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10 Avr 2023 | Profession
 

Pour renforcer la sécurité et les moyens de la lutte contre les cigarettes de contrebande, le préfet de région et de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a signé, ce jeudi 6 avril, une convention avec les parquets de Toulouse et de Saint-Gaudens, la Gendarmerie, le service régional des Douanes et la fédération départementale des buralistes, d’aprés La Dépêche du Midi que nous reprenons (voir 23 et 24 mars). 

Selon le quotidien citant la prédecture, cette convention « doit permettre aux buralistes d’exercer leur activité professionnelle en cohérence avec les cadres législatif et réglementaire et le plan de Transformation de leur profession. Cette volonté s’accompagne d’une lutte contre les marchés parallèles de tabac, source de plusieurs types de trafics et de délinquance de proximité ». La proximité des frontières espagnoles n’arrangeant rien.

•• Sur le papier, les mesures de répression seront renforcées, y compris « les sanctions pour les revendeurs et les consommateurs » a plaidé Christophe Amunzateguy, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Saint-Gaudens.

C’est que les chiffres liés au trafic de cigarettes, qui cache d’autres trafics en tout genre, ont explosé. « Les résultats des forces de l’ordre dans ce domaine sont de +18,39 % de démantèlements de réseaux en 2022 par rapport à l’année 2021 dans le département de la Haute-Garonne, pour un total de 618 affaires », a précisé Pierre-André Durand.

•• Mais sur le terrain, notamment dans plusieurs quartiers toulousains, les efforts des policiers ne sont pas toujours très visibles. « Certains quartiers, ou sous-ensembles de quartiers, sont priorisés dans une action de reconquête de l’espace public » a poursuivi le préfet. « …Ces quartiers font l’objet de nombreuses opérations de contrôle, afin que les habitants de ces quartiers retrouvent la tranquillité à laquelle ils ont droit ».

Pour les buralistes, la lutte contre les marchés parallèles est une priorité pour continuer à exercer leur métier. Frédéric Pailhé, président de la fédération des buralistes de la Haute-Garonne, estime que ce sont « des millions d’euros perdus pour les caisses de l’État. »

« L’État subventionne les équipements de sécurité pour les buralistes à hauteur de 500 000 euros par an pour tout le département » a ajouté Jean-Michel Pillon, directeur régional des Douanes. Photo : DDM