrai que son nouveau cheval de bataille c’est un monde sans tabac pour toute personne née après le 1er janvier 2001 (voir Lmdt des 7 avril et 31 mars).
Comme son homonyme (Marisol, la ministre de la Santé), il comprend les buralistes (!) pour mieux les tacler, « ils doivent être solidaires face à la mort de nombreuses personnes à cause du tabac … Je comprends qu’il doit y avoir certaines compensations, mais les buralistes français sont déjà parmi les plus favorisés en Europe en terme de ressources, même si chaque pays est différent (…) Il faut que les buralistes soient eux aussi responsables et trouvent des alternatives pour pouvoir vivre sans le tabac ».
Second grief : la présence de fumeurs à leurs côtés, notamment lors de la manifestation devant le ministère des Finances (voir Lmdt du 8 septembre) : « je n’imagine pas que des gens puissent défiler avec des banderoles « nous voulons mourir plus vite » ou encore « nous voulons tuer plus de jeunes ». Et le député de dire tout et son contraire en conclusion : « notre pays n’adopte pas de mesures liberticides. Nous ne sommes pas dans la privation de liberté ou dans la prohibition, mais dans la prévention. L’horizon serait tout de même d’avoir un monde sans tabac ».