Un tabac-presse dans les quartiers Nord de Nantes a réouvert ce 21 juillet, trois semaines après avoir été pillé. Une réouverture en demi-teinte. Le préjudice est financier mais aussi psychologique. Reportage de France Bleu Loire Océan (voir 5 et 6 juillet).
« Le Virginia », qui fait aussi épicerie, a été pillé : chichas, cartouches de tabac et cigarettes électroniques ont été volées.
•• Entre la grille forcée et la caisse dérobée, le gérant compte au moins 9 000 euros de réparations : « on a aussi dû nettoyer le sol à l’acide. Il était recouvert de la graisse des coulisseaux qu’ils ont dû forcer pour ouvrir la grille ». Désormais, le buraliste et ses salariés veulent sortir la tête de l’eau : « la clientèle attendait qu’on rouvre. On a mis un genou à terre, ok, mais ce n’est pas pour ça qu’on arrête … on se relève ».
L’établissement vit sur sa trésorerie en attendant l’arrivée des aides et indemnisations (…) Mais il reste sceptique : « ce sont des paroles, ça va être dur encore quelque temps. »
•• Au-delà du préjudice financier, certains employés sont traumatisés par les récents événements.
Si un des salariés est d’ailleurs en arrêt de travail, une collaboratrice depuis 20 ans a décidé de reprendre le travail. « je suis stressée. Psychologiquement, c’est dur. Mais il faut rebondir. J’ai déjà vécu deux braquages, on m’a déjà attendue sur le parking et je m’en suis très bien sortie. Les jeunes (ndlr : pour les commerçants, ce sont des jeunes du quartier qui ont commis les pillages) …ils vont revenir au magasin, mais je les regarderai face à face. »